“Des choses terribles peuvent se passer” – Sarah Pitkowski s’inquiète pour la santé mentale des confinés de Melbourne
Dans le podcast “Court N°1” sur RMC, Sarah Pitkowski s’est montrée inquiète pour la santé mentale des joueurs actuellement en quarantine stricte à Melbourne.
A Melbourne, 72 joueurs et joueuses sont interdits d’entraînement et de sortie pendant deux semaines pour avoir voyagé à bord de trois vols où d’autres passagers ont été testés positifs à la Covid-19. Les autres participants de l’Open d’Australie ont le droit de sortir pendant 5h maximum pour pouvoir s’entraîner sur les courts de Melbourne Park, mais doivent rester en quarantaine dans leur hôtel 19h/24. Une situation compliquée et inhabituelle pour ces joueurs, habitués à voyager partout dans le monde sans contrainte de déplacement. Dans le podcast “Court N°1” de nos confrères de RMC Sport, Sarah Pitkowski, ancienne 29e mondiale en 1999, s’est montrée très inquiète pour la santé mentale des joueurs confinés à Melbourne.
“Quand vous restez dans 14 ou 20 m2 24h/24 pendant 14 jours, c’est de l’emprisonnement. La santé mentale, oui, c’est à se demander si certains ne vont pas perdre la tête. Ils ne peuvent pas ouvrir les fenêtres, ils ne respirent pas l’air extérieur.” a expliqué Pitkowski.
“Je pense qu’il va y avoir un assouplissement”
Quelques minutes avant l’intervention de Sarah Pitkowski, Pierre-Hugues Herbert était l’invité du podcast “Court N°1”. Le Français, qui fait partie des joueurs qui ont le droit de sortir 5h par jour, a dévoilé les conditions de sa quarantaine à Melbourne.
“J’ai bien visité ma chambre pendant 72h. J’ai eu le droit de sortir seulement aujourd’hui, ça fait du bien de respirer de l’air frais. On n’a pas le droit d’ouvrir la porte car on risque une amende de 20000 dollars australiens. On a signé un contrat de détention avec Tennis Australia, ce mot résonne”
Face à ces restrictions, et en réaction à la dernière phrase de Pierre-Hugues Herbert, Sarah Pitkowski a tenu à réagir.
“Quand on parle de privation, de détention, je ne suis pas loin d’être d’accord à Pierre-Hugues. Je vais faire une comparaison peut être idiote, mais même en prison, vous avez le droit de sortir et de vous aérer.”
Pour l’ancienne joueuse tricolore, Tennis Australia et l’Etat de Victoria ne vont pas pouvoir confiner les joueurs ainsi pendant 14 jours, et elle s’attend à un assouplissement des conditions de quarantaine dans les prochains jours.
“Je ne vois pas comment ils vont pouvoir tenir des gens pendant 14 jours sans respirer l’air pur et ne pas sortir d’une pièce de 14m2… Je ne vois pas comment ils vont pouvoir tenir. Quand il y aura peut être des choses terribles qui peuvent se passer, ou des appels au secours qui vont peut être arriver, moi je pense qu’il va y avoir un assouplissement.”