Federer : « Si je ne joue pas mieux, je vais pouvoir aller skier ! »

Qualifié miraculeusement pour les demi-finales de l’Open d’Australie après avoir sauvé sept balles de match contre Tennys Sandgren mardi, Roger Federer ne se fait pas d’illusion pour la suite s’il n’élève pas son niveau de jeu.

« J’ai été incroyablement chanceux. » L’avantage avec Roger Federer, c’est qu’il n’est pas du genre à se voiler la face. Conscient de s’en être sorti miraculeusement une nouvelle fois, mardi en quarts de finale face à Tennys Sandgren (6-3, 2-6, 2-6, 7-6, 6-3), le Suisse sait qu’il n’aurait pas sauvé sept balles de match contre l’Américain sans un maximum de réussite. Après son succès en cinq sets aux dépens du 100eme mondial, qui menait deux sets à un et s’est procuré sept opportunités de conclure, dont quatre dans le jeu décisif de la quatrième manche, le numéro 3 mondial a d’ailleurs confié avec beaucoup de lucidité qu’il n’aura pas la baraka à chaque fois. Et le champion déjà passé tout près de la défaite en huitièmes de finale face à John Millman (il s’est retrouvé mené 8-4 dans le super tie-break avant d’aligner six points de suite) sait d’expérience que s’il ne met pas le curseur plus haut en demi-finales, la porte de sortie l’attend tout droit.

Federer : « Cette victoire, je ne la mérite pas »

« Il faudra que je joue mieux en demies, parce que sinon, c’est sûr que je vais pouvoir aller skier ! », a lâché Federer, mi-sérieux mi-ironique mardi, avant de retrouver pour une place en finale le septuple vainqueur Novak Djokovic ou de défier le terrible serveur qu’est le Canadien Milos Raonic. Dans les deux cas, Federer, qui a battu au passage un nouveau record en validant son billet pour une quinzième demi-finale à Melbourne, sait que son niveau de tennis face à Sandgren ne suffira pas. Surtout s’il n’a pas récupéré physiquement. Par moment, jeudi, le Bâlois a en effet donné l’impression de faire le double de son âge (38 ans). « Parfois, on se sent un peu bizarre. Je ressentais une gêne à l’aine, ma jambe se raidissait un peu… Je n’aime pas faire appel au médecin, je n’aime pas montrer mes faiblesses. » Ce qui lui fait dire que cette victoire, « (il) ne la méritait pas ». Difficile de faire plus franc.

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