Federer : « C’était fou ! C’était fun ! »

Même s’il a connu une énorme frayeur, vendredi à l’Open d’Australie face à l’Australien John Millman, Roger Federer, qualifié au super tie-break, semble avoir pris un pied incroyable.

On peut se retrouver tout au bord du gouffre et s’en sortir miraculeusement tout en prenant beaucoup de plaisir. Roger Federer a connu ce sentiment vendredi à Melbourne en se qualifiant pour les huitièmes de finale de l’Open d’Australie au super tie-break du cinquième set aux dépens de l’Australien John Millman alors qu’il s’est retrouvé à deux points de l’élimination (8-5). « C’était fou ! C’était fun ! », savourait le Suisse après sa victoire folle (4-6, 7-6, 6-4, 4-6, 7-6) face au 47eme mondial. Un succès qu’il n’est pas près d’oublier, d’autant qu’il n’avait encore jamais goûté au super tie-break, qui permet aux organisateurs de l’Open d’Australie d’éviter des matchs interminables. Mené 8-4, Federer a décroché son billet pour la suite du tournoi en alignant six points de suite pour finalement l’emporter 10-8 et donc sortir vainqueur de son premier super tie-break en carrière, lui qui a en revanche disputé une cargaison de tie-breaks classiques. « C’est un équilibre très sensible à trouver, il ne faut pas forcer parce que ça peut basculer très vite. Tant que ça n’est pas une balle de match, vous avez encore le temps de remonter. Ce moment a été assez unique. Retourner un super tie-break dans cette ambiance, c’était fou, c’était fun et je ne pourrais pas être plus heureux que maintenant. C’est un gros soulagement (…) Pendant un moment, il m’a puni presque à chaque point et a pris nettement la tête (8-4). Heureusement que j’ai pu gagner tous les points sur mon service, c’était très important pour rester au contact. »

Federer : « Je joue au tennis pour vivre des matchs épiques comme celui-là »

Toujours en activité malgré ses 38 ans passés et numéro 3 au classement mondial, le Suisse se félicitait après-coup de cette décision des différents directeurs de tournois du Grand Chelem d’avoir opté pour des schémas différents pour départager les joueurs au cinquième set. « C’est important qu’on ait des façons différentes de terminer à chaque Grand Chelem. Je fais en sorte de toutes les avoir expérimentées avant d’arrêter de jouer (rires). En fait, je suis d’accord avec les quatre formules, elles ont toutes une raison d’être. Je suis un historien et j’aime quand ça peut se prolonger à l’infini mais j’ai aussi vu Mahut-Isner (70-68 au cinquième set à Wimbledon en 2010). Si un truc comme ça vous arrive, vous n’avez plus aucune chance de gagner le tournoi ensuite. C’est juste impossible. » Pour le Bâlois, cela ne fait qu’accentuer le charme de la compétition, et lui donne encore plus raison d’avoir décider de prolonger le plaisir. « Je joue au tennis, c’est pour essayer de remporter des titres, de gagner autant de matches que possible et de m’amuser sur le court, mais aussi pour vivre des matches épiques comme celui-là. Et ça n’a pas toujours besoin d’être une finale. » Même si le sextuple vainqueur à Melbourne a fait un pas supplémentaire vendredi vers une nouvelle finale. Mais il vaudrait mieux pour lui d’ici là de ne pas se retrouver mené 8-5 à chaque match dans le super tie-break.

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *