Novak Djokovic : « Cette fois, j’ai moins bien géré ma blessure »

Après son abandon en demi-finale de l’Open d’Australie ce vendredi, Novak Djokovic a expliqué qu’il n’avait, cette fois, pas su gérer une blessure similaire à celle qu’il avait eue en 2023. Et a taclé le public australien…

Novak Djokovic Open d'Australie 2025 conférence de presse © Zuma / Psnewz

Comment avez-vous géré votre blessure au cours des deux derniers jours, entre votre quart de finale mardi, où vous vous êtes blessé, et votre demi-finale aujourd’hui (vendredi) ?
Novak Djokovic : Eh bien, je n’ai pas frappé une seule balle entre la fin du match face à Alcaraz jusqu’à environ une heure avant le match d’aujourd’hui. J’ai fait tout ce que je pouvais pour gérer ma déchirure musculaire. Mais vers la fin du premier set, j’ai commencé à ressentir de plus en plus la douleur. C’était trop. C’est une fin malheureuse, mais j’aurais essayé.

Si vous aviez gagné ce premier set, avec l’adrénaline, auriez-vous continué ?
N. D. : Oui, c’est possible. J’aurais peut-être essayé un set de plus, je ne sais pas. Mais bon, rivaliser avec Zverev pendant deux, trois ou quatre heures de plus, ça aurait été très difficile. La vérité est que je n’avais pas un match entier dans le réservoir.

Il y a deux ans, vous aviez déjà eu une déchirure musculaire à la cuisse gauche et vous aviez remporté le tournoi…
N. D : Oui, je l’avais probablement mieux gérée. Cela ne m’avait pas autant dérangé sur le terrain. Dans ces situations, il faut essayer de faire tous les soins que l’on peut dans un temps réduit. Avec deux jours de repos avant la demi-finale, je me disais que ce serait peut-être bon, comme il y a deux ans. Malheureusement, cette fois, ça n’a pas été le cas.

Maintenant, je souhaite le meilleur à Sascha. Il mérite de gagner son premier Grand Chelem. Je vais l’encourager.

Malgré la déception actuelle, êtes-vous globalement satisfait du tournoi avec, notamment, cette victoire contre Alcaraz ?
N. D : Oui, je pense que j’ai vraiment bien joué. Si j’avais tenu physiquement, j’aurais été prêt à me battre pour la victoire. J’avais mes chances aujourd’hui contre Sascha. Je frappais très bien la balle. Donc oui, il y a beaucoup de positifs à retirer du tournoi, même si le résultat final n’est pas à la hauteur de mes attentes. Maintenant, je souhaite le meilleur à Sascha. Il mérite de gagner son premier Grand Chelem. Espérons que ce sera ici. Je vais l’encourager en tout cas.

Y a-t-il une chance que ce soit votre dernier Open d’Australie ?
N. D. : Je ne sais pas. Il y a une chance, oui, qui sait ? Attendons de voir comment la saison se déroule. A priori, je veux continuer. J’aime venir en Australie. C’est le tournoi où j’ai connu le plus de succès. Donc si je suis en forme, en bonne santé et motivé, je ne vois pas pourquoi je ne viendrais pas. Mais on ne peut jamais savoir.

Je sais ce que j’ai donné à ce tournoi depuis vingt ans. Je vais m’arrêter là, cela m’évitera de parler à tort et à travers…

A votre avis, combien de temps pourriez-vous être absent avec cette blessure ?
N. D. : Honnêtement, je n’en sais rien pour l’instant. Je vais devoir passer plus d’examens, consulter mon équipe médicale et nous allons voir ensuite ce qu’il est possible de faire pour récupérer au plus vite. De la vitesse de récupération dépendra ma participation au tournoi de Doha, où je suis inscrit. Dans le passé, j’ai plutôt montré de bonnes faculté de récupération. On verra cette fois comment mon muscle réagit aux traitements.

Comment avez-vous vécu les sifflets de la foule après votre abandon ?
N. D. :
Je ne sais pas quoi dire. Les gens ont payé leur billet et viennent pour voir un gros match, ce qu’ils n’ont pas eu. Vu sous cet angle, je peux comprendre leur réaction. En tout cas, je fais de mon mieux pour les comprendre mais je ne suis pas sûr qu’eux me comprennent, ou même qu’ils cherchent seulement à me comprendre. Pourtant, je sais ce que j’ai donné à ce tournoi depuis vingt ans. Je vais m’arrêter là, cela m’évitera de parler à tort et à travers… Tout ce que je peux dire, c’est qu’il est toujours plus facile de juger et de critiquer que de comprendre. »

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