Medvedev, toujours au bout de l’effort : “Après chaque match, je suis détruit”
Le Russe a déjà joué deux matchs en cinq sets et trois matchs de plus de trois heures depuis le début de l’Open d’Australie.
Daniil Medvedev aime passer du temps sur les courts depuis le début de l’Open d’Australie 2024. Le Russe y a joué deux matchs en cinq sets et surtout trois matchs de plus de trois heures (4h23 face à Ruusuvuori, 3h07 face à Borges, 3h59 face à Hurkacz). Seuls son premier tour, terminé en 2h37 après l’abandon de Terence Atmane, et sa victoire autoritaire conclue en 2h09, aux dépens de Felix Auger-Aliassime au troisième tour, ont fait exception.
Face à Hubert Hurkacz en quarts de finale, Medvedev aurait pu se passer d’un tel combat s’il avait conservé son break d’avance dans la quatrième manche. S’il ressort grandi mentalement de ce genre de scénarios, le Russe ne parvient pas vraiment à s’économiser physiquement. Et lorsque l’on approche du dernier carré d’un Grand Chelem, ça compte. D’ailleurs, son corps le lui montre très vite, mais il ne s’inquiète pas.
“Après chaque match, je suis détruit dans les vestiaires. Mais ensuite, nous faisons du bon travail. Un jour de repos est probablement suffisant pour se sentir bien le lendemain. Jusqu’à présent, tout va bien en début de match, et c’est ce qui compte. Ensuite, il faut essayer de gagner, et si on est mort après, ce n’est pas grave parce qu’on a un jour de repos” a concédé le principal intéressé en conférence de presse.
“J’aimerais être quelqu’un qui n’est pas fatigué”
Depuis le début de sa quinzaine, Daniil Medvedev a passé 16h15 sur le court, plus que tout autre joueur encore en lice (en attendant le résultat d’Alexander Zverev face à Carlos Alcaraz). À titre de comparaison, lors du dernier US Open, le numéro trois mondial avait eu besoin de 12h24 pour rallier le dernier carré. Soit près de 4h de moins.
Alors le protégé de Gilles Cervara se demande pourquoi il se sent épuisé. Surtout quand il se compare à d’autres joueurs.
“Pour moi, la question est de savoir s’il s’agit de quelque chose où il faut travailler, par exemple, de 14 à 20 ans, très dur sur l’aérobic, le physique, etc. Si je dis cela, c’est parce que parfois je vois des gars, je pense qu’Hubi (Hurkacz) en fait partie, et je les vois jouer des matchs en cinq sets, 7-6 dans le cinquième, et ils ont l’air d’aller bien dans le vestiaire. Je me dis : “Wow !””, a t-il expliqué devant les journalistes.
“Je fais de mon mieux. Nous travaillons avec mon équipe pour que j’en sois capable. Tout le monde travaille dur, mais je sais que ce que j’ai commencé à travailler physiquement avec mon équipe depuis l’âge de 22 ou 23 ans, quand j’ai décidé d’être plus professionnel… Je fais de mon mieux. J’aimerais être quelqu’un qui n’est pas vraiment fatigué, qui ne se soucie pas de la chaleur, mais ce n’est pas moi. Mais j’essaie de gagner autant que possible”, a conclu Medvedev.
Avant d’espérer (ironiquement) que ses potentielles adversaires en finale, Novak Djokovic et Jannik Sinner, connaissent le dur labeur de la victoire : “Je veux qu’ils jouent 7 heures 30, un tie-break 30-28 dans le cinquième set, et on verra s’ils sont un peu fatigués le dimanche.” Il pourrait être proche de la réalité.