Medvedev après son marathon du second tour : “Je me suis couché à 7 heures du matin”
Le Russe est revenu sur sa victoire obtenu à 3h40 du matin au tour précédent face à Emil Ruusuvuori, après son match remporté face à Felix Auger-Aliassime.
C’était un gros point d’interrogation avant son troisième tour face à Felix Auger-Aliassime. Comment Daniil Medvedev allait récupérer de son marathon face à Emil Ruusuvuori au tour, terminé victorieusement à 3h40 du matin dans la nuit de jeudi à vendredi à Melbourne. Le Russe a balayé tous les doutes d’un revers de manche. Le numéro trois mondial a expédié le Canadien en trois manches (6-3, 6-4, 6-3) pour rejoindre Nuno Borges en huitièmes de finale.
Sur X (anciennement Twitter), John Isner s’interrogeait également sur la capacité des deux joueurs à pouvoir enchaîner. L’ancien joueur américain évoquait surtout son incompréhension de voir du tennis à des heures si tardives. Après sa victoire, Medvedev n’est pas passé par la case “conférence de presse” comme à l’accoutumée. Il est revenu sur cette nuit ce samedi devant les journalistes.
“Une chose est de finir tard. L’autre chose, c’est qu’il y a eu quatre heures de tennis (4h23 exactement) assez dur, avec des sprints et beaucoup de longs points. Ensuite, j’ai eu des ampoules, donc il fallait s’en occuper. Nous sommes arrivés à l’hôtel vers 5h15, le temps de faire le traitement et tout le reste. Je me suis couché à 7 heures et je me suis réveillé à 12 heures, ce qui est un bon sommeil” a expliqué le principal intéressé.
Medvedev a ensuite raconté que certains joueurs s’étonnaient de sa présence sur les courts d’entraînement le lendemain : “Tout le monde me demandait : “Qu’est-ce que tu fais ici ? Comment te sens-tu ? En fait, je me disais : “Pas trop mal. Je me suis entraîné 45 minutes.”
90 à 95% en forme face à Auger-Aliassime
Face à Félix Auger-Aliassime, Daniil Medvedev a fait un grand coup. En plus d’étouffer son adversaire d’un point de vue purement sportif, le protégé de Gilles Cervara a réussi l’essentiel : se préserver physiquement. Il n’a passé que 2h09 sur le court. Mais à l’écouter, il n’était pas loin de sa forme maximal pendant la rencontre.
“J’ai senti que je pouvais être meilleur dans mes déplacements vers la balle. C’est normal. Mon corps n’était pas à 100 %. Mais je suis heureux d’être ici dans deux jours. Je pense que j’ai maintenant assez de temps pour récupérer à 100 % et être prêt pour le prochain match. Je n’étais pas à 100 % physiquement aujourd’hui, mais j’étais à 90, 85, ce qui est toujours bon”, s’est réjoui le natif de Moscou.
Peu importe la manière de se qualifier, Medvedev a bien compris qu’il ne pourrait pas s’en sortir à chaque fois comme ce samedi face à Auger-Aliassime.
“J’aimerais bien gagner tous les matches en trois sets, mais parfois ça ne marche pas comme ça. Nous n’avons probablement jamais vu quelqu’un gagner un Grand Chelem en sept matches en cinq sets. Physiquement, ce serait difficile. Mentalement. Vous perdriez probablement une fois. Mais si vous êtes mené deux sets à rien, vous devez essayer de gagner. Si je peux gagner les prochains matches en trois sets, j’en serai heureux. Si je suis mené deux sets à rien, je vais aussi essayer de gagner, et nous verrons ce qui se passera.”
Et vu la forme de Nuno Borges, vainqueur surprise de Grigor Dimitrov au troisième tour, Daniil Medvedev peut s’y préparer.