En cinq sets, Monfils sort vainqueur du choc français contre Mpetshi Perricard au premier tour de l’Open d’Australie

Le plus âgé des deux Tricolores s’est imposé 7-6⁷, 6-3, 6-7⁶, 6-7⁵, 6-4 sur le dur extérieur de Melbourne, mardi.

Gaël Monfils, Open d'Australie 2025 Gaël Monfils, au premier tour de l’Open d’Australie 2025 (Asanka Brendon Ratnayake / AP / SIPA)
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Gaël Monfils : Il (Giovanni Mpetshi Perricard) dit être plus rapide que moi sur 100 m, qu’en penses-tu ?
– Lorenzo Sonego : (Silence…) non.

Lors d’un entraînement à Pékin en fin de saison dernière Giovanni Mpetshi Perricard, sourire malicieux, a avancé être plus rapide que Gaël Monfils sur la distance reine du sprint. Leur duel sur le court n° 3 de l’Open d’Australie mardi, au petit matin heure française, n’a pas apporté la réponse à cette question tenant en haleine toute la planète tennis. Mais concernant la gestion d’un marathon, « l’ancien » s’est posé en patron face au « jeunot ».

Vainqueur 7-6⁷, 6-3, 6-7⁶, 6-7⁵, 6-4 en 3h46, le natif de Paris, 38 ans et 135 jours, est devenu le Tricolore le plus âgé à gagner un match en Grand Chelem, comme l’a déniché Jeu, Set et Maths, devant Stéphane Robert et Richard Gasquet. De quoi signer une sixième victoire de suite dans la foulée de son titre à Auckland, samedi, où il est devenu le troisième joueur le plus vieux de l’ère Open à soulever un trophée ATP en simple, derrière Pancho Gonzales et Ken Rosewall.

Pour éliminer son compatriote ayant 16 années de moins dans les cannes, Monfils a fait étalage d’une superbe maîtrise. Pas la moindre balle de break concédée tout au long du bras de fer, et « seulement » 19 aces encaissés. Un petit exploit tant le colosse GMP, 2,03 et plus de 100 kg, est habitué à dépasser les vingt unités en seulement trois manches, voire deux. Mais pas surprenant sachant « la Monf » a réussi l’exploit presque inhumain de ne prendre aucun ace contre le maître du genre, Ivo Karlović, à Monte-Carlo en 2008.

J’avais ma tactique, et j’ai réussi à la tenir.

Monfils, quant à lui, a claqué 18 services que son adversaire n’a pu toucher. Et a commis 16 doubles fautes, parce qu’il a aussi pris des risques en deuxième balle afin d’exploiter un point faible de son opposant, le retour de revers, et éviter autant que possible de s’exposer à des relances puissantes en cas d’engagement un peu tendre.

« J’avais ma tactique, et j’ai réussi à la tenir », a-t-il expliqué en conférence de presse. « Quelle était ma tactique ? Bien servir. Je servais un peu moins fort que d’habitude (en première balle), je ne voulais pas me trouver dans une situation où j’allais avoir des balles de break à sauver. Dans ces situations, ‘Gio’ te met beaucoup de pression. Soit il prend en coup droit (en agressant), soit il fait des retours-volées. »

Dans le tie-break de l’acte initial, le protégé de Mikael Tillström a dû écarter deux balles de set : une à 6-5 sur le service de « GMP », un beau cadeau de Noël en retard emballé dans un paquet en forme de smash totalement boisé ; puis une sur le sien à 7-6. Il en a ensuite profité pour boucler l’affaire dès sa première opportunité, à 8-7.

Oui, c’est sûr que la première balle de set (smash manqué par Mpetshi Perricard dans le premier set)…

« Oui, c’est sûr que la (première) balle de set… », a réagi Mpetshi Perricard devant les journalistes. « Le soleil ? Non, je ne vais pas me trouver d’excuse. Je n’ai pas vu la balle, je n’étais pas bien placé, elle était un peu haute. Mon instinct me disait de la laisser rebondir… C’est comme ça. Je vais encore en louper des choses comme ça. C’est sûr que c’était un point important. Si c’était arrivé à 40-0, personne ne s’en souviendrait. »

Surfant sur une vague de confiance, Monfils a réussi le break dès l’entame du deuxième set, et aurait même pu empocher la victoire en trois manches. Menant 6-4 lors du jeu décisif du troisième round, il est d’abord parti à la double faute, avant de voir son passing de revers rester dans la bande du filet. Puis, à 7-6 contre lui, il a offert la manche avec sa dixième double faute de la rencontre. Lors du quatrième set, Monfils a eu, en vain, trois occasions de break, avant de s’incliner au jeu décisif au cours duquel il n’a pas eu de balle de match.

Ne cédant pas à la panique malgré la remontée de son rival du jour, gardant ses schémas de jeu – comme l’utilisation du retour bloqué/slicé en coup droit pour installer les échanges et limiter « Gio » à 74 % de points gagnés derrière sa première balle (84/113) – le quart de finaliste des éditions 2016 et 2022 a creusé l’écart au début du dénouement pour mener 7-6⁷, 6-3, 6-7⁶, 6-7⁵, 2-0. Un avantage tenu jusqu’au bout. Après deux balles de matchs bien sauvées par Mpetshi Perricard à 5-3, 15-40, Monfils a conclu lors du jeu suivant, avec l’autorité d’un service gagnant.

Au deuxième tour, Gaël Monfils a pris rendez-vous avec Daniel Altmaier. Un duel abordé avec la satisfaction d’avoir brisé une malédiction : depuis 2017, aucun homme sacré à Auckland n’avait franchi le premier tour à l’Open d’Australie.

Les autres rencontres du premier tour à l’Open d’Australie (Grand Chelem, Melbourne Park, dur, 60.627.573 USD, les résultats s’affichent du plus récent au plus ancien) :

  • Andrey Rublev – Joao Fonseca : programmé mardi
  • Alexei Popyrin – Corentin Moutet : programmé mardi
  • Botic van de Zandschulp – Alex De Minaur : programmé mardi
  • Roberto Bautista Agut – Denis Shapovalov : programmé mardi
  • Pablo Carreno Busta – Kamil Majchrzak : programmé mardi
  • Marcos Giron – Yannick Hanfmann : programmé mardi
  • Tomas Martin Etcheverry – Flavio Cobolli : programmé mardi
  • Rinky Hijikata – Mitchell Krueger : programmé mardi
  • Tristan Boyer – Federico Coria : programmé mardi
  • Lorenzo Sonego – Stan Wawrinka : programmé mardi
  • Ben Shelton – Brandon Nakashima : programmé mardi
  • Matteo Arnaldi – Lorenzo Musetti : programmé mardi
  • Francisco Comesana – Daniel Altmaier : programmé mardi
  • Kasidit Samrej – Daniil Medvedev : programmé mardi
  • Facundo Diaz Acosta – Zizou Bergs : programmé mardi
  • Hubert Hurkacz (N.18) – Tallon Griekspoor : 7-5, 6-4, 6-4
  • Francisco Cerundolo (N.31) – Alexander Bublik : 7-6 [1], 6-3, 6-2
  • Cristian Garin (Q) – Borna Coric : 7-5, 6-1, 6-2
  • Learner Tien (Q) – Camilo Ugo Carabelli : 4-6, 7-6 [3], 6-3, 5-7, 6-4
  • Taylor Fritz (N.4) – Jenson Brooksby : 6-2, 6-0, 6-3
  • Holger Rune (N.13) – Zhizhen Zhang : 4-6, 6-3, 6-4, 3-6, 6-4
  • Karen Khachanov (N.19) – Adrian Mannarino : 7-6 [5], 6-3, 6-3
  • Gabriel Diallo – Luca Nardi : 6-7 [1], 7-6 [3], 5-7, 6-1, 6-2
  • Matteo Berrettini – Cameron Norrie : 6-7 [4], 6-4, 6-1, 6-3
  • Miomir Kecmanovic – Dusan Lajovic : 7-5, 3-6, 6-3, 3-6, 6-3
  • Tommy Paul (N.12) – Christopher O’Connell : 6-2, 3-6, 6-1, 6-7 [5], 7-5
  • Francesco Passaro (LL) – Grigor Dimitrov (N.10) : Passaro qualifié (7-5, 2-1 ab.)
  • Benjamin Bonzi – David Goffin : 6-1, 6-2, 7-6 [7]
  • Jacob Fearnley – Nick Kyrgios : 7-6 [3], 6-3, 7-6 [2]
  • Novak Djokovic (N.7) – Nishesh Basavareddy (WC) : 4-6, 6-3, 6-4, 6-2
  • Carlos Alcaraz (N.3) – Alexander Shevchenko : 6-1, 7-5, 6-1
  • Alejandro Davidovich Fokina – Juncheng Shang : Davidovich Fokina qualifié (7-6 [1], 5-2 ab.)
  • Felix Auger-Aliassime (N.29) – Jan-Lennard Struff : 6-3, 6-0, 4-6, 6-1
  • Jaime Faria (Q) – Pavel Kotov : 6-1, 6-1, 7-5
  • Sebastian Korda (N.22) – Lukas Klein (Q) : 6-3, 0-6, 6-3, 7-6 [6]
  • Yoshihito Nishioka – Aziz Dougaz (Q) : 3-6, 6-4, 7-6 [3], 6-3
  • Arthur Cazaux – Sebastian Baez (N.28) : 6-3, 5-7, 3-6, 6-0, 6-3
  • Thanasi Kokkinakis – Roman Safiullin : 3-6, 6-3, 6-3, 7-6 [5]
  • Jack Draper (N.15) – Mariano Navone : 4-6, 6-3, 3-6, 6-3, 6-2
  • Aleksandar Vukic – Damir Dzumhur : 6-7 [3], 6-0, 3-6, 6-3, 6-4
  • Tristan Schoolkate (WC) – Taro Daniel : 6-7 [6], 7-6 [4], 6-1, 6-4
  • Jordan Thompson (N.27) – Dominik Koepfer (Q) : 7-6 [3], 6-4, 4-6, 6-3
  • Jannik Sinner (N.1) – Nicolas Jarry : 7-6 [2], 7-6 [5], 6-1
  • James McCabe (WC) – Martin Landaluce (Q) : 6-4, 6-3, 6-4
  • James Duckworth – Dominic Stricker : 6-2, 6-4, 6-2
  • Fabian Marozsan – Thiago Seyboth Wild : 6-3, 6-7 [5], 7-5, 5-7, 7-5
  • Nuno Borges – Alexandre Muller : 6-7 [2], 6-3, 6-2, 7-5
  • Roberto Carballes Baena – Alejandro Tabilo (N.23) : 1-6, 6-2, 6-3, 7-6 [1]
  • Jakub Mensik – Nikoloz Basilashvili (Q) : 6-1, 6-7 [3], 6-3, 6-3
  • Frances Tiafoe (N.17) – Arthur Rinderknech : 7-6 [2], 6-3, 4-6, 6-7 [4], 6-3
  • Alex Michelsen – Stefanos Tsitsipas (N.11) : 7-5, 6-3, 2-6, 6-4
  • Alexander Zverev (N.2) – Lucas Pouille (WC) : 6-4, 6-4, 6-4
  • Quentin Halys – Adam Walton : 4-6, 4-6, 6-4, 7-6 [4], 7-5
  • Reilly Opelka – Gauthier Onclin (Q) : 3-6, 7-6 [4], 6-3, 6-2
  • Ugo Humbert (N.14) – Matteo Gigante (Q) : 7-6 [5], 7-5, 6-4
  • Pedro Martinez Portero – Luciano Darderi : Martinez Portero qualifié (6-3, 4-1 ab.)
  • Tomas Machac (N.26) – Sumit Nagal : 6-3, 6-1, 7-5
  • Jiri Lehecka (N.24) – Li Tu (WC) : 6-1, 3-6, 6-3, 7-6 [1]
  • Hady Habib (Q) – Yunchaokete Bu : 7-6 [4], 6-4, 7-6 [6]
  • Casper Ruud (N.6) – Jaume Munar : 6-3, 1-6, 7-5, 2-6, 6-1
  • Kei Nishikori – Thiago Monteiro (Q) : 4-6, 6-7 [4], 7-5, 6-2, 6-3
  • Arthur Fils (N.20) – Otto Virtanen : 3-6, 7-6 [4], 6-4, 6-4
  • Hugo Gaston – Omar Jasika (WC) : 6-2, 3-6, 6-2, 6-2

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