Double messieurs : Après Barty, Kokkinakis/Kyrgios poursuivent la fête australienne
Neuf ans après avoir joué l’un contre l’autre la finale des juniors à l’Open d’Australie, Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis ont triomphé côte à côte au terme d’une finale 100% australienne face à Matthew Ebden et Max Purcell (7-5, 6-4), ce samedi.
Ceux-là, c’était clairement une bonne idée de les inviter. Non seulement Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis auront embrasé l’épreuve du double du début à la fin – pour de bonnes et parfois moins bonnes raisons -, mais ils l’ont aussi remportée en triomphant en finale de leurs compatriotes Matthew Ebden et Max Purcell (7-5, 6-4), dans ce qui était la 50e finale 100% australienne de l’histoire du tournoi, mais la première depuis 1980.
Etrangement, le sacre des “special K” a été accueilli par une bordée de sifflets au terme d’un match parfois un peu tendu, notamment en tribunes. Ça n’enlève rien au fait que leur victoire est méritée dans une finale qu’ils auront globalement dominée, ne perdant pas une seule fois leur service.
Kyrgios-Kokkinakis, qui avaient joué l’un contre l’autre la finale des juniors ici-même en 2013 (victoire de Nick 7-6, 6-3), deviennent la première équipe 100% australienne gagnante en Grand Chelem depuis les “Woodies”, Todd Woodbrige et Mark Woordforde, qui avaient remporté leur dernier titre majeur à Wimbledon en 2000. Et qui leur ont remis la coupe.
Après le sacre d’Ash Barty dans le simple dames, ce samedi 29 janvier 2022 sera donc à marquer d’une pierre blanche en Australie, pays qui n’avait, chez les hommes, plus qu’un seul vainqueur de Grand Chelem en activité : John Peers, lui aussi lauréat en double à Melbourne en 2017 avec le Finlandais Henri Kontinen.
Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis ont donc réparé (un peu) cette forme d’anomalie pour une telle nation du jeu. Une forme d’anomalie pour eux-mêmes, également. Puisse ce sacre les (ra)mener vers le chemin du succès en simple, que leur talent mérite incontestablement.