“Tout est prévu pour 2021, y compris les plans B” : entretien avec le boss de la WTA Steve Simon
Après une année où la WTA a été contrainte de mettre le circuit en pause pendant cinq mois et n’a pu organiser son lucratif Masters de fin de saison, son président Steve Simon s’est confié à Tennis Majors sur les raisons d’envisager 2021 avec optimisme.
Steve Simon préside la WTA depuis novembre 2015. Après quatre ans de croissance, l’instance a été touchée en 2020 par la pandémie de coronavirus, qui l’a contrainte entre autres à sacrifier par exemple son traditionnel Masters de fin de saison en raison des restrictions en vigueur en Chine. Simon a accordé un entretien fleuve à Tennis Majors, via Zoom. Alors que la vaccination commence à devenir une perspective concrète, il évoque les préparatifs de cette saison 2021, le rapprochement avec l’ATP et sa confiance pour la solidité de son business.
Tennis Majors : Personne n’aurait pu prévoir la pandémie. Avez-vous le sentiment que la WTA a bien géré ce quoi elle a été confrontée ?
Steve Simon : Je pense que nous pouvons être très fiers de la façon dont nous avons géré cette situation. C’était très gratifiant de pouvoir trouver les moyens de reprendre la compétition. Nous avons organisé dix tournois, deux Grands Chelems. Pour un sport qui est organisé différemment de la plupart des autres, qui sont plus localisés et où il est plus facile de créer des bulles, ou de laisser tout le monde à la maison, car nous sommes itinérants, nous avons prouvé que nous pouvions voyager en sécurité. Vous pouvez compter sur les doigts d’une seule main le nombre de cas positifs à déplorer. Et heureusement, personne n’est tombé très malade et personne n’a été contaminé sur les tournois, pas même au sein de l’organisation. Il y a beaucoup de fierté par rapport à ça.
Dès le départ, on s’est dit qu’il fallait tirer dans le même sens et qu’il n’y a que comme ça qu’on s’en sortirait. Nous avons réussi. Nous l’avons vu, nos tournois, nos joueuses, notre équipe, nos partenaires et la WTA se sont vraiment unis. Nous en sortons plus forts et nous attendons la suite avec impatience. Ce que nous continuons à faire, comme la refonte de notre identité visuelle et de nos catégories de tournois, montre que nous ne nous contentons pas de couvrir nos arrières. Le futur nous réserve de belles choses. Il y a beaucoup de positif à tirer de cette période.
TM : La WTA et le sport général ont subi de grosses pertes cette année. Quelle est la situation financière de la WTA et combien de temps encore le circuit pourrait-il survivre sans le retour du public, sans que les choses ne reviennent à une forme de normalité ?
Simon : Je pense que ce sera une année intéressante. La WTA, comme beaucoup d’entreprises et de ligues sportives, a subi des pertes financières substantielles. C’est une évidence. Heureusement, nous avions anticipé et nous nous étions fixés des objectifs économiques si une telle situation devait se produire. Grâce à ça, la WTA se porte bien. Nous avons été très chanceux que nos partenaires nous accompagnent. Nous avons pu renégocier nos contrats de sponsoring et nous n’en avons perdu aucun. Nous avons des bases solides pour attaquer 2021.
Pourrions-nous survivre à une nouvelle année comme 2020 ? Je ne suis pas sûr que beaucoup d’entreprises ou de ligues le pourraient. Mais je pense que nous avons appris sur comment agir dans un tel contexte, et donc ça va aller. Nous sommes costauds. Nous avons un plan et nos projections pour 2021 sont très bonnes. La WTA va bien.
TM : Quel est l’impact de l’annulation des tournois programmés en Chine en 2020, et en particulier du Masters ? Ces tournois auront-ils lieu la saison prochaine ?
Simon : Tout le monde en Chine entend accueillir à nouveau le circuit cette année. Comme ça arrive tard dans la saison (octobre-novembre), je pense qu’il y a de bonnes chances pour que ce soit le cas. De mon point de vue, pendant la première moitié de l’année, c’est-à-dire le premier et le deuxième trimestre, ce sera toujours un défi pour tout le monde. Ils restera beaucoup d’inconnues pour organiser des tournois. Mais j’espère que, plus on va avancer dans l’année, plus les choses se rapprocheront de la normale. Je ne dis pas que 2021 sera une année comme les autres. Mais je pense qu’en l’état, il y a de bonnes chances pour que nous puissions finir la saison en Asie, tout le monde est déterminé et s’organise pour pouvoir le faire. Evidemment que ne plus avoir notre tournée asiatique de fin de saison, c’était un défi, il a fallu ajouter des tournois. Par conséquent nous sommes prêts. Nous n’avons pour l’instant aucun tournoi qui s’est désengagé pour 2021. Nous attendons de voir. Mais en l’état, nous prévoyons un calendrier complet, 55 tournois environ, et avons des plans de secours au cas où il devrait y avoir un souci au cours de l’année, ce dont je suis certain.
TM : Avez-vous cherché à organiser le Masters dans un autre pays ?
Simon : Absolument pas, malgré les rumeurs qui ont dit le contraire. Nous avons établi un plan pour boucler la saison. De mon point de vue, le tennis féminin a été trop absent cette année pour organiser un Masters digne de ce nom, qui doit être une récompense de la régularité sur 54 tournois. Nous n’allions pas en faire un à tout prix. Encore une fois, c’est un travail avec nos partenaires. Organiser le Masters ailleurs, ça aurait impliqué un changement d’échelle, donc ça n’aurait pas été juste pour la marque qui nous accompagne (Shiseido). C’était une décision stratégique, et je pense que c’était la bonne. Bien évidemment que nous aurions préféré avoir un Masters. Mais il fallait que ça ait du sens pour l’organiser et nos partenaires étaient sur la même longueur d’onde. Donc nous nous sommes penchés sur d’autres solutions, avons envisagé d’autres types d’événements. Certaines idées avaient un réel potentiel, sans remplacer le Masters, mais ça aurait été un “one-shot”. Malheureusement, la Covid a repris de la vigueur au mauvais moment dans les lieux que nous avions identifiés. Mais il n’y a jamais eu de discussion au sujet d’un “déménagement du Masters”.
TM : Vous devez attendre la décision de l’Open d’Australie pour vous ajuster sur la première salve de tournois ?
Simon : Tout à fait, nous attendons pour finaliser tout ça. Je pense que nous sommes bien avancés. Ça devrait être réglé dans les prochains jours. L’Open d’Australie va bien se disputer, ce qui est bien, il faut juste se mettre d’accord sur les dates et décider de quels tournois vont bouger dans le calendrier. Ce n’est pas sans conséquence, et c’est un puzzle. La saison démarrera plus tard que d’habitude en raison de la quarantaine qui sera requise (Steve Simon a déclaré à Reuters que la saison 2021 de la WTA pourrait commencer le 4 janvier ndlr), mais la bonne nouvelle est que les joueuses iront dans un environnement très sécurisé pour jouer là-bas et ensuite nous pourrons nous projeter pleinement sur la suite de la saison.
TM : Vous avez évoqué la renégociation de contrats avec vos partenaires, vos sponsors. Cela signifie-t-il que le prize-money sera réduit sur les tournois en 2021 ? Et si tel est le cas, comment les joueuses réagissent-elles ?
Simon : Le prize-money ne reviendra pas à un niveau normal dans l’immédiat, c’est une évidence. Toutes nos joueuses ont traversé évidemment une année très difficile financièrement, tout comme nos tournois et le monde dans son ensemble. Les tournois qui se sont maintenus cette année l’ont fait pour limiter les pertes, pas pour générer des profits, ce qu’ils pourraient être en droit d’attendre.
Les joueuses et les organisateurs de tournois méritent d’être félicités. Ils se sont unis, et pour de bonnes raisons. Les joueuses ont été très compréhensives et nous ont soutenus, nous devons continuer à organiser des tournois. Nous devons les protéger et nous devons nous assurer que le modèle financier fonctionne avec des tournois organisés à huis-clos ou selon une jauge limitée, parce que je pense que les stades ne pourront pas accueillir du public à pleine capacité avant fin 2021, voire même 2022. Tout le monde l’a bien compris. Je pense que notre politique de prize-money cette année permettait d’aider à la fois les tournois et les joueuses. Encore une fois, c’est une épreuve que nous devons traverser ensemble et les joueuses ont été incroyables. Les tournois également.
TM : La répartition des gains sera-t-elle plus orientée vers les battues des premiers tours ?
Simon : Les montants ne seront pas les mêmes, évidemment, mais nous avons travaillé avec les joueuses et nous leur avons demandé quelle répartition des gains elles souhaitaient. Et je pense que nous nous sommes mis d’accord sur un modèle qu’elles trouvent juste. Il y aura certainement davantage d’argent pour les premiers tours et les qualifications, les joueuses concernées ayant été les plus touchées par la baisse de revenus. Il faut rendre hommage aux joueuses qui vont habituellement loin dans les tournois, les mieux classées, parce qu’elles soutiennent cette idée, même si cela signifie qu’elles sacrifient une partie de leurs revenus. Le processus a été très positif sur un sujet dont personne n’aime parler habituellement.
TM : Quelle est la position de la WTA au sujet de la PTPA (Professional Tennis Players Association, l’Association des Joueurs de Tennis Professionnels), notamment par rapport à l’idée que les femmes pourraient être associées à ce projet ?
Simon : Nous n’avons pas du tout discuté avec la PTPA, qui est une initiative lancée par des hommes. Je sais qu’ils ont parlé à beaucoup de nos joueuses et nous n’avons empêché personne de parler à quiconque. Il n’y a pas de problème. Nous nous sommes concentrés sur notre mission, et cela suffisait à notre peine. Je pense que 2020 nous a réellement permis de réaliser que nos joueuses ont le sentiment d’une communication efficace avec elles et que leurs opinions sont entendues.
La communication, c’est la clé de tout en ce moment. Il y a la sensation que chacun veut que sa voix soit écoutée et respectée. Ça ne signifie pas que vous obtenez toujours ce que vous voulez. Nous avons travaillé dur pour communiquer le plus souvent possible avec les joueuses. Elles se sont rendu compte que leur avis avait engendré des changements concrets sur certains aspects. Elles ne sont pas toutes satisfaites, évidemment. Nous avons des tournois qui le sont et d’autres qui ne le sont pas, pareil avec les joueuses. Mais dans l’ensemble, je pense qu’elle trouvent que le dialogue est ouvert. Si elles décident de rejoindre la PTPA, nous ferons avec, en temps voulu. Elles ont la main.
TM : Cette semaine, vous avez dévoilé un nouveau logo et modifié les catégories de tournois, pour vous calquer sur celle de l’ATP. A quel point il faut interpréter cela comme une étape supplémentaire dans le rapprochement entre l’ATP et la WTA ?
Simon : Ce n’est pas anodin. Andrea (Gaudenzi, président de l’ATP) en a parlé, moi aussi, plus nous travaillons ensemble, mieux ce sera. C’est l’exemple parfait. Quand j’ai contacté l’ATP pour leur expliquer que nous envisagions de faire cela et pourquoi, ils n’ont pas mégoté, alors qu’ils auraient pu. Je ne voulais pas nous engager sur leurs catégories de tournois sans qu’ils soutiennent cette idée. C’était avant tout pour les fans et les médias, pour une meilleure lisibilité. C’est une étape très positive et ça montre à chacun que nous travaillons réellement main dans la main. Au cours de l’année passée, je pense que les instances de notre sport ont collaboré comme jamais auparavant. Je pense que vous verrez encore plus l’ATP et la WTA travailler ensemble à l’avenir, et c’est très bien ainsi.
TM : Quand Roger Federer a tweeté en avril au sujet d’une possible fusion entre l’ATP et la WTA, ce n’était pas une surprise pour vous alors…
Simon : Connaissant Roger, je n’étais pas surpris, parce qu’il voit toujours plus loin. Certaines joueuses ont la même envie, je vous le garantis. Si vous parliez à Serena, à Venus, ou à d’autres, vous entendriez le même discours et le conseil des joueuses est aussi favorable à une plus grande collaboration. J’y crois vraiment. Il y a évidemment des obstacles, des questions économiques qui sont problématiques en la période actuelle. Mais je pense que plus nous pousserons dans cette direction, et mieux ce sera.
Just wondering…..am I the only one thinking that now is the time for men’s and women’s tennis to be united and come together as one?
— Roger Federer (@rogerfederer) April 22, 2020
I am picturing a merger between the WTA and ATP 🤝 https://t.co/qB7oGEhikN
— Roger Federer (@rogerfederer) April 22, 2020
TM : Saviez-vous que Federer allait lancer cet appel ?
Simon : Pas du tout.
TM : Que s’est-il passé quand il a posté ça, au sein de la WTA ?
Simon : Nous avons déjà parlé de la fusion maintes et maintes fois, et c’était très intéressant de mettre le sujet sur la table à ce moment-là. Personne ne s’y attendait. Mais ça montre que Roger est indépendant, ce que je respecte. Il a lancé le débat. Je pense que c’est la meilleure façon de résumer sa démarche.
TM : Etes-vous régulièrement en contact avec Andrea Gaudenzi pour discuter de la suite ? Comment ça marche entre vous ?
Simon : On discute assez régulièrement. D’abord Andrea et Massimo (Calvelli, le directeur exécutif de l’ATP), évidemment, mais avec leur équipe aussi. Nous parlons souvent, comme il se doit.
TM : La WTA a annoncé avoir conclu un accord avec Perform, pour les stats en direct. Quel est votre opinion sur le sujet, étant donné que les paris sont un sujet controversé dans le monde du sport, et en particulier pour le tennis ?
Simon : Controversé, ça c’est clair. Les paris font partie du sport, que les gens veuillent le reconnaître ou pas. La clé est de savoir comment maintenir l’intégrité de la compétition et s’assurer qu’elle est loyale. Le tennis s’est trouvé en première ligne dans ce domaine, en créant le TIU (Tennis Integrity Unit), qui deviendra l’ITIA (International Tennis Integrity Agency) à compter du 1er janvier. Le tennis a certainement investi plus que n’importe quel autre sport. D’une région du monde à l’autre, s’associer avec l’industrie des paris sportifs est une démarche qui est perçue de façons très différentes. Parfois, ils font partie intégrante de la culture d’un sport, depuis longtemps, et ils auraient tendance à vouloir les limiter. Et d’autres s’y ouvrent complètement. Aux Etats-Unis par exemple, ça explose. Donc votre perception changera en fonction d’où vous vous trouvez et de votre propre expérience. C’est comme tout, il faut être responsable. Le pari fait partie du sport. Il amène de la visibilité, il fait augmenter l’audience, nous avons découvert que cela attirait un nouveau public. Mais comment réguler intelligemment ? Il faut s’assurer que tout le monde sache que la compétition sur le terrain n’est pas corrompue, et je ne pense pas qu’elle le soit. Nous l’avons démontré. Donc il faut juste savoir comment gérer ça, comment se positionner. Je pense que c’est contrôlable, et je pense que ça a sa place dans le sport. A condition que ce soit bien fait.
TM : Il y avait un stand de paris William Hill à Wimbledon dans les années 1970. Cela semble impensable aujourd’hui…
Simon : C’est exactement ce que je dis. Ce n’est pas nouveau, ça fait partie du sport. Il faut juste le réguler et s’assurer que l’intégrité du sport ne soit pas compromise. Je ne pense pas que ce soit le cas en l’état. Ce serait là, que vous vous occupiez du sujet ou pas. La question, c’est comment faire ? Comment travailler avec ces entreprises, qui veulent aussi préserver l’intégrité du jeu ? Et comment travailler là-dessus pour que le sport et les entreprises concernées puissent continuer à grandir ?
TM : Vous aimez les idées novatrices. Que pensez-vous de celle de Paul McNamee, qui a évoqué l’hypothèse de débuter les tournois le samedi et les finir le vendredi, pour occuper des créneaux télévisés moins concurrentiels que le week-end ?
Simon : J’aime les idées nouvelles et je pense qu’il faut changer de logiciel parfois. Faire d’une certaine manière pendant vingt ans ne signifie pas que c’est la meilleure solution possible. Ne pas changer vous condamne à reculer. Evidemment, il y a de plus en plus de concurrence pour attirer des téléspectateurs et du public. La façon dont les gens consomment évolue aussi. Ce n’est plus nécessairement en direct, c’est à la carte. Il faut faire en sorte de se retrouver sur les meilleures fenêtres de diffusion pour attirer un maximum d’audience, et être capable de les identifier, bien entendu. Il faut aussi tenir compte des situations locales, pour attirer un maximum de public, parce que le samedi ou le dimanche, il y aura plus de spectateurs, les gens ne travaillent pas. Ce sont des sujets auxquels nous devons nous atteler. Je serais très ouvert à cette idée de samedi à vendredi. On a évoqué l’option de mercredi à lundi. Cela permettrait d’avoir les quarts de finale et les demi-finales le week-end, avec une finale en soirée le lundi. Je suis prêt à faire des essais, analyser les résultats et décider ce qui est dans notre intérêt.
TM : A cause de la pandémie, la santé mentale est devenue un sujet bien plus prégnant, dans le sport et dans la vie en général. Est-ce un sujet sur lequel la WTA planche activement avec ses joueuses ?
Simon : Nous y avons toujours prêté attention, mais c’est de plus en plus important, évidemment. Je pense que la raison derrière tout ça, c’est que les clichés autour de la santé mentale commencent à s’estomper. Il est plus facile d’en parler désormais, et tant mieux. Nous avons travaillé sur un dispositif visant à augmenter nos efforts dans ce domaine et offrir la possibilité à nos joueuses, nos entraîneurs ou à n’importe qui ayant des inquiétudes sur le sujet d’avoir un moyen d’en discuter en toute sérénité. Ils peuvent parler et chercher à régler les problèmes qui les troublent. Mais nous ne nous voilons pas la face, nous essayons d’en faire encore plus. Nous avons déjà fait des choses, mais ce n’est pas suffisant. Ça fait partie des domaines sur lesquels nous travaillons et j’espère que nous continuerons à nous améliorer l’année prochaine, parce que je pense que c’est très important.
TM : Quels sont vos vœux pour 2021 ?
Simon : Ce que j’attends le plus, c’est que nous soyons capables d’organiser tous les tournois prévus au calendrier de 2021. Ils sont programmés, nous pensons que c’est possible, nous avons pensé à un plan B. Mais j’espère qu’en 2021, le monde pourra revenir à un certain niveau de normalité, ce qui serait une excellente chose, de ne plus s’inquiéter de tomber malade ou de ne plus devoir faire des tests. Nous avons fait en sorte, avec la refonte de notre identité, d’attaquer 2021 avec beaucoup d’ambitions. Nous sommes prêts. Nous ne nous sommes pas contentés d’essayer de survivre, nous cherchons des solutions pour continuer à progresser. J’espère que 2021 sera une rampe de lancement pour cette progression, parce que je suis persuadé que les temps difficiles créent aussi des opportunités. J’espère que nous sommes devenus une organisation plus forte avec tout ce que nous avons traversé. A nous de construire sur ces nouvelles bases.
TM : Vous avez de nombreuses jeunes joueuses qui figurent parmi les meilleures du circuit, comme Naomi Osaka, Iga Swiatek ou Sofia Kenin. C’est particulièrement excitant pour le tennis féminin…
Simon : Ça l’est vraiment. La densité du plateau est un atout unique pour nous. Nous attendons toujours qu’une joueuse se dégage, qu’elle prenne le leadership. Mais vous pouvez le voir, le niveau de tennis est phénoménal. Il est très difficile pour les joueuses d’enchaîner les titres sur le circuit, en raison de cette densité. C’est passionnant. C’est super d’avoir toutes ces nouvelles stars, elles viennent de partout dans le monde, donc c’est une excellente chose pour nous.
Traduction par Geoffrey Steines
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