WTA – Luxembourg – Golovin : « Je n’arrive pas à y croire »
A quelques heures de faire son grand retour sur les courts, à l’occasion des qualifications du tournoi de Luxembourg face à la Slovène Kaja Juvan, onze ans après avoir interrompu sa carrière, Tatiana Golovin (31 ans) avoue à nos confrères de France Télévisions qu’elle ne réalise pas.
« Je n’arrive pas à y croire ! » Le grand moment se rapproche pour Tatiana Golovin. Pourtant, elle semble ne pas réaliser. « L’impression dominante est que je n’arrive pas à y croire. Ce retour s’est matérialisé si rapidement ! Tout se bouscule donc un peu dans ma tête, c’est un mélange de plein d’émotions. Il y a le stress, bien sûr, mais aussi l’envie de jouer. Il y a aussi beaucoup de souvenirs qui sont remontés à la surface quand j’ai revu les courts, les vestiaires… Je pensais que plus jamais je ne connaîtrai cette ambiance et puis finalement voilà, j’y suis et je me dis que c’est en train de se passer ! », avoue au micro de France Télévisions l’ex-numéro 12 mondiale contrainte de mettre sa carrière en pause il y a onze ans en raison d’un problème de santé mais qui fera son come-back d’ici quelques heures à l’occasion des qualifications du tournoi de Luxembourg, face à la Slovène Kaja Juvan, 134eme mondiale. « Je ne me suis pas vraiment fixées d’objectifs sportifs bien précis, poursuit la consultante du service des sports. Ma première motivation est de retrouver le bon état d’esprit pour jouer au tennis. Au niveau du jeu, je joue de la même manière qu’il y a onze ans, la qualité de frappe est la même. Mais il faut que je retrouve les automatismes pour gérer les points et la tension d’un match de haut niveau. Et il n’y a qu’en accumulant les tournois que j’y parviendrai car rien ne remplace la compétition. »
Golovin : « Il ne faut pas espérer de miracle »
La compétition, Golovin s’apprête à la retrouver. Reste à savoir si elle sera au niveau physiquement, et, surtout, si sa maladie qui affecte la colonne vertébrale répondant au nom de spondylarthrite voudra bien la laisser tranquille cette fois. « Je sais que cela prendra beaucoup de temps pour retrouver un bon niveau physique. Là je dirais que je suis vraiment au niveau minimum pour jouer au tennis. Cela ne fait que deux mois que j’ai repris l’entraînement, il ne faut pas espérer de miracle », répond l’intéressée à propos du premier point. Quant au second… « J’ai vu énormément de docteurs et, depuis ma fin de carrière il y a onze ans, on sait beaucoup mieux gérer les symptômes. Alors bien sûr les douleurs sont encore présentes mais pour le moment je me refuse à pratiquer des traitements qui sont encore très lourds. Je n’y viendrai qu’en dernier recours. » « Tati » va déjà voir ce que donne ce premier match, ce samedi après-midi contre Juvan. Sans savoir ce qu’elle ressentira le moment venu sur le court, sachant, et elle tient à le rappeler, que son cas n’a rien à voir avec ceux de Marion Bartoli ou Kim Clijsters. La première avait songé à reprendre avant de renoncer. La seconde a annoncé qu’elle ferait son retour sur le circuit en 2020 avec de fortes ambitions. « Personnellement j’ai arrêté ma carrière à 20 ans car je ne pouvais plus physiquement jouer au tennis, pas parce que j’avais tout gagné ou eu des enfants. Cela n’a rien à voir. Je ne peux donc pas savoir ce que ressentent ces joueuses qui tentent également un come back. » Au sein de ce tennis féminin que beaucoup voit sur le déclin, mais pas Golivin. « Je dirais même qu’en dix ans, le niveau moyen du tennis féminin a très largement progressé. »