Open d’Australie : Vers un report du tournoi ?
Novak Djokovic estime que les organisateurs doivent penser à un éventuel report de l’Open d’Australie en raison des incendies.
Les incendies continuent de ravager l’Australie et menacent maintenant… l’Open d’Australie, prévu du 20 janvier au 2 février prochain. Novak Djokovic a évoqué dimanche devant la presse en marge de l’ATP Cup ce contexte qui amène à sérieusement s’interroger sur le maintien du tournoi à quinze jours du coup d’envoi. Pour le Serbe, il n’est pas question de reporter l’événement pour le moment, mais uniquement d’envisager la possibilité si les feux de forêt continuent de sévir sur l’île. Surtout que la qualité de l’air à Melbourne pourrait présenter un danger pour la santé des joueurs. C’est d’ailleurs sur ce point qu’a tenu à insister le numéro 2 mondial dimanche. « Si les conditions affectent la santé des joueurs, oui il faut y penser », avoue Djokovic, qui espère néanmoins que les organisateurs n’auront pas à prendre une telle décision à l’arrivée. « C’est probablement la toute dernière option à envisager, les organisateurs vont essayer de faire tout ce qu’ils peuvent pour ne pas reporter car il y a un calendrier à respecter et beaucoup de choses sont en jeu. Mais la santé est une préoccupation pour moi et pour tout le monde. » Des déclarations qui prennent d’autant plus de sens au lendemain du constat assez alarmant effectué par notre confrère de L’Equipe Quentin Moynet, déjà sur place et inquiet, en premier lieu en raison de cette qualité de l’air jugée « très mauvaise » par l’envoyé spécial, et pour cause.
Barty : « Si on décale, ça n’a aucune importance »
« Elle est huit fois supérieur à la limite haute d’une qualité de l’air considérée comme bonne (…) Les autorités conseillent de passer le moins de temps possible dehors et de ne pas pratiquer d’activité physique », indique le journaliste sur son compte Twitter alors que se déroulent actuellement en Australie l’ATP Cup mais aussi le tournoi WTA de Brisbane. Le Challenger de Canberra, lui, a dû être délocalisé à Bendigo, à 150 kilomètres au nord de Melbourne, précisément en raison de ces incendies qui dégagent une fumée très nocive dans les villes aux alentours. Une première dans l’histoire de l’épreuve.
L’Open d’Australie subira-t-il le même sort ? Pour la numéro 1 mondiale Ashleigh Barty, qui a elle aussi évoqué le problème ce week-end, il n’y aurait pas à crier au scandale si pareille décision devait être prise. « Le tennis n’est qu’un sport, c’est un jeu, il y a des choses beaucoup plus importantes qui se passent en ce moment et dont il faut qu’on se préoccupe en Australie. Si on décale l’Open d’Australie de quelques jours, ça n’a aucune espèce d’importance. Ce qui compte, c’est que les Australiens soient en sécurité. Oui, on adore ce jeu, oui nous sommes les plus professionnels possible et nous donnons le maximum, mais ce n’est qu’un jeu. Il faut mettre les choses en perspective et se préoccuper des choses les plus importantes de la vie d’abord. »