Fed Cup – Parmentier « Je mets toujours quelques secondes avant de réaliser »
Pauline Parmentier, sacrée championne du monde avec les Bleues en novembre dernier, avoue qu’elle a encore du mal à réaliser.
Le troisième titre des Bleues en Fed Cup, c’était déjà il y un mois et demi. Pourtant, pour Pauline Parmentier, c’est comme si c’était hier. Ou même jamais. Sacrée championne du monde pour la première fois de sa vie à 33 ans, la Nordiste avoue en effet qu’elle a encore du mal à réaliser ce qu’elle a réussi le 10 novembre dernier aux côtés de ses copines de l’équipe de France. « Quand on me dit : ‘’t’es championne du monde’’, je mets toujours quelques secondes avant de réaliser, mais, oui, on est championnes du monde, on peut le dire, déclarait encore tout récemment sur beIN Sports Parmentier. Tout a été très vite, on a été accueillies par tous les salariés de la Fédération, on s’est retrouvé à l’Elysée le soir, on a fait beaucoup de presse, donc on avait l’impression de vivre une autre vie, mais c’était fantastique. On ne se rendait pas vraiment compte de l’impact que ça pouvait avoir, on a eu des étoiles plein les yeux. »
Parmentier : « Ce qu’il s’est passé à l’Elysée ? Je ne peux pas raconter »
Des étoiles plein les yeux, des émotions à revendre et aussi des souvenirs ancrés à jamais dans l’esprit de Parmentier et de ses coéquipières. Tous sont avouables, un ne l’est pas. Et même sous la pression, la 123eme mondiale ne dira rien de ce qu’il s’est passé à l’issue de la réception à l’Elysée, une fois le président Emmanuel Macron parti. L’intervieweuse Vanessa Le Moigne a pourtant tout essayé lors de cet entretien mené dans le cadre des Etoiles du Sport à Tignes. « Je ne peux pas raconter. Il y a eu une photo un peu insolite qui a été faite (rires) », se contente juste de révéler la Ch’ti, beaucoup plus loquace au moment de revenir sur cette incroyable aventure terminée en apothéose à Perth aux dépens des Australiennes chez elle. « Je commence à redescendre, mais je n’ai pas envie de redescendre, je kiffe (…) C’était vraiment fabuleux, ça a été une campagne exceptionnelle, avec beaucoup d’émotions. C’était top de pouvoir se retrouver en fin d’année pour cette finale. Tout le monde a apporté un point, il y a eu vraiment plein de choses hyper fortes, donc l’histoire est vraiment très belle pour toute l’équipe. »
Parmentier : « La motivation de Julien (Benneteau) nous a boostées »
Pour Parmentier, cette histoire doit tout au capitaine français Julien Benneteau et à sa baguette de magicien qui a permis de redonner de l’éclat et de l’harmonie à un groupe cabossé. « Julien a vraiment fait un super boulot pour réunir toute l’équipe, il a pris le temps de bien nous connaître et a cerné toutes les personnalités des filles, analyse Parmentier. Il nous a amené à être toutes là pour la bonne raison et la même raison : aller chercher cette coupe, car on avait toutes ce rêve depuis longtemps. On a recréé une superbe équipe, on n’a pas fait semblant, il y avait vraiment une bonne ambiance et il y a eu de supers moments. (…) Il était vraiment intéressé par ce poste, on a tous ressenti qu’il était très motivé et ça nous a toutes boostées et tirées vers le haut. »
Parmentier : « Je m’isole un peu et je fais bonne figure »
L’histoire aurait même pu être encore plus belle pour la plus expérimentées des Bleues. Malheureusement pour elle, alors qu’elle avait la possibilité d’offrir la victoire aux Tricolores, face à Ajla Tomljanovic, elle a craqué. Très dur à vivre sur l’instant, elle a digéré ce moment avec le temps. A chaud, en revanche, cela a été beaucoup plus compliqué. « Ça a été difficile sur les dix minutes où je sors du court. C’était vraiment difficile car j’avais le sentiment que ça allait être pour moi, et en fait ça a été une déception personnelle sur le moment. Mais il faut tout de suite se remobiliser donc je ne peux pas m’effondrer. Je prends un petit moment où je m’isole un peu et quand je reviens dans le vestiaire, je fais bonne figure. » Pour mieux exploser un peu plus tard après que Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, réunies par Benneteau l’enchanteur, aient réussi là où « Popo » avait échoué un peu plus tôt. Assurément l’un des plus grands moments de la saison du tennis français.