ATP : L’innovation comme moteur du mandat de Gaudenzi
Alors qu’il va prendre la tête de l’ATP et succéder à Chris Kermode au début de l’année 2020, Andrea Gaudenzi a confié vouloir innover durant son mandat.
Cette semaine à Milan, le Masters Next-Gen sert de terrain d’expérimentation pour l’ATP. A l’occasion de ce tournoi réservé aux huit meilleurs joueurs de moins de 22 ans, des règles différentes sont mises en place dont la plus drastique est le changement de format des manches, jouées avec le premier à quatre jeux ou un jeu décisif à trois jeux partout. Récemment nommé à la tête de l’ATP, où il succédera à Chris Kermode le 1er janvier prochain, Andrea Gaudenzi a assuré en marge de l’événement que ces expérimentations pourraient être étendues. « Je ne suis pas traditionaliste, je suis ouvert à l’innovation. Le noyau doit être respecté, à savoir l’essence du sport, a confié l’ancien joueur italien dans un entretien accordé à Ubitennis. Ce que j’aime par exemple, ce sont les sets de quatre jeux. Je remarque que les moments importants sont à 4-4 ou 5-5. Alors, au lieu de devoir gagner deux sets de six jeux, il faut gagner trois sets de quatre jeux, ce qui augmente les moments chauds et rend le tennis plus amusant. »
Gaudenzi croit à un développement par le numérique
Reste que ces changements profonds demanderont une large adhésion de la part des joueurs, ce qu’Andrea Gaudenzi ne nie pas : « L’ATP a pris le bon chemin, tout le monde doit être d’accord pour l’accepter et le valider ». Autre chantier qu’Andrea Gaudenzi veut lancer durant son mandat de quatre ans à la tête de l’instance dirigeante du tennis masculin professionnel est celui de la croissance du circuit. Et pour cela, l’ancien joueur a une idée en tête concernant la diffusion des tournois avec un nouveau modèle, qui est déjà en place en Grande-Bretagne avec les droits détenus depuis cette saison par Amazon. « A l’heure actuelle, le monde du tennis vaut environ 1,5 milliard de dollars. Nous sommes encore loin du football, mais la croissance est constante et dans les dix prochaines années elle sera entièrement numérique, évitant ainsi le modèle classique de la télé à péage, avance Andrea Gaudenzi, qui a été un des dirigeants d’ATP Media, qui gère la diffusion du circuit, avant sa nomination. Cela se produit déjà dans la musique, les films ou les séries télévisées. » Un modèle que la Fédération Française a partiellement embrassé, vendant une partie des droits de Roland-Garros au géant du commerce en ligne.