Alcaraz : “Jusqu’au Masters en fin d’année, je vais essayer de jouer autant que possible”
Bien qu’étant apparu éprouvé mentalement lors de la tournée nord-américaine, Carlos Alcaraz a choisi d’enchaîner les matchs d’ici la fin de la saison.
“Je pense que son équipe devra réfléchir à un calendrier lui permettant de se reposer suffisamment, pas physiquement, mais mentalement.”
Dans notre dernier épisode de L’Œil du Coach, Patrick Mouratoglou avait, entre autres, livré cette analyse alors que Carlos Alcaraz s’était dit, en sous-texte, émotionnellement vidé lors de la tournée nord-américaine après un triptyque monumental en Europe : vainqueur à Roland-Garros, à Wimbledon et médaillé d’argent aux Jeux olympiques. À 21 ans.
émotionnellement épuisé à l’Us Open
Après être devenu le plus jeune joueur de l’histoire à s’imposer sur trois surfaces différentes en Grand Chelem, puis le phénomène le plus précoce de l’ère Open à faire le doublé “RG-Wim”, l’Espagnol au bras animé par la foudre avait confié avoir éprouvé trop de difficultés à gérer ses émotions à l’US Open. “Des montagnes russes dans [s]a tête”, qui ont fini par lui faire quitter le manège new-yorkais dès le deuxième tour.
Il s’était même incliné sèchement. En trois sets. Contre Botic van de Zandschulp. Deux semaines après être apparu à bout de nerfs lors de sa défaite face à Gaël Monfils dès son entrée en lice à Cincinnati, au point d’en fracasser sa raquette. Après ces revers, plutôt que d’opter pour un short de bain qui siérait à une plage de repos, le surnommé “Carlitos” a préféré choisir le bleu de chauffe.
Je n’ai pas tant joué que ça en indoor sur le circuit, donc ça ne peut qu’être bénéfique d’accumuler les rencontres pour m’améliorer dans ces conditions de jeu.
Carlos Alcaraz
“Jusqu’au Masters en fin d’année, je vais essayer de jouer autant de matchs que possible”, a-t-il expliqué en conférence de presse jeudi, en amont de sa première participation à la Laver Cup. “Je n’ai pas tant joué que ça en indoor sur le circuit, donc ça ne peut qu’être bénéfique d’accumuler les rencontres pour m’améliorer dans ces conditions de jeu.”
“La Laver Cup n’est peut-être pas comme un tournoi ATP officiel, mais je vais la jouer comme tel, en donnant mon maximum pour tester mon niveau contre d’excellents joueurs”, a-t-il ajouté. “À chaque match que je jouerai (dans cette fin de saison), je vais essayer de m’améliorer. Ici, à la Laver Cup, je vais essayer d’être le meilleur équipier, le meilleur joueur possible pour mon équipe.”
Enchaîner, pour “retrouver beaucoup d’énergie”
S’il a décidé d’enchaîner les matchs, c’était aussi pour retrouver un certain entrain sur le plan psychique. En ce sens, il a participé à la Coupe Davis, chez lui, en Espagne, en étant sur le court onze jours après la désillusion vécue à Flushing Meadows.
“J’avais besoin de cette semaine, être avec l’équipe, tous les joueurs pour passer du temps ensemble, s’encourager. J’avais besoin de cette atmosphère incroyable en Coupe Davis (à domicile), pour retrouver beaucoup d’énergie”, avait-t-il ensuite expliqué suite à sa victoire probante – 6-3, 6-3 – contre un Ugo Humbert pourtant loin d’avoir démérité.
Probablement l’un de mes meilleurs matchs de la saison.
Carlos Alcaraz, après sa victoire contre Ugo Humbert en Coupe Davis
De quoi témoigner d’une montée en puissance après avoir affiché un niveau nettement mois étincelant l’avant-veille lors de sa cictoire – 6-7, 6-1 ab. – contre le Tchèque Tomáš Macháč perclus de crampes dès le milieu du deuxième set. “C’était du tennis de haut niveau”, avait même déclaré Alcaraz dans la foulée de son succès contre Humbert . “J’ai mis énormément d’intensité. C’était probablement l’un de mes meilleurs matchs de la saison. Après mon mois dernier, j’avais besoin de ce genre de performance.”
De quoi être (re)gonflé à bloc pour espérer une fin de saison se passant comme sur des roulettes, avec notamment des premiers sacres au Masters et en Coupe Davis comme objectifs.