Swiatek se console avec un bronze historique aux Jeux olympiques
Iga Swiatek a su se relever après la désillusion des demi-finales afin de dominer Anna-Karolina Schmiedlova (6-2, 6-1) pour décrocher la médaille de bronze et une page d’histoire pour son pays.
Effondrée et en larmes après sa défaite en demi-finales, Iga Swiatek a encore démontré qu’elle était une immense championne. La Polonaise, première de son pays à atteindre ne serait-ce qu’un quart de finale dans un tableau olympique de tennis, ne revenait pas à Roland-Garros pour autre chose que l’or.
Le rêve fut brisé jeudi lors d’un match à l’envers face à une Qinwen Zheng à l’endroit. Mais vendredi, c’est bien la n°1 mondiale et la patronne de Roland-Garros qui est revenue sur le court Chatrier pour conquérir le bronze aux dépens de la Slovaque Anna-Karolina Schmiedlova (6-2, 6-1). Swiatek est devenue ce vendredi la première Polonaise à remporter une médaille en tennis aux Jeux olympiques, de bronze certes mais une médaille quand même.
Iga Swiatek, qui voulait tant gagner pour honorer son pays et son père ancien participant aux Jeux en aviron, a peut-être assuré une fin de saison moins dans le dur en se faisant violence pour ramener le bronze. Elle qui avait oublié ce que c’était de perdre à Roland-Garros depuis 2021 aurait pu mettre un moment à se remettre du choc. Et quand elle s’est fait breaker (1-2) dans le premier set, on se disait déjà qu’elle ne s’était pas remise de la désillusion de la veille. Mais sa puissance et sa science du jeu sur ocre ne pouvaient pas imploser sous le jeu de Schmiedlova, poids plume en comparaison.
La Slovaque a réalisé un tournoi sensationnel et sacrément clairsemé le tableau en sortant Beatriz Haddad Maia, Jasmine Paolini et Barbora Krejcikova. Mais elle n’a pas pu contrer Donna Vekic – femme en mission ! – en demi-finales et n’avait pas les armes pour réaliser un miracle face à Swiatek. Schmiedlova ne deviendra pas la deuxième Slovaque à remporter une médaille olympique depuis Miloslav Mecir, champion olympique à Séoul en 1988, mais restera la deuxième de son pays à avoir atteint un dernier carré olympique depuis Mecir.
Iga Swiatek aurait eu toutes les raisons de flancher mentalement ce vendredi, mais son jeu a tenu dans la tempête à la différence de la veille. On est tenté de dire que celle des deux qui avait le plus besoin de cette médaille a gagné, tant la Polonaise avait mis de sentiments dans cette campagne olympique et tant elle a tendance à plonger très bas sous la déception.
Il ne sera pas facile pour elle d’oublier qu’elle a raté l’or que tout le monde lui promettait vu le contexte ultra favorable : terre battue et Roland-Garros. Mais à 23 ans, elle a tout de même gagné une belle bataille contre elle-même à Paris, parce qu’il fut évident pour tout le monde durant la semaine que la pression sur ses épaules avait atteint un niveau ingérable. A voir si ce bronze effacera suffisamment la déception pour que la n°1 mondiale garde le cap en vue de l’US Open. C’est le tarif à payer quand on est la patronne : ça ne s’arrête jamais.