Rassuré physiquement, Nadal n’a “pas été satisfait de [s]on tennis” à Båstad

Après sa défaite contre Nuno Borges en finale dimanche, Rafael Nadal, à l’approche des Jeux olympiques, fait le bilan de son tournoi en conférence de presse.

Rafael Nadal, Bastad 2024 Rafael Nadal, en conférence de presse après sa finale à Bastad en 2024 (Zuma / Panoramic)
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Sans aller jusqu’à pousser la chansonnette à la manière de Jacky et Ben-J, Rafael Nadal a fait le bilan, calmement. Après sa finale perdue 6-3,6-2 contre Nuno Borges à Båstad dimanche, l’Espagnol a dressé les points positifs et négatifs de sa semaine.

“Vide d’énergie physiquement et mentalement” contre Borges, deuxième portugais de l’histoire à gagner un titre sur le circuit principal après João Sousa, Nadal a mis cette épuisement sur le compte des tours précédents. À juste titre. Entre vendredi et samedi, en moins de 24h, il a passé 6h12 sur le court : 4h pour battre Mariano Navone 6-7², 7-5, 7-5 en quart de finale, puis 2h12 pour vaincre Duje Ajduković 4-6, 6-3n 6-4 le lendemain.

L’enchaînement réussi de ces deux duels a été l’aspect le plus réjouissant pour lui en Suède. Deux mois en arrière, lors de sa reprise, lui, l’homme qui s’est fixé pour principe immuable de toujours se battre comme un acharné jusqu’à la dernière frappe, avait dû se renier. Face à Alex de Minaur, à Barcelone, il avait été contraint de laisser filer le second set afin de ne pas risquer une rechute de son corps de 38 ans usé par de nombreuses blessures.

Je ne peux pas dire que je suis satisfait de mon tennis.

Rafael Nadal, après sa semaine à Båstad

Sur les bords du Kattegat, son physique a tenu le choc pendant plusieurs heures à haute intensité. “J’ai été capable de jouer de longs matchs sans aucune gêne (physique), c’est bon signe”, a déclaré, comme l’a relayé Marca, le Majorquin, qui n’avait plus gagné quatre rencontres de suite depuis sa qualification pour les demi-finales de Wimbledon 2022, où il avait dû déclarer forfait en raison d’une déchirure abdominale.

S’il a atteint sa première finale depuis son titre à Roland-Garros deux en ans en arrière, le surnommé “Rafa” ne s’est pas réjoui du niveau produit. Même en excluant le duel dominicale, au cours duquel son réservoir à sec ne lui permettait pas d’espérer pouvoir carburer. “Je ne peux pas dire que je sois satisfait de mon tennis”, a-t-il expliqué. “Mon niveau de jeu a été loin de celui que je produisais à l’entraînement.”

“Je suis arrivé ici (à Båstad) avec de très bonnes sensations par rapport à mon jeu, en raison de ce que je faisais à l’entraînement”, a-t-il détaillé. “Mais je n’ai pas été capable de le montrer pendant les matchs.” Outre ses victoires contre Navone et Ajduković, respectivement 35 et 105e du classement ATP cette semaine, le gaucher des Baléares a battu Leo Borg, 532e – 6-3, 6-4 – et Cameron Norrie, 43e – 6-4, 6-4.

Le service : gros point négatif depuis son retour

S’estimant trop passif contre Norrie, il avait déclaré devoir être plus offensif au tour suivant contre Navone. Il est parvenu à le faire, mais en commettant beaucoup d’erreurs inhabituels par rapport à ses standards, notamment en début de partie. Sa longueur de balle a également était irrégulière tout au long de la compétition. Mais le secteur le plus décevant a été son son engagement. Régulièrement agressé sur sa deuxième balle, le natif de Manacor été breaké huit fois contre Navone, cinq fois face à Ajduković, et de nouveau cinq fois par Borges.

Et, avec sa première balle, il n’a eu que très peu de points gratuits. Certes, ce coup n’a jamais été un de ses atouts maîtres. Mais en progressant, dans la dernière partie de sa carrière, il lui avait plus souvent permis de commencer l’échange à sa main, et de s’offrir davantage de services non relancés. Ce qui n’a été que trop rare en Scandinavie, et plus globalement depuis sa reprise en avril, alors qu’il s’était blessé aux abdominaux à son retour de Brisbane.

Désormais, l’homme aux 22 titres du Grand Chelem a fait cap sur Paris. “Mon but, maintenant, c’est de trouver la bonne version pour pouvoir bien jouer (en compétition)”, s’est-t-il exprimé. “Les J.O., c’est l’évènement le plus important dans le sport, c’est spécial de représenter l’Espagne. J’ai hâte de profiter de cette semaine de préparation.”

Je sais que si je joue bien en individuel, je jouerai également bien en double (aux J.O.).

Rafael Nadal

Le tournoi olympique a été programmé à partir du 27 juillet, et Rafael Nadal est également engagé en double avec Carlos Alcaraz. Pour former l’un des duos les plus attendus, popcorn sur les genoux, de l’histoire du tennis. “Je sais que si je joue bien en individuel, je jouerai également bien en double, mais il va falloir travailler dur”, a déclaré le quatuordécuple vainqueur de Roland-Garros.

“Et je suis convaincu que Carlos sera à un super niveau, sachant qu’il arrive en confiance”, a-t-il ajouté au sujet de son compatriote, plus jeune joueur de l’ère Open à avoir réussi le doublé Roland-Garros – Wimbledon.

Après 2004, 2008 et 2016, Rafael Nadal va participer à sa troisième olympiade. En ayant déjà deux médailles d’or autour du cou : une première remportée en simple à Pékin, et une deuxième glanée en double avec le compère Marc López, désormais membre de son staff, à Rio.

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