Andy Murray, cette fois c’est terminé
Andy Murray a été battu avec Dan Evans en quarts de finale du double aux Jeux olympiques. Sa carrière est officiellement terminée.
Andy Murray rêvait forcément de terminer sa carrière en simple, que ce soit à Wimbledon ou au Jeux olympiques. Mais, comme finalement toute son histoire avec ce sport, son destin a été bousculé. La hanche a tenu, mais pas le dos. Alors, Muzz a fait du Muzz: il s’est battu tous les jours, que ce soit pour être capable de jouer à Wimbledon, en double, ou pour s’arracher jusqu’aux quarts de finale du double à Paris.
Sa dernière aventure improbable, avec sept balles de match sauvées en deux match, et encore une en quarts face à Tommy Paul et Taylor Fritz lors d’une énième remontada (6-2, 5-2 mais 5-4) s’est pourtant terminée cette fois-ci. L’Ecossais a cédé, avec Dan Evans, face à la paire américaine (6-2, 6-4) et a donc mis un point final à sa carrière.
Andy Murray le confiait avant Wimbledon : il ne veut pas arrêter, c’est son corps qui a décidé. Et c’était encore écrit dans les larmes versées après la qualification en quarts de finale. Andy Murray est le compétiteur ultime et il adore être joueur professionnel. Mais son corps a déjà tant donné, avant même de devoir revenir avec une hanche artificielle. Et sa tête aussi, logiquement rincée de passer son temps à lutter avec son corps.
Tout un symbole de le voir quitter la scène aux Jeux olympiques entourés de Rafael Nadal et Novak Djokovic. Tout un symbole aussi qu’il perde ce double alors qu’un peu plus loin Djokovic, son “jumeau” du tennis venait de s’en sortir en simple. Murray a écrit avec eux certaines des plus belles pages de l’histoire du jeu, il s’en va alors qu’ils sont encore dans les parages. Andy Murray laissera l’image d’un joueur qui n’a jamais abandonné face à l’adversité, qui n’a jamais été amer d’avoir vu sa carrière embuée par les autres Avengers.
Murray, sans Djokovic, Nadal ou Roger Federer aurait collectionné les Majeurs. Mais ils l’ont rendu meilleur et il a accepté. Double champion olympique (pour 11 finales), triple vainqueur en Grand Chelem, présent dans 1001 matches sur le circuit pour 739 victoires, vainqueur de 46 titres dont 14 Masters 1000: Andy Murray restera une légende du jeu. Sociétaire ad vitam du Big 4 tant il a assuré avec eux une domination jamais vue sur le circuit. Le sens du sarcasme en bonus. Après Federer et Serena Williams, voilà Murray qui tourne la page à son tour. On avait failli par les croire tous éternels !