Coupe Davis : Sonego fait craquer Shapovalov et met l’Italie sur les bons rails
Après un énorme bras de fer au bout duquel il a fait craquer mentalement Denis Shapovalov (7-6, 6-7, 6-4), Lorenzo Sonego a offert le premier point à l’Italie dans la deuxième demi-finale de Coupe Davis qui l’oppose au Canada.
Ce match ne méritait pas ça. Denis Shapovalov non plus, sans doute. Mais le tennis se moque bien du mérite. Au bout d’un énorme et très indécis bras de fer de 3h16, le Canadien a complètement craqué dans son dernier jeu de service en commettant trois double-fautes, dont deux d’affilée pour finir, qui ont permis à Lorenzo Sonego de s’imposer 7-6(4), 6-7(5), 6-4 et offrir ainsi le premier point à l’Italie dans cette deuxième demi-finale de Coupe Davis, ce samedi au Canada.
Mais quel match entre les deux hommes, qui ne se sont pas lâchés pendant plus de trois heures parfois emballantes, sans vraiment qu’à aucun moment l’un des deux ne prenne l’ascendant sur l’autre.
Shapovalov avait certes mal commencé en concédant son service d’entrée, mais il était revenu de suite et Sonego n’avait finalement arraché le premier set qu’au jeu décisif.
En revanche, pas le moindre break recensé dans la deuxième manche, mais une fin de set à couteaux tirés lors duquel Shapovalov a eu cinq premières balles de set à 5-4 (sur service adverse), avant de faire finalement la différence au jeu décisif.
Pas de break non plus tout au long d’un troisième set lors duquel le Canadien a pris un temps mort médical pour se faire soigner le dos. Jusqu’à, donc, ce terrible dernier jeu à 5-4, dans lequel il menait 30-0 avant de s’effondrer soudainement sur son service. La conséquence, justement, de cette douleur au dos ? Le surcroît de pression ? Probablement un peu des deux.
En attendant, Denis Shapovalov n’a toujours pas gagné un simple dans cette phase finale (battu par Jan-Lennard Struff lors des quarts de finale) et est désormais incertain pour un éventuel double décisif face aux redoutables Simone Bolelli/Fabio Fognini, si Felix Auger-Aliassime parvient à égaliser à l’issue du choc qui va l’opposer à Lorenzo Musetti.
Les Italiens, de leur côté, ne sont plus qu’à une victoire de la finale, un stade qu’ils n’ont plus atteint depuis 1998.