Coupe Davis : La réforme fait encore grincer des dents
Suite à la qualification de l’équipe de France pour la finale de la Coupe Davis, des critiques concernant le futur format de la compétition sont venues de Lucas Pouille et Yannick Noah.
L’euphorie d’une qualification tonitruante pour la finale de la Coupe Davis n’a pas fait oublier que cette compétition va vivre une révolution en 2019. Un changement de format radical validé l’été dernier par l’ITF, qui a donné son accord à un juteux partenariat avec le groupe Kosmos mené par Gerard Piqué. Qualifiés pour ce qui sera la dernière finale « traditionnelle » de la Coupe Davis, soit en France face à la Croatie, soit aux Etats-Unis contre les Américains, les Bleus ont saisi l’occasion pour donner à nouveau leur sentiment concernant cette nouvelle compétition, dont un des principaux instigateurs en tant que patron de la Coupe Davis à l’ITF n’est autre que Bernard Giudicelli, président de la FFT.
Noah : « C’est fini »
S’il va quitter son poste de capitaine et être remplacé par Amélie Mauresmo, Yannick Noah n’a pas caché son attachement à la Coupe Davis telle qu’elle est actuellement. Le vainqueur de Roland-Garros en 1983 critique le fait que la phase finale sera désormais organisée dans un lieu unique et sur une semaine. « Ce n’est pas mon problème, j’avais déjà décidé d’arrêter. J’ai suffisamment exprimé mon attachement. Ce qui compte, c’est de partager, assure le capitaine des Bleus. Et je ne vois pas ce que je vais partager avec des gens à Singapour… Les 15 000 mômes, les gens devant la télé, les ramasseurs, on ne verra plus leurs gueules. C’est fini. Il y a des gens qui ne comprennent pas. Ils ne comprennent rien, de toute façon… »
Pouille : « Ils ne connaissent pas le sport »
Vainqueur de Roberto Bautista Agut vendredi, Lucas Pouille a lui-aussi vertement critiqué les dirigeants du tennis mondial mais s’est surtout dit résigné quant à une réforme qui passera malgré les critiques venues des joueurs. « Ils vivent dans leur monde, ils ne connaissent pas le sport et ne vivent pas les mêmes émotions, a tonné le 19eme joueur mondial suite au double qui a scellé le sort de la demi-finale face aux Espagnols. Les 15 000 personnes comme des dingues après chaque point… Ce ne sera plus jamais pareil. Malheureusement on ne peut plus rien y faire, puisque ce sont eux qui décident. C’est triste, mais c’est comme ça. »