Bilan 2018 : Le Flop 5 français de la rédaction
2018 a été riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont beaucoup déçus. En cette Saint-Sylvestre, la rédaction vous livre son Flop 5 français de 2018 (hors football).
N°1 : Le XV de France ne va pas mieux
Après une année 2017 très mouvementée, tout le monde pensait qu’il était difficile de faire pire en 2018. Et pourtant… Tout a commencé par une cruelle défaite face à l’Irlande pour le premier match du Tournoi des VI Nations. Puis tout s’est enchaîné très rapidement avec seulement deux succès contre l’Italie et l’Angleterre. Une Tournée d’été désastreuse en Nouvelle-Zélande avec trois lourdes défaites et le XV de France est redevenu décevant malgré l’arrivée de Jacques Brunel. Restait alors les tests de novembre pour sauver l’honneur, et surtout rassurer, à moins d’un an de la Coupe du Monde au Japon. Trois rencontres au programme, dont deux pourtant abordables sur le papier contre l’Argentine et les Fidji. Si des motifs d’espoir sont apparus après le revers face aux Springboks et la victoire devant les Pumas, le dernier match de cette année a définitivement mis un terme à tout rêve d’être au niveau pour le prochain Mondial. La supériorité fidjienne a refermé les débats, le XV de France n’est pas à la hauteur et se retrouve au même point qu’il y a un an.
N°2 : L’année morose du tennis tricolore
Il ne faut pas se leurrer : la finale de Coupe Davis disputée par l’équipe de France est un trompe-l’œil, l’arbre qui cache la forêt. Sèchement battus par des Croates qui leur étaient supérieurs, les Bleus devaient leur place à pareille fête à un parcours pour le moins chanceux, lors duquel ils ont notamment affronté une Espagne privée de Rafael Nadal. Mais c’est surtout en individuel que l’année tennistique a été très décevante. Entre les blessés récurrents ou longue durée (Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils…) et les joueurs incapables de retrouver leur meilleur niveau (Lucas Pouille…), les Français n’ont jamais été en mesure de titiller les cadors du classement ATP, où aucun d’entre eux n’a réussi à terminer la saison au sein du Top 20. Les féminines ont aussi peiné à se mettre en valeur, à l’image de Caroline Garcia. N’oublions pas non plus que Bernard Giudicelli (le président de la FFT) a également eu quelques soucis, qui l’ont contraint à abandonner le poste qu’il occupait à l’ITF. Bref, vivement 2019 !
N°3 : Carnet noir dans le rugby
Tout a commencé le 20 mai dernier. Adrien Descrulhes, jeune arrière de 17 ans, avait succombé à un traumatisme crânien survenu sur un terrain de rugby. Depuis, tout s’est malheureusement enchaîné. Le 10 août, à peine âgé de 21 ans, Louis Fajfrowski est décédé à la suite de trois arrêts cardiaques lors d’un match amical du club d’Aurillac. Le 9 décembre, un troisième jeune joueur a été victime d’un choc sur un terrain de rugby. Le Parisien Nicolas Chauvin est parti à l’âge de 18 ans des suites d’une fracture des cervicales. Des disparitions qui poussent à la réflexion sur l’évolution du rugby, pour mettre un terme à toutes ces catastrophes. Malheureusement, le monde du rugby a connu d’autres mauvaises nouvelles en 2018. De grands hommes de ce sport sont partis, à commencer par Pierre Camou (72 ans), président de la Fédération française de rugby de 2008 à 2016. Les journalistes sportifs Jean Cormier (75 ans) et Jacques Verdier (61 ans), connus et reconnus pour leur amour du rugby, ont eux aussi disparu. Viennent s’ajouter les deux rugbymen professionnels Julien Janaudy (29 ans) et Jean-Marc Mazzonetto (34 ans), décédés après des accidents de la route, et l’ancien joueur de Perpignan Barend Britz (63 ans), victime d’une agression subie dans son bar.
N°4 : Warren Barguil au fond du trou
Championnats du monde d’Innsbruck, le 30 septembre. Warren Barguil attaque, veut participer à la tactique collective de l’équipe de France. Le Breton chute lourdement dans un virage, s’assoit, désabusé, blessé au coude. Il abandonne une course pour laquelle il n’a été sélectionné que suite au forfait de Pierre Rolland. Fin 2017, Warren Baguil était vu comme un potentiel vainqueur de Grand Tour. Poussé dehors par son équipe Sunweb pour des comportements inacceptables envers son leader Tom Dumoulin, il a rejoint Fortuneo-Samsic pour avoir un statut de grand leader. Pour lui, pur Breton, né à Hennebont dans le Morbihan, c’est formidable. C’est finalement… un cataclysme : aucune victoire, 17eme de Paris-Nice, 15eme du Tour de Catalogne, 19eme du Dauphiné, 17eme du Tour de France, largement battu par Julian Alaphilippe pour le maillot à pois, 26eme du Tour de Lombardie. « Dans ce milieu, si vous ne gagnez pas de course, vous n’existez pas » rappelle son directeur sportif Yvon Ledanois. Ce dernier, dans un entretien cash au Télégramme, a regretté le manque de cohésion et de résultats de l’équipe. Warren Barguil, en plus de ne rien déposer dans l’armoire à trophées, n’a absolument pas réussi à fédérer.
N°5 : Tony Yoka, « La Conquête » remise à plus tard
En 2018, « La Conquête » a pris du plomb dans l’aile. Après une carrière prometteuse au niveau amateur pour « l’artiste », la suite est loin d’être rose. En effet, alors que son début de carrière professionnelle ne faisait déjà pas vraiment l’unanimité, en raison du niveau de ses adversaires lors de ses premiers combats, Tony Yoka a subi une énorme déconvenue cette année. Pour trois manquements à la réglementation antidopage courant 2017, le boxeur français s’est fait suspendre pour un an, soit désormais jusqu’en juillet 2019. Avant cela, le médaillé d’or des plus de 91 kg lors des Jeux Olympiques 2016 de Rio de Janeiro avait tout de même pu dominer Cyril Léonet, quintuple champion de France, et le Britannique David Allen pour afficher un bilan de cinq victoires en autant de rencontres. Mais c’est bien cette lourde suspension qu’on retiendra de l’année 2018 du Parisien de 26 ans. Espérant échapper à la sanction, Yoka a tout tenté mais pour le moment, rien n’y fait et il doit donc prendre son mal en patience. Un premier gros couac dans sa carrière qui devra servir de leçon à l’avenir pour celui qui rêve de marcher dans les pas d’Anthony Joshua.
Egalement cités : équipe de France masculine de volley, équipe de France féminine de basket, R.Grosjean, J.Noah, Lavillenie, RC Toulon…