Berrettini remporte un bras de fer contre Kokkinais : l’Italie a un pied et demi en finale de Coupe Davis
Matteo Berrettini s’est imposé 6-7⁶, 6-3, 7-5 en 2h43 face à Thanasi Kokkinaki pour lancer la deuxième demi-finale de Coupe Davis, samedi, à Malaga.
Un pas en avant, mais déjà une grande partie du chemin accompli par les Italiens pour rejoindre les Pays-Bas en finale de Coupe Davis. Dans le premier simple de la demi-finale opposant l’Italie, tenante du titre, à l’Australie – l’affiche de la finale 2023 –, Matteo Berrettini s’est imposé 6-7⁶, 6-3, 7-5 en 2h43 face à Thanasi Kokkinakis. De quoi offrir un avantage considérable au siens : dans le deuxième match, Jannik Sinner va affronter un Alex de Minaur face dont il est toujours venu à bout en sept rencontres sur le circuit principal, sans perdre un set lors des cinq dernières.
« Je m’attendais à ce qu’il (Thanasi Kokkinakis) joue très bien, je sais qu’il est toujours très fort sous les couleurs de son pays, il a battu beaucoup de bon joueurs cette année », a déclaré Berrettini lors de l’interview sur le court du Palais des sports José María Martín Carpena. « La perte de la première manche dans laquelle j’ai eu pas mal d’occasions, ça n’a pas été facile à digérer. Mais quand je doutais, je pouvais regardais mon équipe qui poussait, me boostait. »
Berrettini préféré à Musetti
Homme fort du double décisif – malgré la présence de Sinner à ses côtés – contre l’Argentine, Berrettini a été préféré à Lorenzo Musetti, battu par Francisco Cerúndolo jeudi, pour lancer les siens. Choix judicieux. Dans un duel très serré entre deux hommes disposant des mêmes points fort – service, coup droit – et s’évertuant à se bloquer sur leurs revers, le Transalpin a globalement été un léger ton au-dessus. Y compris dans l’acte initial, sauf au moment de conclure.
Bien qu’ayant remporté deux points de plus – 44 contre 42 – que le 77e mondial dans le round d’ouverture, le 35e a fini par le céder malgré le fait d’avoir mené 6-5 sur son engagement et d’avoir eu trois occasions de conclure au total face à un rival du jour qui restait sur quatre succès de rang en Coupe Davis, contre Ben Shelton, Jakub Menšík, Arthur Fils et Dominic Stricker.
Berrettini a eu trois balles de premier set
Berrettini s’est procurée la première de trois opportunités à 6-5, 40-30, et est parti à la faute après un long rallye. Lors des deux autres, à 6-4 dans le jeu décisif, il a encaissé un passing de revers long ligne, qu’il voyait sortir, ayant accroché un bout de ligne, puis un service gagnant. Quelques instants plus tard, il a plié dès la première balle de set adverse, avec une faute de coup droit.
Malgré ce coup sur la caboche, Berrettini, soutenu par son banc, a vite retrouvé ses esprits. À 1-1, il a écarté la deuxième, et dernière, balle de break à laquelle il a dû faire face dans cette partie. Avec un « quasi-ace » : une première balle « au T » à peine effleurée par Kokkinakis. Imposant sa puissance à celle de son opposant, il a fait la différence à 4-3, puis a terminé le deuxième acte sur un jeu blanc.
Parfois, un coup peut faire basculer un match.
Lors du dénouement, après deux occasions consécutives à 15-40 d’entrée, le finaliste de Wimbledon 2021 s’est détaché à 5-5. Mené 15-0, il a fait le break en alignant quatre points de suite, et en commençant par un contre phénonémal réussi avec un slice de coup droit croisé court.
« Parfois, un coup peut faire basculer un match », a commenté le colosse de Rome. « J’ai eu une bonne main à ce moment-là, peut-être que c’est grâce à mon ADN et que je dois remercier mes parents (sourire). » Dans la foulée, il a terminé en patron, avec un jeu à 40-15 ponctué de son 14e ace pour signer sa huitième victoire en dix matchs de simple en Coupe Davis, et la septième de suite.