Benneteau, prêt à rempiler malgré la défaite, encourage ses joueuses à jouer le double toute l’année
Après l’élimination des Bleues face à la Russie en phase de poules de la Billie Jean King Cup, le capitaine de l’équipe de France Julien Benneteau témoigne de son envie de rempiler avec les Bleues et conseille à ses joueuses de jouer davantage en double.
L’édition 2021 de la Billie Jean King Cup ne restera pas dans les mémoires. D’abord parce que la France a perdu son titre conquis en 2019 face à l’Australie d’Ashleigh Barty lors de la dernière édition de l’histoire de la Fed Cup. Ensuite, parce que la Billie Jean King Cup l’a remplacée et la France n’a pas passé la phase de poules. Julien Benneteau, le capitaine en fin de contrat, affirme son envie de rempiler dans une interview à l’Equipe.
Il conseille à ses joueuses de s’adapter au nouveau format en jouant le double toute l’année. « Sur l’état actuel de l’équipe, ce n’est pas le format qui nous convient le mieux », a affirmé Benneteau, en poste depuis 2018. « Si on arrive à avoir cinq joueuses qui jouent plus régulièrement le double et qui ont plus d’automatismes, c’est un format qui peut nous convenir complètement. Clara (Burel) et Alizé (Cornet) ont prouvé en simples qu’elles étaient capables de battre les meilleures du monde. Alizé, Caroline, Kristina sont des très bonnes joueuses de double. »
Balayée 3-0 par le Canada lors de la première rencontre lundi, la France a relevé la tête face à la Russie grâce à une belle victoire de Clara Burel contre Ekaterina Alexandrova (3-6, 6-4, 6-3) pour sa première sélection. Mais la défaite d’Alizé Cornet contre la finaliste de Roland-Garros et 12e joueuse mondiale Anastasia Pavlyuchenkova (5-7, 6-4, 6-2) a mis un point final à l’aventure des Bleues dès le deuxième match de simple.
Benneteau encourage ses joueuses à s’aligner en double
En l’absence de Kristina Mladenovic, l’atout numéro un en double, qui a mis un terme à sa saison début octobre, et du manque de rythme de Caroline Garcia, c’est Alizé Cornet et Clara Burel qui sont revenues sur le court mercredi pour disputer le dernier double sans enjeu face à la Russie. Cette défaite n’aura pas permis de jauger la réelle qualité de cette paire, mais au moins d’associer les deux joueuses en compétition.
« Clara a tout pour être une très bonne joueuse de double, mais il faut le jouer », a expliqué Benneteau, alors que la Bretonne de 20 ans a disputé trois tournois en double cette saison, dont un huitième de finale à Roland-Garros avec Chloé Paquet et une demi-finale à Chicago, associée à Kristina Mladenovic. Fiona Ferro (105e en simple et 410e en double) n’est pas non plus une grande adepte de la discipline avec quatre apparitions en équipe cette année pour trois matchs gagnés.
On voit que dans toutes les équipes, les joueuses jouent le double à l’année. Sur le format, c’est comme ça. Il faut qu’on arrive à s’adapter
Julien Benneteau
« Je ne parle même pas pour la Fed Cup, je parle dans une logique de progression tennistique à tous les niveaux. Je mets Alizé un peu à part car elle a plus de quinze ans de circuit. Chacun fait comme il veut ou peut mais à l’arrivée, je pense que c’est important. »
Pour cette édition, Julien Benneteau a manqué de solutions, mais il reste positif. « Je pense qu’à l’avenir, l’équipe de France peut ne pas manquer d’options avec le retour de Kristina, avec Caroline, Alizé, Clara, Fiona. Derrière, ça commence à pousser. Il faut que ça reparte sur de bonnes bases. »
Le vainqueur de Roland-Garros 2014 en double, assure qu’il est toujours aussi motivé par son rôle de capitaine et veut continuer l’aventure.
« L’excitation, l’adrénaline, la joie de se retrouver en équipe, d’être sur la chaise et d’essayer d’aider les filles, c’est quelque chose qui me plaît énormément et qui me tient à cœur. Je joue avec elles sur chaque frappe. J’essaie de m’imaginer ce qu’elles vont faire, d’imaginer les meilleurs scénarios. Il y a aussi le travail avec le staff. Bien sûr, il y a un peu de déception que ça se termine. »