Bernard Giudicelli espère que la France gagnera trois Coupes Davis et un Grand Chelem prochainement
Dans une interview accordée à 20 Minutes, le président de la Fédération française de tennis Bernard Giudicelli a balayé l’actualité tennistique et fixé des objectifs élevés à ses compatriotes.
Elu président de la Fédération française de tennis il y a onze mois, Bernard Giudicelli a vu l’équipe de France masculine remporter la Coupe Davis, l’équipe de France féminine se déliter autour du cas Caroline Garcia, cette même Garcia réussir une fabuleuse fin de saison pendant que Kristina Mladenovic s’écroulait, et les résultats en Grand Chelem de ses joueurs(euses) être extrêmement décevants. Le président de la FFT fait le point ce vendredi dans une interview accordée à 20 Minutes et fixe des ambitions élevées pour les prochaines années. « Le vrai défi, c’est que ces joueurs qui ont gagné la Coupe Davis deviennent des Mousquetaires. Ça veut dire a minima la regagner tout de suite. Mais si on peut la gagner trois fois, on ne va pas se gêner », sourit le président. Cela commencera par un premier tour contre les Pays-Bas à Albertville début février.
Concernant la Fed Cup, Giudicelli ne désespère pas de réconcilier Garcia et Mladenovic pour renouer avec le haut niveau, comme lors de cette magnifique finale 2016 contre la République tchèque : « Aujourd’hui, à Melbourne, il y a Thierry Champion, le responsable du haut niveau, qui a pour mission de les rencontrer individuellement et de renouer le lien. C’est vrai que je vois arriver le match de Fed Cup contre la Belgique avec une certaine inquiétude. Mais je me souviens de ce dîner avec mon homologue belge à Lille qui me racontait les problèmes qu’il avait eus avec Hénin et Clijsters. Elles se haïssaient et pour autant, elles faisaient avec. (…) Mon rôle, c’est de les amener dans les vestiaires. J’ai connu des pays qui ont battu la France en Coupe Davis avec des joueurs qui ne se parlaient pas. Je ne suis pas là pour qu’elles s’aiment, mais pour qu’elles gagnent. On n’est pas en colo. » Enfin, alors que la France attend une victoire en Grand Chelem chez les hommes depuis 1983 et Yannick Noah, le président de la FFT estime qu’on « connait » déjà le prochain vainqueur de Roland-Garros : « Bien sûr qu’on le connaît. Ce qu’il faut, c’est que les choses se révèlent, et surtout arrêter de parler de « potentiels ». Il y a des jeunes qui ont couru des années après ce qu’on leur avait promis, ce fameux potentiel. (…) Moi j’y crois. Mais c’est à eux d’y croire maintenant. « Jo » il y croit, « Gaël » il y croit, mais il faut y croire quinze jours durant. Là, il y a des portes qui s’ouvrent. Ce serait dramatique d’être résignés. »