Zverev sur Humbert : « Il n’y a aucune raison qu’il ne soit pas top 10 »
Après sa victoire épique face à Ugo Humbert mercredi soir au Rolex Paris Masters, Alexander Zverev n’a pas tari d’éloge sur celui qui sera lundi le numéro 1 français.
D’une manière générale, Alexander Zverev aime à jouer des matches à rallonge. Particulièrement au Rolex Paris Masters – « où le rebond bas, combiné à ma grande taille, me complique la tâche pour faire des points gagnants » – et particulièrement contre des joueurs français. En 2020, il avait mis 3h à battre Adrian Mannarino au troisième tour. Mercredi soir, il a mis 3h29 (record personnel pour un match en deux sets gagnants) pour battre au même stade Ugo Humbert, à l’issue d’un match qui a été aussi superbe que magnifique.
Breaké au troisième set et passé proche de la sortie, l’ancien finaliste du tournoi (2020) n’a pas tari d’éloges sur le Lorrain. « Pour moi, Ugo est un joueur qui devrait être installé dans le top 20 et même mieux », a-t-il déclaré après sa victoire. « Il a encore beaucoup de hauts et de bas mais s’il parvient à trouver cette constance qui lui manque encore et à jouer de la manière dont il a joué ce soir (mercredi soir), il n’y a aucune raison qu’il ne soit pas top 10. C’est rare d’affronter quelqu’un d’aussi agressif et le fait qu’il soit gaucher le rend encore plus compliqué à jouer. Il sert bien, il retourne vite, il a un bon coup droit, un bon revers… Il n’y a pas grand-chose qu’il ne sache pas faire. »
Même si j’avais 15 000 personnes contre moi, j’ai pris énormément de plaisir. Avec les années, j’ai appris à apprécier les moments spéciaux et c’était vraiment le cas.
Alexander Zverev
Zverev a d’ailleurs avoué que si Humbert avait continué à jouer comme il l’a fait entre la fin du deuxième set et le milieu du troisième, il aurait probablement perdu le match. Mais il a profité d’une baisse de régime au service de son adversaire dans le huitième jeu de la dernière manche, un jeu extrêmement long et crucial, pour débreaker et finalement rester en vie. Une vraie performance, dans une ambiance forcément hostile de l’Accor Arena, que l’Allemand avoue toutefois avoir particulièrement appréciée.
« Franchement, ça ne m’a pas du tout dérangé, j’adore ça », a -t-il insisté, après un « check » appuyé avec son légendaire compatriote Boris Becker, qui passait par là. L’atmosphère est toujours fantastique en France, surtout bien sûr quand vous affrontez un Français. Et même si j’avais 15 000 personnes contre moi, j’ai pris énormément de plaisir. Avec les années, j’ai appris à apprécier les moments spéciaux et c’était vraiment le cas sur ce match. »