Zverev se promet de couper le téléphone lors des prochains Grands Chelems pour échapper à la pression
Alexander Zverev a reconnu à Montpellier qu’il avait été victime de la pression lors de son échec en huitième de finale de l’Open d’Australie.
Tête de série numéro un arrivée dans le plateau à la dernière minute, Alexander Zverev est en train de confirmer son statut d’archi-favori à l’Open Sud de France de Montpellier. Dans son interview sur le court après sa victoire contre Mikael Ymer en demi-finale (6-1, 6-3), il a confessé avoir seulement « joué un mauvais jeu » en marge d’une prestation aboutie.
Ce discours est quasiment l’exact négatif de celui qu’il avait tenu à Melbourne après son élimination en huitième de finale contre Dennis Shapovalov, il y a une semaine : « A part quelques passages contre Millman, j’ai mal joué tout au long du tournoi », avait regretté le numéro trois mondial.
Zverev est à Montpellier pour effacer les sensations issues de cette élimination, qui plane autour d’un parcours jusqu’ici sans bavure contre Donaldson, Mannarino, Ymer, avant sa finale contre Bublik. « Il y avait trop de pression, trop de bla-bla autour de la possibilité de devenir numéro un mondial (en cas de victoire, ndlr), a reconnu Zverev samedi. Ça me trottait dans la tête et je l’ai mal géré, tout simplement. »
C’était la première fois que j’étais dans cette situation. Je dois apprendre. La prochaine fois, je traînerai moins sur mon téléphone.
« C’est comme ça. C’était la première fois que j’étais dans cette situation. Je dois apprendre. La prochaine fois, je traînerai moins sur mon téléphone. J’ai passé beaucoup de temps connecté, en Australie, car je n’avais ni mes parents, ni ma copine avec moi. La prochaine fois, si j’arrive à m’entourer d’eux, peut-être que je pourrai l’éteindre pour de bon et un peu me couper du monde. C’est ce que j’avais bien réussi à faire pendant les Jeux Olympiques avant la finale où j’étais favori. Je travaille tous les jours pour réussir ce projet de remporter un tournoi du Grand Chelem. »
C’est la première fois que Zverev mentionne l’excès de pression comme étant à l’origine de cette contre-performance. Plutôt perçu comme un joueur sûr de son talent et de son potentiel, il s’était lui-même placé en difficulté en ouverture de la saison en faisant remarquer que les trois meilleurs du monde étaient, au regard des résultats de 2021, lui, Medvedev er Djokovic. Ces propos avaient été contrés de façon cinglante par Stefanos Tsitsipas (“laissons le tennis parler”).
L’Allemand, qui joue pour la première fois à Montpellier depuis son titre en 2017, semble habité par la volonté de remporter un premier titre ATP en 2022 après avoir remporté six trophées en 2021. Après sa conférence de presse, il est a passé de longues minutes à décortiquer les statistiques fraîchement imprimées par l’ATP pour les reporters. Il a eu confirmation que la finale pourrait se jouer au service. Bublik a réussi 70 aces depuis le début de la semaine, très loin devant la concurrence. Zverev, lui, a remporté 14 de ses 25 jeux de retours disputés.