Zverev regrette l’uniformisation des surfaces : “On a perdu quelque chose”

L’Allemand, vainqueur de son premier match à Turin, se souvient de surfaces différentes du temps de Roger Federer.

Alexander Zverev - Masters 2024 Alexander Zverev – Masters 2024 © FITP Photos

Alexander Zverev a démarré son Masters par une victoire autoritaire face à Andrey Rublev (6-4, 6-4) à Turin. L’Allemand, qui reste sur six succès consécutifs sur le circuit après son titre au Rolex Paris Masters, n’a lâché que dix points sur son service dans cette partie et concédé aucune balle de break.

En indoor, le deuxième joueur mondial semble imprenable sur ses mises en jeux, pas du tout gêné sur son lancer de balle comme il pourrait l’être sur des courts extérieurs. En conférence de presse après la rencontre, il a été demandé à l’Allemand si la rapidité de la surface avait eu un impact sur sa solidité au service. Le principal intéressé a pris un contre-pied inattendu sur cette question.

“Je trouve le court très lent. Trop lent pour un court indoor. Je ne m’en plains pas parce que j’aime bien les surfaces lentes. Les rapides aussi, d’ailleurs. Je m’en fiche un peu de la surface. Mais je pense que dans le tennis actuel, il manque des styles de jeu différents les uns des autres. Je pense que c’est dû au fait que les courts en terre battue et les courts en dur sont pratiquement les mêmes au niveau de la vitesse. Il n’y a que deux tournois qui sont vraiment plus rapides, Cincinnati et le Rolex Paris Masters. Je regrette un peu cette uniformité de surfaces”, a martelé le joueur de 27 ans.

Zverev regrette l’époque de Roger Federer, professionnel de 1998 à 2022, et des vitesses bien définies en fonction des surfaces : “Avant, il y avait une vraie différence entre un court en terre battue et un court en dur extérieur. Pour le dur, Indian Wells est vraiment très lent. Le Canada a toujours été rapide, au contraire, comme Shanghai. Je pense qu’on a perdu quelque chose en uniformisant les surfaces. Je crois que quand Roger Federer était encore sur le circuit, c’était très différent. Ça me manque un peu.”

Zverev également critique sur les balles

Si les débats sur les calendrier surchargé animent la planète tennis depuis quelques mois, ceux sur les balles n’en sont pas moins présents. Daniil Medvedev, après sa défaite initiale face à Taylor Fritz (6-4, 6-3), fustigé l’état de ces dernières, regrettant un problème qui date “depuis deux ou trois ans”. Zverev ne l’a pas contredit face à la presse le lendemain et l’explique avec la pandémie de Covid-19.

“Depuis le Covid, les entreprises ont essayé de réduire les coûts et elles utilisent désormais un matériau en caoutchouc différent, ce qui rend les balles de tennis entre 30 et 60 % plus lentes en moyenne par rapport à ce qu’elles étaient avant la pandémie. Les balles sont devenues bien pires et beaucoup plus lentes. Elles ne sont plus aussi constantes. Elles ne durent plus aussi longtemps”, a expliqué celui qui est présent au conseil des joueurs de l’ATP et qui a fait de ce sujet sa priorité.

Alexander Zverev, Rolex Paris Masters 2024
Alexander Zverev, Rolex Paris Masters 2024 – © Chryslène Caillaud / Panoramic

“J’étais très intéressé par la balle de tennis. Je n’ai aucune raison de me plaindre. Je suis numéro deux mondial. J’ai fait une excellente saison. Je ne me plains pas des résultats. Je pense juste qu’à long terme, la santé des joueurs est un gros problème avec les balles de tennis que nous avons en ce moment. C’est un peu comme un volant. Il vole très vite dans les airs sur les deux ou trois premiers mètres, puis il ralentit. Il n’y a rien qui maintient la balle en vie, ce qui était très différent il y a cinq ou six ans.”

Comme de nombreux joueurs, Alexander Zverev semble nostalgique de ce fameux “tennis d’avant”.

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