Septième titre pour Kyrgios, sacré à Washington
Dans la nuit de dimanche à lundi, Nick Kyrgios a remporté son premier titre depuis 2019 en s’imposant (6-4, 6-3) face à Yoshihito Nishioka en finale à Washington
Nick Kyrgios associe la parole aux actes. En conférence de presse à Washington, en début de tournoi, son premier depuis sa finale à Wimbledon, il avait affirmé avoir enfin trouvé la motivation nécessaire pour tenter de gagner un titre du Grand Chelem et faire tout ce qu’il faut pour y arriver. Sur le dur de l’ATP 500 du Citi Open, il l’a prouvé. Dans la nuit de dimanche à lundi, heure française, il a remporté la finale face à Yoshihito Nishioka : 6-4, 6-3 en 1h21.
“Félicitations à Yoshi ; tu as battu des joueurs très forts à chaque tour”, a-t-il lancé au 96e joueur mondial, impressionnant tombeur de Brooksby, De Minaur, Kachanov, Evans et Rublev cette semaine. “Comme tu l’as dit, on se connaît depuis nos 14 ans. J’espère que nous jouerons encore d’autres finales l’un contre l’autre, et que le résultat sera le même (sourire). Merci à tous, au public, aux organisateurs, aux ramasseur de balles, et aussi aux arbitres, nos relations sont toujours aussi tumultueuses (rires).”
Premier titre en simple depuis 2019 pour Kyrgios
Déjà sacré dans la capitale américaine en 2019, l’Australien attendait un titre en simple sur le circuit principal depuis cette date. Vainqueur de son septième trophée, il a remporté son quatrième ATP 500 après Washington 2019, Acapulco 2019 et Tokyo 2016. Sans jamais être réellement inquiété par le petit gabarit – 1,70m – venu du Japon.
Breakant dès l’entame, l’actuel 63e de la hiérarchie planétaire a conservé son avance jusqu’à la fin de l’acte initial, en s’appuyant sur son service. Malgré seulement 48% de premières balles – 80% de points gagnés derrière ce coup – il n’a eu qu’une seule balle de débreak à sauver. Exploitant la position de retour très reculée de son adversaire en s’adonnant régulièrement au service-volée, y compris suite à des kicks en seconde balle, il a empoché la manche sur son septième ace.
Kyrgios n’a pas perdu une seule fois son service au cours du tournoi
Lors du second set, le scénario s’est d’abord répété. Le natif de Canberra a fait le break dès le premier jeu. Mais cette fois, il n’a concédé aucune balle de débreak avant de conclure en terminant sur un troisième et dernier break dans cette partie. Au grand désarroi, sans doute, des amateurs de scènes cocasses qui n’ont pas pu le voir sceller son succès en demandant à un fan de lui indiquer où servir comme il en a pris l’habitude à Washington.
Se laissant tomber au sol après un ultime revers de Nishioka terminant dans le filet, Kyrgios a bouclé son parcours sans perdre un seul de ses 61 jeux de services de la semaine. Contre Frances Tiafoe, en quart de finale, il était toutefois passé proche de la sortie en sauvant cinq balles de match au cours du tie-break du deuxième round finalement gagné 14-12.
Kyrgios pourrait affronter Medvedev dès le deuxième tour à Montréal
Grâce à ce succès à Washington, il remonte à la 37e place au classement ATP. Encore loin, certes, de sa 13e place atteinte en octobre 2016, à 21 ans, après avoir remporté trois titres au cours de la saison. Mais, dans un monde où les points de Wimbledon auraient été attribués, il serait 15e. De quoi indiquer que, à 27 printemps, Nick Kyrgios n’est pas loin de réussir la meilleure saison de sa carrière.
Engagé au Masters 1000 de Montréal qui débute lundi 8 août, il pourrait jauger sa forme actuelle lors d’un choc avec Daniil Medvedev dès le deuxième tour, à condition de se défaire de Sebastián Báez lors de son entrée en lice.