“Je sers où ?”, Kyrgios, prenant une fan pour coach, a repris sa tradition sur balle de match à Washington
Lors de son entrée en lice à Washington, Nick Kyrgios, comme lors de son épopée en 2019, a demandé à une fan où servir sa balle de match.
Nick Kyrgios n’est pas un grand fan des traditions. Il aime casser les codes, à coup de massue. Lors de son épopée terminée par Novak Djokovic à Wimbledon, il est apparu à plusieurs reprises, y compris en finale, avec une casquette rouge pour l’interview sur le court. Un blasphème dans le temple de l’immaculé.
“Pourquoi faites-vous ça ?”, l’avait alors questionné un journaliste après son huitième de finale.
– Nick Kyrgios : Je fais ce que je veux.
– Journaliste : Vous êtes au-dessus des règles ?
– Nick Kyrgios : Non, je ne suis pas au-dessus des règles.
– Journaliste : Mais vous venez de vous plaindre des polémiques qui vous entourent sans cesse.
– Nick Kyrgios : Je ne m’en plains pas, j’adore ça.
– Journaliste : Vous vous en moquez alors. Ça fait partie d’un tout ?
– Nick Kyrgios : Et bien, ouais. Ça attire l’attention sur moi. Toute publicité est bonne à prendre, pas vrai ?
– Journaliste : Si vous le dites.
– Nick Kyrgios : Continue comme ça alors, champion.
Mais l’Australien a lui aussi développé ses coutumes au fil du temps. L’une d’elle a pris racine à Washington en 2019. Sur le dur de l’ATP 500 américain, l’Australien a pris pour habitude de faire le spectacle au moment de servir pour une balle de match. Sans entraîneur depuis plusieurs années, il préfère s’offrir un coaching gratuit de la part d’une âme charitable présente en tribunes : quand il doit conclure, il demande à un fan où faire pétarder sa première balle.
Kyrgios et le spectateur-coach, une tradition née en 2019
Dans la nuit de mardi à mercredi, pour son premier tour face à Marcos Giron, le surnommé “Kygs”, passionné de NBA, s’est une nouvelle fois adonné à cette interaction avec le public. “Je sers où ?”, a-t-il demandé à une fan à chapeau. S’l s’est d’abord tourné, sourire jusqu’aux oreilles, vers sa conseillère improvisée quant à elle hilare après avoir manqué sa première balle, il a finalement bouclé l’affaire (6-3, 6-2) d’un service gagnant sur une deuxième envoyée dans la même zone.
Cette tradition dans la capitale des États-Unis, le Natif de Canberra l’a lancée lors de son parcours couronné de succès en 2019. A partir des quarts de finale, il l’avait fait à chaque match, en allant jusqu’à soulever le trophée au nez et à la barbe d’un Daniil Medvedev alors en pleine ascension. Présent ensuite en 2021 pour défendre son titre – le tournoi ayant été annulé en 2020 -, il s’était incliné d’entrée face Mackenzie McDonald, et n’avait donc pas pu amuser les amateurs de tennis avec cette facétie.
Mais Nick Kyrgios a parfois, aussi, dérogé à ses propres règles. Par le passé, il lui est arrivé de prendre pour “consultant tactique” une personne assise dans des tribunes autres que celle du Citi Open. Comme en 2021, pour boucler une victoire (7-6, 6-4, 6-4) face à Gianluca Mager lors d’un deuxième tour. A Wimbledon.