Un départ poussif, une fin aux forceps : Alcaraz renoue difficilement avec la victoire à Bâle face à Draper
Encore assez inconstant, Carlos Alcaraz a malgré tout réussi une entrée en lice victorieuse à Bâle au prix d’une fin de match à couteaux tirés face au très talentueux Jack Draper (3-6, 6-2, 7-5), ce lundi soir. Le numéro 1 mondial, dans le dur depuis l’US Open, semble prêt à repartir de l’avant.
Battu d’entrée par David Goffin à Astana début octobre pour son premier tournoi du circuit en tant que numéro 1 mondial (en dehors de la Coupe Davis), Carlos Alcaraz a réagi pour son entrée en lice ce lundi à Bâle où il s’est imposé face à un autre représentant de la toute génération montante, Jack Draper (20 ans), 3-6, 6-2, 7-5 en 2h17.
Mais que ce fut dur, toutefois, pour le jeune Espagnol, victime tout autant de la superbe patte gauche du Britannique, de plus en plus solide sur le circuit, que de ses propres approximations du moment, notamment lors d’un premier set où on l’a vu commettre la bagatelle de 16 fautes directes et se faire breaker deux fois.
Alcaraz a parfaitement réagi en dominant le deuxième set puis en se détachant 4-2 dans le troisième. Mais il a alors rechuté en concédant son break d’avance sur une énième faute en coup droit. Mené 5-4, 0-15 dans cette manche décisive, Carlitos était à ce moment-là bien près d’une nouvelle défaite qui aurait été sa troisième en quatre matches depuis qu’il est devenu, après son sacre historique à l’US Open, le plus jeune numéro 1 mondial de l’histoire.
Mais dans une fin de match “carlitesque”, pleine de vitamines et de rebondissements, le prodige de Murcie est allé de l’avant pour aller chercher sa victoire, non sans une dernière frayeur au moment de servir pour le match à 6-5 puisqu’après avoir manqué deux premières balles de match, il a dû écarter deux balles de 6-6. Avant de finalement conclure sur une dernière attaque de coup droit.
“C’était difficile pour moi au début du match, je voulais jouer mon tennis agressif mais je trouvais le court lent, alors j’ai dû ajuster un peu ma tactique à partir du deuxième set”, a réagi à chaud le protégé de Juan Carlos Ferrero. “Jack est un joueur dangereux, je devais rester vigilant et je suis content de m’en être sorti.”
L’Espagnol, qui n’avait pas caché une certaine lassitude physique et mentale au lendemain de l’US Open, semble de nouveau paré au combat. “Bien sûr, j’apprécie beaucoup le fait d’être numéro 1 mais en même temps, je n’ai pas le temps de savourer. je dois rester concentré pour préparer au mieux les nouveaux challenges qui s’ouvrent à moi.”*
Carlos Alcaraz, qui affrontera Botic Van de Zandschulp ou Adrian Mannarino au prochain tour, a quitté le court non sans livrer un petit clin d’œil au public suisse, lui que l’on sait admiratif de Roger Federer. “L’an dernier, j’avais joué à Vienne mais je voulais jouer un nouveau tournoi cette année, d’autant que je n’étais jamais allé en Suisse. D’ores et déjà, je me sens ici comme à la maison. Merci !”
En communication comme au tennis, Carlos Alcaraz apprend vite et bien.