Sinner chipe la couronne d’Alcaraz à Umag, et remporte son sixième titre
Tombeur du tenant du titre Carlos Alcaraz (6-7⁽⁵⁾, 6-1, 6-1) en finale de l’ATP 250 d’Umag, Jannik Sinner a soulevé le sixième trophée de sa carrière sur le circuit principal.
Jannik Sinner : deux ; Carlos Alcaraz : un. Dans ce qui pourrait être un des classiques du tennis lors des années à venir, l’Italien a remporté leur troisième duel sur le circuit principal. Battu par l’Espagnol à Bercy l’an passé, le Transalpin avait pris sa revanche en huitième de finale de Wimbledon. Ce dimanche soir, en finale de l’ATP 250 d’Umag où Alcaraz avait ouvert son palmarès ATP l’an dernier, Sinner s’est imposé 6-7⁽⁵⁾, 6-1, 6-1 en 2h26. Son sixième titre en sept finales, et le premier sur terre battue.
“Ça fait deux fois que tu me bats en 2022, je dois trouver une solution pour changer ça (sourire)”, a lancé le surnommé “Carlitos” – qui était déjà assuré de passer devant Stéfanos Tsitsipás au classement pour être 4e lundi – à son bourreau lors de la remise des prix. “Tu as eu une super semaine, tu travailles dur avec ton équipe, je te souhaite le meilleur pour la suite.”
“Félicitations à toi aussi, Carlos”, lui a répondu le natif de San Candido. “Tu as déjà réussi des choses incroyables cette année (quatre titres dont deux Masters 1000, victoires contre Nadal et Djokovic) avec ton équipe. Je vous souhaite le meilleur pour la tournée nord-américaine.” Plus tôt, au micro de l’ATP dans la foulée de la balle de match, Sinner s’était montré réjoui, presque soulagé, de remporter sa première finale disputée depuis son sacre à Anvers neuf mois plus tôt.
Tout n’a pas été facile depuis le début de l’année, mais j’ai continué à travaillé dur.
Jannik Sinner
“Je suis très heureux, tout n’a pas été facile depuis le début de l’année”, a confié celui qui s’est notamment séparé de Riccardo Piatti, son coach emblématique, en février. “Mais j’ai continué à travailler dur pour devenir un meilleur joueur. Et je sais qu’il me reste encore beaucoup de choses à améliorer.” Après ce sacre, il peut être fier de sa solidité sur les points importants : il a converti cinq de ses neufs occasions de break, et a écarté les neuf auxquelles il a dû faire face.
S’il a perdu le jeu décisif après un acte initiale sans aucune balle de break concédée par les deux hommes, Sinner a su faire résister en début de seconde manche. A 6-7⁽⁵⁾, 1-1 et 0-40 sur son service après une défense venue d’un autre monde de son rival, le plus âgé des deux prodiges – Sinner est né en 2005, Alcaraz en 2003 – a écarté six balles de break, avant de conserver son service sur une amortie. Un coup sur lequel il a fait de nets progrès en 2022.
“Oui, les balles de break sauvées (en début de deuxième manche) ont été la clef”, a-t-il analysé. “Il a fait quelques directes, ce qui m’a aidé, puis j’ai réussi à élever encore un peu mon niveau.” Pendant que celui de son opposant n’a cessé de chuter au fil des minutes.
Oui, les balles de break sauvées (en début de deuxième manche) ont été la clef.
Jannik Sinner
Proche d’être mené d’un set et un break, le 10e de la hiérarchie planétaire, qui a conforté sa place avec ce succès, a porté l’estocade dans la foulée. Réussissant le premier break du match – à 6-7⁽⁵⁾, 1-1, sur sa deuxième opportunité du jeu – il n’a plus perdu un jeu jusqu’à la fin du set en profitant de la farandole de fautes directes adverses. Tout en écartant au passage deux balles de débreak, à 6-7⁽⁵⁾, 2-1.
Lors du dénouement, le scénario s’est répété. Fracassant la boule de feutre avec efficacité, Sinner a d’abord écarté une balle de break avant de prendre l’engagement adverse dès le jeu suivant. Face à un Alcaraz qui cherchait à cogner de plus en plus fort malgré un nombre d’erreur incommensurable, le protégé de Simone Vagnozzi a tranquillement déroulé.
Avant l’ATP 500 d’Hambourg la semaine passée, Carlos Alcaraz avait remporté ses cinq finales disputées sur le circuit principal. Contre Lorenzo Musetti en Allemagne, puis face à Jannik Sinner en Croatie ce dimanche, il en a perdu deux de suite. Contre deux Italiens, et deux jeunes rivaux incarnant l’avenir du tennis qu’il pourrait se croiser à de nombreuses reprises dans les années à venir.