Tsonga pas tendre (du tout) avec la Fédération : “Quand rien ne marche, il faut se poser les bonnes questions”
Le Tricolore n’a toujours pas digéré le choix de Gilles Moretton ne pas le nommer capitaine de l’équipe de Coupe Davis en novembre dernier.
Jo-Wilfried Tsonga, retraité depuis 2022, est en colère. Dans un entretien accordé à Var Matin dimanche, le Manceau a eu des mots très durs contre la Fédération française de tennis (FFT) et, sans le citer, Gilles Moretton, son président et candidat à sa succession en décembre prochain.
Tsonga a notamment évoqué le refus de ce dernier de le nommer capitaine de l’Équipe de France de Coupe Davis en novembre dernier (un statut qui est finalement revenu à Paul-Henri Mathieu après le départ de Sébastien Grosjean).
“On m’a parlé de conflit d’intérêts entre mes activités et ce poste. Mais en réalité, je crois que l’on a plus tendance à gêner qu’autre chose”, a expliqué le directeur de l’Open de Saint-Tropez qui débute ce lundi. L’ancien cinquième joueur mondial est également associé dans l’académie All In.
“On ne nous demande rien. Alors qu’aujourd’hui, et même si la fédération ne veut pas l’avouer, il y a clairement un problème. Quand rien ne marche, il faut pourtant se poser les bonnes questions. C’est un peu facile de dire que ce problème vient de ceux qui étaient en poste avant. Il va bien falloir qu’ils répondent de leurs résultats.”
Moretton visé par plusieurs enquêtes
Tsonga n’a pas non plus épargné, sans le mentionner, Gilles Moretton, qui nuit à l’image du tennis selon le vainqueur de la Coupe Davis en 2017.
“Je suis fatigué que l’on parle du sport que je chéris le plus à travers des histoires de malversations. Et, qu’à cause de certaines personnes, on parle négativement du sport que je chéris”, regrette le médaillé d’argent en double aux Jeux Olympiques en 2012.
Le mandat de Moretton aura été marqué par des soupçons de détournement de fonds et de corruption à la FFT. Une plainte avait d’ailleurs été déposée par plusieurs cadres de l’instance avant d’être classée sans suite. En février, un climat social tendu avait été dénoncée par une centaine de salariés de la FFT.