Tsitsipás résiste à Berrettini et s’offre un choc contre Djokovic
Tombeur de Matteo Berrettini (7-6, 6-2) après un premier set très compliqué, Stéfanos Tsitsipás affrontera Novak Djokovic en quarts de finale du Masters 1000 de Rome.
Avec une jauge de public fixée à 25 % de la capacité maximale pour les quatre derniers jours de compétition, soit un peu plus de 5000 passionnés par jour, le Foro Italico a retrouvé des couleurs ce jeudi. Pas suffisamment, toutefois, pour que Stéfanos Tsitsipás soit marron. Opposé à un Matteo Berrettini né dans la capitale italienne et soutenu par ses compatriote, le Grec est sorti vainqueur grâce, notamment au gain d’un premier set très accroché. 7-6, 6-2 en 1h37.
“C’était un match compliqué, Matteo vous met toujours sous pression”, a expliqué le numéro 5 mondial à la sortie du court. “Le plus dur, c’était de réussir à relancer. Il a très bien servi dans le premier set. Je n’ai rien lâcher, je me suis accroché, j’ai un peu mieux ajusté mon jeu de jambes dans le jeu décisif. J’ai aussi su rester calme dans ce moment crucial – ce qui est très important -, tout en tâchant de jouer le plus possible avec mon coup droit.”
Tsitsipás n’a remporté qu’un point sur le service de Berrettini jusqu’au jeu décisif
Si son adversaire n’a passé “que” 53 % de premières balles – qu’il est capable de claquer à plus de 230 km/h – dans l’acte initiale, Tsitsipás a éprouvé beaucoup de à retourner se seconde balle bourrée de kick et remontant nettement au-dessus de l’épaule sur son revers à une main. Résultat, le natif d’Athènes n’a pu glaner qu’un point sur l’engagement du Romain jusqu’au jeu décisif.
Là, faciès serein, en maîtrise de ses nerfs, il a trouvé la solution pour réussir quatre mini-breaks, pour deux concédés, et boucler l’affaire 7 points à 4. Après s’être offert la balle de set sur un point litigieux, très ardue à juger même au ralenti, sur lequel son rival du jour s’est agacé, mesurément, auprès de l’arbitre en “criant” au double rebond.
Le Grec a fini par prendre le dessus sur un Italien émoussé
Un tantinet déconcentré, Berrettini a dû se remettre dans le bain d’entrée de deuxième acte. Bousculé, il a d’abord écarté trois balles de break d’entrée, puis trois de plus à 1-1. La dernière fut de trop. À force de plier, le dernier finaliste du tournoi de Madrid a fini par rompre. Au courage, il s’est procuré deux occasions de débreak. Sans pouvoir les concrétiser.
Semblant sûr de sa force, jouant juste dans les moments importants et commettant globalement très peu d’erreurs, Tsitsipás a pris le dessus. Face à un opposant déclinant peu à peu physiquement, sans doute en raison de ses longues batailles madrilènes, il s’est définitivement détacher avec un double break à 4-2 avant d’empocher la victoire quelques instants plus tard.
Choc contre Djokovic en quarts de finale
En quarts de finale, il a désormais rendez-vous avec Novak Djokovic, tranquille vainqueur d’Alejandro Davidovich Fokina plus tôt dans la journée.
“L’an passé, à Roland-Garros, c’était un gros match“, a rappelé le Grec. “Je vais devoir être encore un peu meilleur pour espérer gagner.”
Grâce à sa demi-finale perdue 6-3, 6-2, 5-7, 4-6, 6-1 après avoir été mené deux manches à zéro à Paris, Stéfanos Tsitsipás sait qu’il a les moyens d’en faire voir de toutes les couleurs au numéro mondial sur ocre. En espérant, cette fois, pouvoir le rendre vert à la fin.