Après une grosse frayeur, Alcaraz bat de nouveau Struff et rejoint Rublev en quarts à Madrid
L’Espagnol s’est imposé en trois manches (6-3, 6-7, 7-6) face à l’Allemand malgré une petite frayeur au score dans le dernier set.
C’était un rendez-vous attendu et il n’a pas déçu. Carlos Alcaraz s’est de nouveau imposé face à Jan-Lennard Struff dans un duel encore plus serré que la finale l’an passé (6-3, 6-7, 7-6), en 2h52, et au niveau de jeu particulièrement intéressant. L’Espagnol remporte sa 14e victoire de suite à Madrid et rejoint Andrey Rublev en quarts de finale.
La stratégie était claire pour Jan-Lennard Struff : étouffer Carlos Alcaraz le plus tôt possible dans le point et être ultra agressif au retour. Après quelques balles de break envolées en début de match, l’Allemand échouait dans la première manche surtout face à un adversaire vigilant. Sur son seul jeu de service où il manquait un peu de concentration, Struff se faisait surprendre par un Alcaraz qui surgissait dès que l’occasion se présentait.
L’Espagnol, qui semblait être en mesure de frapper de toutes ses forces en coup droit, prenait finalement le dessus avec certains coups exceptionnels, dont plusieurs amortie… et les devants après un premier acte où les deux joueurs auront eu leurs occasions. Les points importants penchaient côté Alcaraz (6-3).
Le réveil de Struff par deux fois
Le deuxième acte démarrait encore mieux pour Carlos Alcaraz qui prenait d’entrée le service de son adversaire. Très (très) loin de faire un mauvais match, Jan-Lennard Struff se retrouvait dos au mur mais continuait sur sa logique, laisser le moins de temps possible à son adversaire pour s’organiser. Cela payait une première fois deux jeux plus tard avec un débreak. Le combat pouvait démarrer.
Jusqu’au tie-break, les deux joueurs conservaient leur mise en jeu sans trop d’inquiétude. C’est Alcaraz qui prenait le meilleur départ dans le jeu décisif en menant 3-1… avant de lâcher cinq points de suite, moins juste et face à un adversaire qui y croyait encore.
Sur un ace au millimètre, et sur sa troisième balle de set, Struff recollait à une manche partout et se nourrissait des encouragements très prononcés de son entraîneur, Marvin Netuschil, qui vivait autant le match que son protégé (6-7)
La Grosse frayeur d’Alcaraz avant de conclure
Comme dans les deux premiers actes, le protégé de Juan Carlos Ferrero démarrait mieux le troisième acte, en tout cas au niveau du score. Grâce à un break, il menait très rapidement 4-1 puis 5-2 (et une balle de débreak sauvée). Tout semblait se diriger vers une qualification en quarts de finale, surtout au moment de mener 40-0 sur son service à 5-3.
Sur deux fautes directes et, semble-t-il, un faux rebond sur la troisième, Carlos Alcaraz laissait échapper trois balles de match consécutives. Puis une quatrième. Regonflé à bloc et devant un public sonné, Struff reprenait le service de l’Espagnol sur une nouvelle faute directe. En l’espace de quelques points, le joueur de 20 ans se déréglait totalement et l’Allemand recollait à 5-5… puis se procurait une balle de break à 6-5, bien repoussé par Alcaraz.
Le tie-break décisif ressemblait finalement à la rencontre avec une avance de Carlos Alcaraz (3-0) qui fondait en un éclair (4-3 Struff). À 5-4 en sa faveur, l’Espagnol fixait son adversaire au filet et lui distillait un lob magnifiquement bien senti à ce moment de la rencontre. Sur le point suivant, et un magnifique retour dans les pieds, Alcaraz pouvait souffler et savourer la victoire sur sa cinquième opportunité de conclure.
“Honnêtement, ce match me rappelle celui de l’année dernière. C’était assez difficile du premier au dernier point. J’ai eu du mal à gérer mes émotions, à gérer certains moments. Servir pour le match, c’était vraiment difficile pour moi après cette avance de 40/0, mais je suis vraiment heureux qu’à la fin cela ne m’ait pas affecté dans mon jeu, dans ma mentalité. J’ai continué à me battre. C’est tout ce qui compte et je suis vraiment heureux d’avoir gagné à la fin,” s’est réjoui le vainqueur du jour après la rencontre.
Alcaraz devra éviter ce genre de trou d’air en quarts de finale face à Andrey Rublev, tombeur de Tallon Griekspoor un peu plus tôt dans la journée.