Sinner, un trophée et un déclic évident : “Mes attentes seront plus élevées”
L’Italien, vainqueur de son premier Masters 1000 à Toronto, se tourne vers Cincinnati, et surtout l’US Open, avec le plein de confiance.
Jannik Sinner – Toronto 2023 © Zuma / Panoramic
Jamais deux sans trois. Jannik Sinner a enfin réussi à contredire l’adage. Après des défaites en finale à Miami en 2021 et 2023, l’Italien remporte son premier Masters 1000 à Toronto. Il a largement dominé l’Australien Alex De Minaur (6-4, 6-1), trop tendre pour sa première finale dans cette catégorie de tournois. Ce qui ne doit rien enlever à la magnifique performance du protégé de Darren Cahill.
L’expérience aura finalement eu raison de l’Australien qui n’avait jamais goûté à de tels résultats en Masters 1000. Sinner, de son côté, s’est assurément servi des ses deux finales perdues pour mieux gérer ses émotions au moment d’entrer sur le court.
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“Quand vous jouez pour un trophée aussi important, quand vous vous y êtes habitué un peu avant, vous arrivez à gérer vos sentiments avant le match et aussi pendant le match, en essayant de rester calme, mentalement. Je pense qu’aujourd’hui, je me suis mieux débrouillé que lors de mes deux précédentes finales . J’étais très concentré sur mon jeu, sur ce que je devais faire, et j’ai eu l’impression de l’exécuter de la bonne manière. Je suis donc très heureux” s’est félicité le vainqueur du jour en conférence de presse qui sera 6e mondial lundi, son meilleur classement.
Sinner attendait ce titre
Avant ce premier titre de grande envergure, le joueur de 21 ans n’avait remporté qu’un ATP 500 (à Washington, en 2021) et six tournois 250. L’Italien souffrait de la comparaison avec Carlos Alcaraz, numéro un mondial et déjà vainqueur de deux Majeurs et de quatre Masters 1000. Il ouvre enfin son compteur.
“J’ai commencé à y croire un peu plus depuis l’année dernière. Parce que je sentais que j’avais le niveau pour aller un peu plus loin dans chaque tournoi. Et je pense que je l’ai montré, surtout cette année, en faisant des demi-finales et des finales dans les moments importants, dans des tournois importants. C’est alors que l’on commence à y croire, et j’ai cru que je pouvais en gagner un. Je suis heureux” a expliqué Sinner en conférence de presse.
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Le natif de San Candido, qui fêtera ses 22 ans ce mercredi, n’aura perdu qu’un seul set tout au long du tournoi, face à Gaël Monfils en quarts de finale.
Les objectifs relevés à la hausse à l’US Open
Ce qu’il manque désormais à Jannik Sinner, c’est la régularité dans les tournois les plus importants, ceux du Grand Chelem. Après une demi-finale, sa première en Majeur, sans saveur face à Novak Djokovic à Wimbledon, l’Italien doit s’inspirer de sa semaine au Canada et de toute la confiance accumulée pour réussir à enchaîner en Majeur. Et surtout éviter des contre-performances comme celle à Roland-Garros, au second tour face à Daniel Altmaier.
“Avec un peu de chance, je pourrai commencer le mercredi (à Cincinnati), ce qui me permettra de taper un peu avant le match et d’essayer d’être prêt pour ce tournoi. Ensuite, j’essaierai de me préparer au mieux pour l’US Open. Voyons quelles sont les choses positives qui peuvent m’apporter cette victoire. J’ai l’impression que la confiance sera un peu plus grande, mais aussi que mes attentes seront plus élevées. Quand je suis arrivé ici, je savais que je pouvais jouer très, très bien. C’est donc, comme je l’ai dit, un excellent résultat, et nous verrons comment cela se passera à l’avenir” s’est-il projeté plein d’assurance.
Comme il le mentionne, Cincinnati (13-20 août) sera également une grosse échéance avant l’US Open. Pour son entrée en lice, le vainqueur du Masters 1000 de Toronto se frottera au vainqueur de la rencontre entre Francisco Cerundolo et Dusan Lajovic.
