Tabilo, le rêve italien : “Ces deux semaines ont été folles”
Le Chilien est devenu le premier de son pays depuis Fernando Gonzalez (à Rome, déjà) en 2009 à filer dans le dernier carré d’un Masters 1000.
Un ace pour conclure une nouvelle prestation aboutie et Alejandro Tabilo, beaucoup plus mesuré dans sa célébration que lors des deux tours précédents, fonçait en demi-finales du Masters 1000 de Rome. Son succès face à Novak Djokovic et sa confirmation face à Karen Khachanov n’avaient finalement rien d’un hasard.
Le Chilien est devenu le premier de son pays depuis Fernando Gonzalez (à Rome, déjà) en 2009 à filer dans le dernier carré d’un Masters 1000, après sa victoire face à Zhizhen Zhang. Une consécration pour celui qui était au-delà de la 150e place il y a exactement un an.
“Pendant tout le match, je regardais mon équipe, j’essayais de sourire. J’étais très nerveux à la fin. J’essayais de parler avec eux. Sur le dernier point, je me souviens d’avoir décidé où j’allais aller. J’ai pris une grande inspiration et je me suis lancé. Heureusement, c’est rentré. C’est un sentiment incroyable” s’est-il réjoui en conférence de presse.
Tabilo est aussi très fier d’avoir la possibilité de partager les courts romains avec Rafael Nadal, son idole, un tournoi que le Majorquin a remporté dix fois : “C’est la première fois que je joue à Rome, je n’aurais jamais pensé que je serais ici maintenant. C’est un sentiment fou. Ces deux semaines ont été folles. Il y a encore un match, donc je dois me ressaisir, continuer à penser à mon tennis, bien me reposer, et arriver vendredi avec tout ce que j’ai. Je suis très honoré de pouvoir jouer ici en demi-finale vendredi.”
L’après-Djokovic a été bien géré
Vainqueur du Challenger d’Aix-en-Provence juste avant Rome, Tabilo reste sur huit victoires de suite et n’a toujours pas perdu le moindre set depuis le début de son aventure italienne. Le joueur de 26 ans a surtout réussi à confirmer après la plus grande victoire de sa carrière face au numéro un mondial Novak Djokovic au troisième tour. Sans son coach de toujours, Guillermo Gomez, avec qui il s’est séparé après Madrid.
“Ça a été la folie. Mon téléphone devenait fou. Je l’ai éteint et j’ai essayé d’être avec mes amis. C’était difficile parce qu’après il y a toujours des attentes. Je devais vraiment être prêt pour le match suivant, parce que vous voulez continuer à avancer, à faire mieux. J’ai l’impression d’avoir bien géré la situation. Ça n’a pas été facile, mais j’essaie de prendre les choses le plus calmement possible et de continuer à jouer mon jeu”, a expliqué le principal intéressé devant les journalitstes.
Place désormais à une demi-finale face à Alexander Zverev ou Taylor Fritz, deux joueurs à priori au-dessus sur le papier. Pas sûr que cela lui fasse peur : “Je suis un peu nerveux pour la demi-finale. Je veux juste regarder le match de ce soir entre Fritz et Zverev, essayer de l’analyser un peu. J’essaierai de m’amuser autant que possible.” Le principal intéressé l’a répété après sa victoire en quarts de finale : il “joue le meilleur tennis de sa vie”.