Plus fort que Struff, Halys est en finale à Gstaad, sa première sur le circuit principal
Quentin Halys s’est imposé deux manches à zéro (6-3, 7-6 [2]) contre Jan-Lennard Struff samedi, lors du tournoi de Gstaad et sera confronté au vainqueur du match entre le Grec Stefanos Tsitsipas, tête de série n°1, et l’Italien Matteo Berrettini, tête de série n°6 pour le titre.
Sur le gazon de Wimbledon, il était passé à un cheveux de rendre un « rêve » – comme il l’a décrit – réalité : celui d’atteindre la deuxième semaine en Grand Chelem. Menant deux sets à zéro contre Holger Rune au troisième tour, Quentin Halys s’etait finalement incliné. Il a vite digéré.
Sur la terre battue de l’ATP 250 de Gstaad, le Français, 27 ans, s’est qualifié pour sa première finale sur le circuit principal. Grâce à une victoire solide : 6-3, 7-6² face à Jan-Lennard Struff, 37e mondial, 34 ans et vainqueur de son premier titre cette saison, sur l’ocre de Munich.
Pour sortir vainqueur de sa deuxième demi-finale ATP, Halys, 192e de la hiérarchie planétaire et issu des qualifications cette semaine, a su s’appuyer sur la précédente, perdue 6-4, 3-6, 7-6² contre Casper Ruud sur la brique pilée d’Estoril en avril 2023.
J’ai été chanceux, Jan-Lennard n’a pas joué à son meilleur niveau.
Quentin Halys
« Je me suis servi de l’expérience de l’année dernière », a-t-il expliqué lors de l’interview sur le court. « Ruud est un joueur tellement bon. Aujourd’hui, j’ai été chanceux, Jan-Lennard (Struff) n’a pas joué à son meilleur niveau. Quant à moi, je sentais vraiment bien la balle. Je suis super heureux d’être en finale. »
Si son pourcentage de premières balles passées a été assez moyen – 55 % -, le Tricolore s’est montré impérial derrières celles-ci : 16 aces, et seulement 4 points perdus tout au long du duel (32/37, soit 86 %). Remportant 57 % des points joués après sa seconde, il n’a jamais perdu son engagement, en écartant 4 dangers de break.
Surtout, face à un canonnier tout aussi redoutable que lui, il a su être impeccable au retour. En limitant Struff à 5 aces – en étant aussi bien aidé par la panne de premières balles de ce dernier, 49 % – et en gagnant 57 % des échanges après le deuxième service de l’Allemand à la carrure de meuble.
Je me suis mis très loin (au retour), en essayant un peu de jouer comme Daniil (Medvedev)
Quentin Halys
« Il (Jan-Lennard Struff) sert très fort, c’était presque impossible de retourner proche de ma ligne (comme au tour précédent) », a analysé Halys. « Donc je me suis mis très loin, en essayant un peu de jouer comme Daniil (Medvedev). Mais même comme ça, c’était difficile de le relancer. »
Très agressif sur ses engagements, patient lors des coups initiaux au retour, le natif de Bondy a trouvé la bonne recette. En profitant aussi d’un mauvais début de jeu décisif de son adversaire qui a notamment commis une double faute pour offrir le double mini-break – 4-0 – avant de plier l’affaire 7-2.
Pour tenter de soulever son premier trophée ATP – il en a remporté sept en Challenger -, Quentin Halys a désormais rendez-vous avec Stéfanos Tsitsipás ou Matteo Berrettini. « Quel que soit l’adversaire, ça va être un super match à jouer, je vais essayer de profiter du moment », s’est-il exprimé. « On est tous les trois de la même génération, on se connaît depuis qu’on a 12 ou 13 ans. »
L’autre demi-finale à Gstaad (ATP 250, Roy Emerson Arena, terre battue, 579.320 EUR) :
- Stefanos Tsitsipas – Matteo Berrettini : programmé samedi