Tsitsipas : “J’ai eu des moments de désespoir, d’obscurité”
Stefanos Tsitsipas est en demi-finale du tournoi ATP 500 de Barcelone. Le Grec s’est confié au journal Marca cette semaine et a notamment évoqué sa lassitude face à la vie d’un joueur de tennis dans les bulles sanitaires.
Quarantaine, bulle sanitaire, huis-clos, le circuit a été totalement chamboulé face à la crise sanitaire que traverse actuellement le monde entier. Les joueurs et joueuses doivent subir des tests PCR plusieurs fois par semaine, ne sont pas autorisés à quitter l’hôtel sauf pour s’entraîner et disputer les matchs, et jouent la plupart du temps à huis-clos. Dans une interview accordée au journal espagnol Marca, Stefanos Tsitsipas a évoqué son mal-être face à cette situation. Lorsqu’il voyage à travers le monde pour faire son métier, il ne se sent pas libre…
“C’est difficile, pas seulement pour moi mais pour tout le monde. J’ai eu des moments de désespoir, d’obscurité. Il y a des endroits où tu désespères plus que d’autres parce qu’il n’y a pas de soleil, il fait froid… Je sais que le mot dépressif semble très fort, mais c’est parfois ce qu’on peut ressentir.”
Même s’il comprend parfaitement le protocole mis en place actuellement, le Grec, numéro 5 mondial, est nostalgique de la vie d’avant, où il n’y avait pas toutes ces restrictions.
“J’aime apprendre à connaître les villes dans lesquelles je me trouve. Je me souviens qu’il y a deux ans, nous avons visité tous les sites touristiques de Barcelone avec ma famille. Cela me manque de marcher dans la rue, de voir les gens, de sentir la liberté de pouvoir faire ce que l’on veut. Cela me manque de prendre l’avion sans devoir passer par des contrôles sanitaires, des tests PCR, des visas, tout un tas de complications pour voyager…“
“Notre génération va être différente“
Actuellement numéro un à la Race après avoir remporté son premier Masters 1000 la semaine dernière à Monte-Carlo, Stefanos Tsitsipas est dans la course pour la place de numéro un mondial. La Next Gen se rapproche de plus en plus du Big Three composé de Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer. Interrogé sur le fait qu’il pourrait être le successeur de ces trois champions, le Grec n’a pas voulu faire de comparaison et a préféré parler de sa vision de la nouvelle génération, qui pour lui va être plus excitante pour le public.
“Je pense que notre génération va être différente. Nous avons été habitués à parler et à lire tout le temps sur le Big 3, et j’ai l’impression que nous allons être les Big 6 ou le Big 8. Je pense que ce sera plus fascinant, une sorte de révolution, d’avoir un plus grand nombre de joueurs en compétition les uns avec les autres. Ce sera plus excitant pour le téléspectateur.“
Stefanos Tsitsipas réalise un très bon début de saison. En sept tournois disputés, il compte un titre, à Monte-Carlo, et n’a jamais perdu avant les quarts de finale. 2021 pourrait bien être l’année de l’explosion pour le Grec, qui vise un premier sacre en Grand Chelem, et pourquoi pas à Roland-Garros, sur sa « surface préféré ».