Stefan Edberg révèle quelques axes de son travail passé avec Federer
Dans un entretien pour Tennis Magazine, Stefan Edberg explicite sa relation avec Roger Federer et sa manière de l’entraîner lorsqu’il était son coach
Contrairement aux idées souvent reçues, Stefan Edberg n’est pour rien dans l’invention du SABR (Sneaky Approach by Roger) de Roger Federer, cette séquence hyper agressive de Federer en retour inventée au cours de l’été 2015.
Mais dans le numéro de Tennis Magazine publié ce vendredi, l’ex-champion suédois, adepte du service-volée, donne quelques autres détails sur la manière dont il travaillait avec Federer lors de leurs deux années de collaboration commune en 2014 et 2015.
“Des conseils purement techniques, je lui en donnais très peu, révèle Edberg dans l’une des 70 pages consacrées à Federer du dernier Tennis Mag. On travaillait davantage le positionnement sur le court, par exemple, en insistant sur l’importance de ne pas être tenté de rester loin derrière. Je gardais en tête le fait qu’il est un artiste et qu’un artiste doit créer, changer et non pas continuer à faire la même chose jour après jour.”
Roger en sait beaucoup plus sur le tennis que moi
Stefan Edberg
Le sextuple vainqueur en Grand Chelem entre 1985 et 1992 estime que “Roger en sait beaucoup plus sur le tennis que (lui).” De ce fait, son rôle était plutôt celui d’un observateur et d’un conseiller avisé .
“Il a besoin d’une voix extérieure. Il sentait qu’il devait apporter quelques changements à son jeu, ce qui était aussi mon avis. Et il a fait une chose intelligente : adopter une raquette plus longue. Il y pensait depuis un moment mais je l’ai encouragé à franchir le pas.”
Certains événements exceptionnels n’arrivent que tous les 50 ou les 100 ans, et son arrivée sur le circuit est un de ceux-là pour le tennis.
Stefan Edberg
Stefan Edberg, très rare dans les médias, semble ne garder que des souvenirs positifs de leurs deux années ensemble et ne tarit pas d’éloges à l’égard de son ancien protégé :
“C’est vraiment quelqu’un de spécial. Il n’y a qu’un Roger et il n’y en aura pas d’autres. Certains événements exceptionnels n’arrivent que tous les 50 ou les 100 ans, et son arrivée sur le circuit est un de ceux-là.”