Sinner après la polémique arbitrale : “C’est dur à avaler”
L’Italien, éliminé en demi-finales à Monte-Carlo, a subi une erreur d’arbitrage qui aurait pu changer le sort de la rencontre.
C’est un sujet qui revient en boucLe depuis le début de la semaine à Monte-Carlo. Après les accusations de Daniil Medvedev, furieux contre certaines décisions arbitrales en sa défaveur, une nouvelle polémique a vu le jour dans la première demi-finale de la journée en Principauté.
Jannik Sinner, qui s’est incliné face à Stefanos Tsitsipas (6-4, 3-6, 6-4), avait le match en main dans la troisième manche. Il menait 3-1 et avait la possibilité de faire le double-break sur le service du Grec. Tsitsipas a alors commis une double-faute évidente, confirmée par le hawk-eye visible par les spectateurs devant leur écran, mais ni le juge de ligne, ni l’arbitre de chaise, Aurélie Tourte, n’a jugé la balle faute. Le point s’est alors poursuit et a été remporté par le Grec qui a conservé sa mise en jeu et remporté la rencontre.
En conférence de presse, Jannik Sinner est revenu sur cet épisode qui a été, sans aucun doute, le tournant du match : “C’est dur, c’est dur à avaler, parce que, je jouais très bien au tennis. Je jouais bien, tactiquement, tout allait dans le bon sens. Tout le monde peut faire des erreurs, malheureusement ou heureusement. Vous savez, moi aussi je peux faire des erreurs. Et c’est ce qui s’est passé” a politiquement réagi celui qui a remporté 24 de ses 26 matchs en 2024.
Avant tout de même de faire un lien entre cet épisode et ses crampes à la cuisse droite, intervenues quelques minutes plus tard : “C’est une conséquence très probable de ce qui s’est passé, parce que ça touche aussi le côté nerveux du cerveau (sourire), et ensuite, ce n’est pas facile de jouer. J’ai quand même fait de mon mieux. Stefanos a élevé le niveau, mais quand le momentum change, c’est comme ça. C’est la partie la plus amusante du tennis.”
Tsitsipas milite aussi pour le dispositif électronique, prévu pour 2025
À partir de l’année 2025, il n’y aura plus de juge de ligne. Ils seront remplacés par un dispositif électronique (ELC), qui signalera les fautes en match afin d’améliorer la précision de l’arbitrage, comme c’est déjà le cas sur certains tournois.
Le bourreau de Jannik Sinner, Stefanos Tsitsipas, qui a reconnu la faute d’arbitrage en sa faveur, est ravi de l’introduction de cette innovation, surtout sur terre battue : “Il y aura moins de polémique, c’est certain. Cela permettra au jeu d’être plus propre et d’éviter les erreurs et les crises de colère comme celles que nous avons vues en début de semaine sur le court central. Le tennis mérite d’être dramatisé, mais je pense que cela devrait se faire sur le court de tennis avec des performances plutôt que des jurons et des cris. Ce n’est pas une belle facette du sport” a t-il reconnu.
D’autres sont plus impatients, comme Brad Gilbert, entraîneur de Coco Gauff, qui réclame l’arbitrage électronique dès maintenant : “Pourquoi attendre 2025 pour le line calling électronique, cette double faute ratée à 3-1 ne devrait tout simplement pas arriver. Comment l’arbitre a-t-il pu la rater à 3-1 BP ?” s’est-il interrogé sur X. Une interrogation partagée par tous.