Sam Sumyk, coach passé de la WTA à l’ATP : “Maintenant, on ne te donne plus le temps”
On ne présente plus le palmarès du coach français Sam Sumyk sur le circuit WTA. Mais en 2025, le Breton relèvera un nouveau défi sur le circuit ATP avec Arthur Cazaux. Il nous explique tout.
Sam Sumyk sur le circuit ATP, c’est un petit événement dans un monde du tennis. S’il était un entraîneur suédois, on n’aurait pas été surpris tant on a eu l’habitude de les voir passer du circuit féminin au circuit masculin au fil des ans, à l’image d’un Thomas Johansson qui a aussi bien travaillé avec David Goffin et Kei Nishikori que Sorana Cirstea et Maria Sakkari. En France, il y a évidemment Patrick Mouratoglou qui a navigué entre les deux circuit tout au long de sa carrière ou Emmanuel Planque.
Les cas sont isolés. Alors quand Sumyk, avec le palmarès qu’il a sur la WTA, apparaît avec Arthur Cazaux cet été et s’engage pour la saison 2025, ce n’est pas anodin. Le Breton, actuellement à Dubaï avec Cazaux, a passé trois décennies passées à conquérir des titres du Grand Chelem et des places de n°1 mondiales sur le circuit WTA avec Garbiñe Muguruza ou encore Victoria Azarenka. Il a aussi travaillé avec Vera Zvonareva, Eugenie Bouchard, Anastasia Pavlyuchenkova, Donna Vekic, Meilen Tu, Anne Kremer ou encore Elena Likhovtseva. Il était dans l’équipe d’Harmony Tan quand elle a connu sa meilleure saison en 2022 avec un huitième à Wimbledon. Comment s’est-il retrouvé sur le circuit ATP ? Quel regard porte-t-il sur son métier après tant d’années ? Quid du tennis français ?
Vous n’êtes pas nombreux à passer du circuit WTA au circuit ATP… Est-ce une transition naturelle, étrange ?
Je ne sais pas si c’est naturel, mais ce n’est sûrement pas étrange. Mon impression c’est que lorsque, comme moi, on a coaché longtemps sur le circuit féminin, on est sûrement un peu catalogué coach féminin. Quand certains joueurs sont à la rechercher d’un coach, je ne pense pas qu’ils pensent à quelqu’un qui est sur le circuit féminin. Cela dépend aussi des connexions des uns et des autres.
Comment avez-vous réagi quand Arthur Cazaux vous a contacté ?
Plutôt bien, car je trouvais déjà que c’était une personne intéressante et un joueur intéressant. Je me suis dit, tiens voilà un projet qui m’intéresse. Je n’ai pas vraiment pensé au fait que c’était un joueur et pas une joueuse. A partir du moment où on est entraîneur de tennis, ce n’est pas une histoire de genre, pour moi, on peut entraîner tout le monde.
on est sûrement un peu catalogué
Ce n'était pas une case à cocher, “un jour il faut que j'aille sur le circuit ATP” ? Vous avez par exemple eu aussi des discussions avec Luca Van Assche…
Non, jamais. Depuis trente ans que je suis sur le circuit, j’ai eu deux fois la possibilité d’entraîner des hommes, mais je n’étais pas libre donc j’ai gentiment refusé.
C'est un stéréotype du coup, parce que des gens se disent qu'on n'entraîne pas sur le circuit de WTA comme on va coacher un joueur ATP ?
C’est forcément différent parce qu’on est dans l’humain. On entraîne des personnalités différentes. Même si tu entraînes deux filles, ce sont deux personnes différentes, peut-être aussi deux cultures différentes, voire deux générations. Tu peux avoir une joueuse qui est en fin de carrière et une qui débute. C’est surtout là-dessus que ça se joue. Après, il y a forcément des différences entre hommes et femmes, bien sûr, mais on reste dans le même sport. C’est pour ça que je dis qu’on peut entraîner tous les publics, il n’y a pas de problème. Je ne crois pas qu’il y ait un groupe d’entraîneurs pour les femmes et un groupe d’entraîneurs pour les hommes.
Et pourtant sur le circuit on voit clairement une différence…
Je n’ai pas l’explication. Mais j’ai croisé Goran (Ivanisevic) ici et il passe chez les filles. C’est très bien parce qu’il est temps de revoir de plus en plus de vrais coachs sur le circuit féminin. Je l’ai dit à Goran, c’est super. J’espère que ça va marcher, j’espère qu’il va rester longtemps avec Elena Rybakina, mais déjà, le fait que ça commence, c’est super. C’est une association assez excitante, quelque chose que je vais suivre, parce que j’aime la joueuse, je pense qu’elle joue incroyable, et puis j’aime bien Goran qui est quand même un coach. Plus il y aura de coachs, plus le niveau sera élevé chez les filles. Je parle de vrai coach, je parle d’entraîneur, et là je pense que le niveau s’élèvera naturellement.
“pas mal de filles n’ont pas d’expert tennis dans leur groupe”
Pourquoi y en avait-il moins ?
Aucune idée ! Je ne sais pas pourquoi chez les femmes ça a changé comme ça. L’entourage change… Beaucoup de gens qui ne sont pas des spécialistes tennis ont pris la place des spécialistes tennis et je ne sais pas pourquoi. J’observe, c’est tout. J’ai la chance de pouvoir continuer, mais voilà je vois qu’il y a pas mal de filles qui n’ont pas d’expert tennis dans leur groupe.
Vous avez amené des joueuses à la place de n°1 mondiales, à des victoires en Grand Chelem et là vous prenez en charge un joueur qui est encore loin de ça, qui lance sa carrière : le défi est totalement différent…
Oui, mais le projet est beau je trouve et il va me permettre encore d’apprendre et d’être un un meilleur entraîneur. Tu mets un joueur intéressant, une personne intéressante, et un projet qui va me rendre meilleure comme entraîneur, là je ne vais pas réfléchir 15 ans. Ce n’est pas une histoire de classement. Moi, ça doit m’amuser. Et quand je dis m’amuser, ce n’est pas prendre le projet à la légère. Non, pas du tout. C’est que dans ce genre d’association, il faut que ce soit forcément bien pour le joueur, mais il faut aussi que ce soit bien pour moi, dans le sens où je vais apprendre quelque chose. Cela commence à m’ennuyer quand je n’apprends plus rien. Là, ça devient un vrai job et là je me dis, il vaut mieux arrêter. C’est comme ça que je ressens le truc, je ne calcule pas trop.
On dit souvent de vous que vous avez un discours différent, une vision différente : assumez-vous de ne pas faire comme les autres ?
Je ne sais pas trop ce que font les autres, donc je ne peux pas trop comparer. Comme tout le monde, je baigne dans le milieu, donc je vois des entraîneurs travailler avec leurs joueurs ou leurs joueuses. J’observe, je regarde. Il y en a très peu avec qui je partage et je discute. Moi, je ne me rends pas forcément compte de tout ça.
Il n’y a donc pas une méthode Sumyk ?
Je ne crois pas aux méthodes. Je crois aux formules à succès, mais je ne crois pas aux méthodes. Il n’y a pas une méthode, ça n’existe pas. Par contre, il y a des formules. Sur chaque projet, tu dois trouver la formule à succès pour ce projet-là. Une méthode, ça veut dire que tu as trouvé le truc et que tu l’appliques tout le temps, avec tout le monde, et ça va marcher. Mais ce n’est pas vrai. Vendre une méthode, c’est une arnaque.
Goran me disait l’autre jour, ‘elle rate deux coups droits, t’es viré’
Ce que vous avez accompli avec Garbiñe Muguruza ou Victoria Azarenka, vous ne le transposez pas avec d’autres du coup…
Non. Oui et non, plutôt. Forcément, comme ça fait partie de mon expérience, mais pas que ces joueuses-là. J’ai eu la chance de durer longtemps avec la plupart des joueuses donc ces expériences-là sont ancrées en moi et ma façon de faire a sûrement évolué, donc oui, dans ce sens-là. Mais non, parce qu’à chaque fois, ça n’a rien à voir. Oui, on va parler technique, tactique, nutrition, préparation physique, préparation mentale, tu coches les même cases quasiment à chaque fois, mais tu ne t’y prends pas de la même façon. Je sais que dans le nouveau projet, je vais dire des conneries, je vais dire des choses qui sont moins bêtes, il y a des choses qu’on va explorer qui vont marcher, d’autres qui ne vont pas marcher, voilà, les principes de base sont à peu près les mêmes. Mais on ne va pas s’y prendre de la même façon. Plus je connaîtrais bien mon athlète, et mieux ça ira, mais il faut du temps pour ça. Sauf que maintenant, on ne te donne plus le temps. Goran me disait l’autre jour, ‘elle rate deux coups droits, t’es viré.’ Moi, je disais deux matchs, j’étais un peu plus patient. Je lui ai dit, ‘oui, c’est toujours ta faute.’ On a rigolé.
Cette impatience est tout de même relativement récente, non ?
Avant, oui, on te donnait quand même plus de temps. On te donnait aussi plus de temps pour traverser la tempête. C’est l’une des clés de la réussite : tu traversais les tempêtes ensemble. C’était déjà des projets qui avaient plus de bon sens qu’à l’heure actuelle. Je parle en général, parce qu’il y a forcément des exceptions. Mais on voit bien, surtout sur le circuit féminin, que le turnover est monstrueux. Ça a toujours existé, mais pas aussi rapidement, aussi fréquemment. Il y a des joueuses qui ont quatre coaches dans l’année. C’est un truc de fou.
Votre collaboration avec Arthur Cazaux arrive à un moment important dans le tennis masculin français avec l’arrivée d’une toute nouvelle génération. Cela vous plaît-il de venir aider le tennis tricolore ?
Oui, car j’ai toujours eu envie de participer au développement du tennis français. Je veux voir le tennis français sur la plus haute marge du podium. J’ai toujours eu cette envie-là, c’est juste que mon parcours n’a pas eu ces opportunités-là, c’est tout. Mais je veux bien essayer de participer au bon fonctionnement, oui. Ma motivation est réelle à ce niveau-là, mais je ne suis pas le seul, il y en a plein.
Je veux voir le tennis français sur la plus haute marge du podium
On a toujours tendance à dire que les profils un peu atypiques en France, c'est compliqué. On a peut-être perdu des gens de qualité, comme vous, Gilles Cervara ou Fred Fontang et ceux qui sont parts au Canada par exemple, par conséquent non ?
Moi je pense que oui, mais ce n’est pas moi qui décide. Les noms que vous citez, ce sont des gens qui ont très bien intégré et accepté le fait qu’ils travaillaient avec la guillotine au-dessus de la tête. Et c’est ça qui leur plaît et dont ils ont besoin pour avancer, pour se développer, pour être les meilleurs entraîneurs possibles. Mais si tu enlèves la guillotine, on devient moins bon. Donc on n’était peut-être pas forcément fait pour être pépère dans notre coin. A la limite, on se ferait chier peut-être ! La guillotine, elle n’est pas plaisante au-dessus de la tête, ce n’est pas tous les jours rose, mais ça nous convient parce que ça nous rend meilleurs.
Je ne peux pas avoir la mentalité fédérale, car je n’ai mis que trois semaines les pieds dans le système fédéral. Ce n’est pas mon apprentissage, ce n’est pas mon parcours, ce n’est pas mon expérience, ce n’est pas mon environnement, ce n’est pas mon quotidien. Moi, personne ne vient pour me dire voilà, tous les coups droits et les revers doivent être joués comme ça.
“En France, on n’est pas plus cons que les autres”
Je vais me faire l’avocate du diable mais avec le palmarès que vous avez sur le circuit WTA, cela ne vous étonne pas qu’en France on ne soit pas venu vous chercher ? En ce moment surtout quand on voit l’état du tennis féminin français…
Oui, ça m’a traversé l’esprit, mais deux secondes. Deux secondes, parce que parfois, les gens m’en parlent. Harmony, elle avait progressé, atteint des résultats qu’elle n’avait jamais fait avant et ça a surpris pas mal de gens, d’ailleurs. En un peu plus d’un an, elle avait bien bossé, bien avancé. Mais tout cela n’empêche pas que mon envie d’aider le tennis français a toujours été là. Ce n’est pas parce que j’habite en Californie que je n’en ai pas envie. Je ne suis pas le seul, j’en connais plein qui ont une expérience de dingue mais qui ne sont pas sollicités. Ce qui est intéressant, c’est que je ne suis pas sollicité pour aider à faire avancer les choses, mais par contre, ils sont capables de m’appeler pour me demander mon avis. C’est ça qui est rigolo. Cela ne signifie pas que moi ou d’autres, on ferait mieux, mais si tu as de grandes ambitions, en général, tu essaies de te donner les meilleurs moyens possibles pour y arriver.
La comparaison en ce moment avec l’Italie nous fait un peu mal… Est-ce que leurs résultats vous intrigue ?
Non, parce que je savais déjà. J’ai vu, j’ai été en Italie, dans des académies en Italie, je connais pas mal de jeunes joueurs. Je les ai vu bosser, j’ai vu les changements dans leur calendrier de tournois. On les a vu bosser, se donner les moyens, mais peut-être qu’on ne pensait pas que ça marcherait aussi bien. Mais ça ne s’est pas fait en un jour car ça fait au moins huit ou dix ans qu’ils ont mis la machine en route.
Rien que nous ne pourrions pas faire…
En France, on n’est pas plus cons que les autres. C’est aussi simple que ça. Si on voulait vraiment, on y arriverait, non ? À un moment donné, si on n’y arrive pas, c’est qu’on n’a pas vraiment envie, non ? Le tennis français, j’ai grandi avec aussi. C’était quand même la référence. Quand je débutais, quand je grandissais, c’était la référence. Le système français, on entendait que ça. Il était copié, il était observé, il était étudié. Plus maintenant. On l’entend encore parce que les gens sont gentils, ils nous flattent un peu, mais ce n’est pas vrai. Ils nous ont aussi bien endormis. Plus tu flattes les gens, plus ils s’endorment. Ils sont contents.
Le système français, on entendait que ça… Plus maintenant
Joueurs et joueuses n’ont jamais gagné autant d’argent, en revanche ce n’est pas le cas du coach. On a même l’impression que votre situation régresse…
C’est toujours la même histoire depuis que je me suis retrouvé sur le circuit. Il n’y a pas de règles, il n’y a aucune protection. On n’est pas à plaindre mais il n’y a aucune sécurité. Cela existait il y a 30 ans quand j’ai démarré et ça n’a pas bougé.
Quelle est la clé pour passer au-dessus de ça, pour garder le feu sacré ? Ça demande une mentalité spéciale, non ?
Ce n’est pas fait pour tout le monde. Moi, ça me convient et c’est assez facile car le tennis ne me rend pas fou. Oui, j’ai eu la tête dans le guidon tout le temps, mais j’avais un truc : quand je ne suis pas avec l’équipe ou sur le circuit, le tennis m’effleure l’esprit seulement. J’y pense, mais ça traverse juste mon esprit dans la journée. En fait, moi, je m’immergeais dans le truc quand l’avion décollait, quand je partais. Et à partir du moment où je rentre et que l’avion décolle pour le retour, les tournées sont finies, ça y est, le tennis devient furtif dans mon esprit. Entre les deux décollages, je ne pense qu’à ça.
Dans les objectifs que vous avez mis avec Arthur, dans l’approche de 2025, y a-t-il déjà des choses que vous avez modifié ?
Les objectifs sont surtout des objectifs de travail, en fait. Et dans le travail, et dans son rôle d’athlète, il y a forcément le jeu, la technique, avoir de bonnes habitudes au quotidien, être capable de le répéter tous les jours. C’est une certaine forme de discipline, qui demande de travailler un peu sur les comportements. Alors attention, il a de bons comportements, mais tu essayes toujours d’améliorer tous les paramètres de la haute performance. La haute performance, c’est bien, c’est sympa, mais tu veux aller toucher la très très haute performance, qui est quand même encore à un autre niveau.
Arthur sera dans une situation inédite à Melbourne au moment de défendre les points de son premier huitième de finale en Grand Chelem. Comment allez-vous gérer ça ?
Je ne suis pas sûr de mon coup, je ne suis pas sûr que ce soit un gros souci non plus. La façon dont on va regarder les choses, et j’espère qu’il va adhérer, c’est qu’en partant pour l’Australie, on ne va regarder que le classement de la race. L’autre, on s’en fout. Moi j’aime le classement de la Race où tout le monde commence à 0-0. C’est une façon de faire, ça ne veut pas dire que ça va marcher à tous les coups. Mais quand tu regardes la Race, tu vois plutôt que tu avances ou que tu stagnes et ça te donne une autre vision et un peu de recul. C’est aussi une question d’état d’esprit : tu ne peux pas un an plus tard être désolé d’avoir bien joué un an plus tôt, et si tu travailles bien tu referas le plein de points à un moment donné quelque part. La priorité c’est ton plan de travail, c’est d’être en bonne santé, parce qu’une bonne santé te permet de t’entraîner tous les jours, donc si tu t’entraînes tous les jours, tu vas avancer, tu vas arriver quelque part.
Les balles ? “Un vrai problème”
Vous parlez de bonne santé, ça amène aussi à un des vieux débats du circuit : calendrier trop chargé ou pas ? Et quid des joueurs qui se plaignent mais jouent des exhibitions ?
Cela montre aussi que le tennis va bien… Il y a plein de tournois. S’il y a des exhibitions, c’est que ça marche bien, qu’il y a des gens pour venir voir. On ne va pas se plaindre. Quand tu as l’opportunité de jouer tous les gros tournois et que tu as la chance qu’on te propose des exhibitions, c’est un bon problème à avoir et une position que tous les joueurs trouveraient enviable. Donc une fois que tu y es : tu ne te plains pas, tu fais du mieux que tu peux. Et puis les agents qui prennent leur commission, ils ne vont pas te ralentir quand même. Il y a des sujets dont on se plaint depuis des décennies et qui ne sont pas résolus, mais c’est compliqué.
Parmi ces sujets-là, on trouve celui des balles…
C’est un vrai problème. La solution est très simple, mais impossible. C’est un problème économique, pas un problème de bon sens sinon on prend telle marque, et du 1er janvier jusqu’au 31 décembre, on ne joue qu’avec une marque. Mais c’est assez compétitif le business de la balle et chaque tournoi fait ses propres deals. Donc c’est très simple, la même balle, la même marque du début jusqu’à la fin. Mais avec le modèle économique actuel c’est impossible. Maintenant, et ça arrive, avoir la même balle sur tous les tournois en Australie, puis la même balle sur tous les tournois sur terre battue, ce serait déjà un gros progrès, mais ce n’est pas forcément le cas tout le temps non plus. Si on pouvait déjà réduire le nombre de changements de balles sur l’année… Forcément les joueurs ont raison de se plaindre, parce que c’est vrai que ça pose des problèmes à l’épaule, au coude au poignet et que tu as des micro-traumatismes en permanence. Si on pouvait avoir moins de changements dans l’année, déjà ce serait un joli progrès.