De Minaur tombeur de Dimitrov à Rotterdam : pour la première fois de l’histoire, le top 10 sera dépourvu de revers à une main

Alex De Minaur n’a pas seulement éliminé Grigor Dimitrov ce samedi en demi-finale à Rotterdam, il a aussi “tué” le revers à une main. Conséquence de la victoire 6-4, 6-3 de la tête de série numéro 5 contre la numéro 6 : lundi, pour la première fois depuis sa la création du classement ATP en 1973, le top 10 ne comptera plus aucun revers à une main en son sein.

En atteignant les quarts de finale aux Pays-Bas, l’Australien, 11e avant le tournoi, était déjà assuré de passer devant Stéfanos Tsitsipás, 10e de la hiérarchie planétaire. Mais le Bulgare, en cas de succès, pouvait lui aussi retrouver le cercle des dix meilleurs du monde pour sauver la tête du “one-handed backhand“, comme disent les anglophones. Il n’en fut rien.

Le jour de son anniversaire, De Minaur a soufflé ses 25 bougies, et Dimitrov. Avec un break pour entamer chaque manche, “ADM” a tout de suite prise son adversaire à la gorge. S’il a dû affronter trois balles de débreak – deux dans le premier set, une dans le second -, il n’a jamais concédé son service. À 6-4, 3-2, 15-30, il s’est notamment évité d’avoir deux balles de débreak consécutives à affronter en remportant un oint au long cours phénoménal.

De Minaur, maître de la bataille tactique

Au cours d’un duel d’un excellent niveau, très agréable à regarder, le surnommé “Demon” s’est montré très judicieusement pour remporter la bataille tactique. Alors qu’il adore s’appuyer sur la puissance adverse, en prenant la balle tôt, le natif de Sydney a dû composer avec un opposant habile pour lui ôter cette possibilité, notamment avec son slice de revers.

Sans paniquer, le protégé d’Adolfo Gutierrez s’est adapté, en prenant son temps pour placer tranquillement les balles au quatre coins du court, et transformer son rival du jour en essuie-glace ; ce dernier ayant toutefois du répondant pour le faire également cavaler.

Sinner ou Griekspoor en finale

Malin, De Minaur a aussi su surprendre à des moments cruciaux. En faisant usage d’un outil avec lequel il a beaucoup progressé ces deux dernières saisons : le service-volée. Comme à 6-4, 4-2, 30-40 pour écarter la dernière balle de débreak qu’il a dû affronter.

Terminant la rencontre sur un bon jeu de retour, le tombeur de David Goffin, Sebastian Korda et Andrey Rublev a pris une troisième fois l’engagement adverse.

De quoi se qualifier pour sa 15e finale sur le circuit principal ; et espérer pourvoir soulever – face à Jannik Sinner ou Tallon Griekspoor – son huitième trophée. À la force de ses deux bras.

L’autre demi-finale à Rotterdam (ATP 500, Rotterdam Ahoy, dur, 2.134.985 EUR) :

• Jannik Sinner – Tallon Griekspoor : programmé samedi

Vous pourriez aussi aimer

De Minaur plus fort que Rublev en quart de finale à Rotterdam

tennis majors

Tsitsipás, battu par Fritz : “Prendre ça comme quelque chose qui va me secouer et nourrir mon ego”

tennis majors

“Je dois montrer que je suis toujours là, comme le fait Djokovic” – Tsitsipas à propos de la nouvelle génération

tennis majors

Toujours là et plus tout à fait là : Tsitsipas, la saison de tous les paradoxes

tennis majors

Sinner profite de l’abandon de Raonic à Rotterdam et affrontera, comme l’an passé, Griekspoor en demi-finale

tennis majors