Jarry surprend (encore) Tsitsipás pour atteindre les demi-finales à Rome

Alejandro Tabilo, tombeur de Novak Djokovic et révélation du tournoi, ne sera pas le seul Chilien en demi-finale du Masters 1000 de Rome. Jeudi soir, Nicolás Jarry est venu à bout de Stéfanos Tsitsipás – 3-6, 7-5, 6-4 en 2h39 – sur la terre battue du Foro Italico. Encore. Sa quatrième victoire en six matchs face au Grec.

Avant ce duel, le 24e joueur mondial affichait un bilan de 2-0 sur gazon face à l’actuel 8e du classement ATP, 1-1 sur dur et 0-1 sur terre battue. L’an passé, les deux hommes s’étaient croisés trois fois, pour deux victoires de Jarry, à Halle et Pékin.

Gazon, dur, terre battue… JArry a battu Tsitsipás sur toutes les surfaces

Lors de ces deux succès, comme au cours de sa défaite serrée à Los Cabos, le gaillard de 2,01 m d’après sa fiche ATP avait globalement usé de la même recette. Matraquer le revers de Tsitsipás avec sa première balle et son coup droit surpuissants, pour le mettre en difficulté et s’offrir des opportunités de terminer le point.

Un plan plus difficile à mener à bien sur ocre. Parce que cette surface, plus lente, permet à l’Athénien d’avoir plus de temps pour relancer. Et, en usant aussi d’une position plus reculée, le triple vainqueur de Monte-Carlo a d’abord bien tenu avec le coup sur lequel il est le moins à l’aise. Que ce soit en retour ou du fond de court.

Tsitsipás a d’abord dominé, puis Jarry a réussi à le faire douter

Seul hic, il n’est pas parvenu à concrétiser sa domination. Après le gain du premier set – sans concéder la moindre balle de break – il a mené 0-40 à 6-4, 3-3 sur le service adverse. En vain. Il a perdu les cinq points suivants. À 6-3, 5-5, 15-40, il a eu deux nouvelles opportunités.

Il n’a pu les convertir, en “boisant” une attaque de coup droit, puis en voyant son opposant écarter la deuxième de façon offensive. Sous pression lors du jeu suivant, le joueur de 25 ans a “offert” le break, et le set, en partant trois fois à la faute. Résultat, le doute s’est immiscé dans ses pensées, a glissé un grain de sable dans sa machine bien huilée, et l’a poussé vers un peu plus d’imprécisions.

Tsitsipás avait pourtant breaké le premier dans le dernier set

En début de troisième round, combatif, “Tsitsi” avait réussi le plus dur, pouvait-on alors penser. À 3-6, 7-5, 1-1, après onze balles de break manquées, dont deux dans ce jeu, la douzième fut la bonne. Mais dans la foulée, il a flanché avec un nouveau mauvais jeu de service, débuté par une double faute. L’ascendant mental commençait sérieusement à changer de côté.

Détermination dans le regard, le point régulièrement serré, les “Vamos !” lâchés, Jarry, qui a aussi su varier zones et vitesses sur ses engagements, a fini par trouver la faille. À 3-6, 7-5, 5-4, après trois balles de match – dont deux consécutives – non converties, il propulsé un retour de coup droit gagnant sur second service pour s’en procurer une quatrième. La bonne.

Première demi-finale de Masters 1000 pour Jarry, qui égalera, au minimum, son meilleur classement

Héroïque, en défense, remettant même un smash – certes pas suffisamment claqué –, Jarry a fini par faire plier Tsitsipás qui, prit par la longueur d’une remise, a envoyé son ultime coup droit dans le filet. De quoi gagner le droit d’aller défier Tommy Paul en demi-finale, sa première en Masters 1000.

Grâce à son parcours romain, Nicolás Jarry, tombeur de Matteo Arnaldi, Stefano Napolitano et Alexandre Müller lors des tours précédents, est assurer d’être, au minimum, 18e mondial lundi. Soit son meilleur classement, qu’il avait déjà atteint le 18 janvier.

Les autres affiches des quarts de finale à Roma (Masters 1000, Foro Italico, terre battue, 7.877.020 EUR, les résultats s’affichent du plus récent au plus ancien) :

• Tommy Paul – Hubert Hurkacz (N.7) : 7-5, 3-6, 6-3
• Alexander Zverev (N.3) – Taylor Fritz (N.11) : 6-4, 6-3
• Alejandro Tabilo (N.29) – Zhizhen Zhang : 6-3, 6-4

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