“J’en suis encore très loin, mais pourquoi pas ?” – Tsitsipás rêve (toujours) de la première place mondiale
Après sa qualification pour les huitièmes de finale du Masters 1000 de Rome, Stefanos Tsitsipas a eu droit à une question au sujet de la place de numéro 1 mondial.
Quatre ans en arrière, crinière blonde au vent, jeune et insouciant, Stéfanos Tsitsipás, l’année de ses 21 printemps, s’affirmer en joueur au potentiel majeur. En montrant sur chaque frappe une volonté d’avancer pour ne laisser aucune seconde de répit à son adversaire. Quel qu’il soit.
En début d’année 2019, il s’offrait Roger Federer en quart de finale de l’Open d’Australie. Dès son premier duel avec le Suisse. Quelques mois plus tard, il battait Rafael Nadal pour la première fois. Sur terre battue qui plus est, en demi-finale à Madrid. En octobre, sur le dur intérieur de Shanghai, en quart de finale, il venait à bout de Novak Djokovic. Son deuxième succès en trois rencontres contre le Serbe. Puis pour terminer en beauté, il remportait le Masters. Le plus beau titre de sa carrière.
Numéro 3 mondial en 2021
De quoi nourrir ses rêves avec du concret, pour espérer un jour atteindre la place de numéro 1 mondial. Deux ans plus tard, en août 2021, il atteignait le 3e rang de la hiérarchie planétaire, grâce notamment à sa première finale de Grand Chelem. Celle perdue contre Djokovic à Roland-Garros, après avoir mené deux manches à zéro.
Depuis, malgré une nouvelle finale de Majeur en 2023 – à l’Open d’Australie, en étant de nouveau stoppé par le surnommé “Nole” – le Grec s’est éloigné de l’Olympe. En février dernier, il est même sorti du top 10 pour la première fois depuis qu’il y était entré en mars 2019. Engendrant, aussi, le premier top 10 sans revers à une main depuis la création du classement ATP en 1973.
Ça fait déjà quelques années que j’y pense (à la place de numéro 1).
Stéfanos Tsitsipás
Mais, de retour parmi la crème de la crème, 8e mondial depuis son troisième sacre au Masters 1000 de Monte-Carlo, l’Athénien, malgré, entre autres, l’émergence de talents plus jeunes comme Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, n’a pas abandonné son ambition de trôner un jour sur le tennis masculin.
“Maintenant que tout est en train de changer, que Nole (Djokovic) et Rafa (Nadal) deviennent plus vieux, pensez-vous être le meilleur candidat pour être numéro 1 ?”, lui a-t-il été demandé en conférence de presse après sa victoire 6-2, 7-6¹ contre Cameron Norrie lors du Masters 1000 de Rome lundi.
Être sorti du Top 10, ça m’a fait un peu mal
Stéfanos Tsitsipás
“J’en suis encore très loin”, a répondu Tsitsipás, lucide. “Mais pourquoi pas ? Ça fait déjà quelques années que j’y pense. Je n’ai jamais vu de raison de ne pas de poursuivre ce rêve. Ce serait une bénédiction d’être capable d’y arriver. J’en rêve depuis le premier jour où j’ai commencé à penser à devenir joueur de tennis professionnel.”
“Je suis heureux d’être revenu dans le top 10, commençons déjà par là (sourire)”, a-t-il ajouté. “J’en suis resté en dehors pendant un petit moment (six semaines). Ça m’a fait un peu mal. Y être à nouveau, ça fait du bien.”
Tsitsipás a renoué avec les victoires contre le top 5
Surtout, le joueur de 25 a renoué avec des victoires de prestiges. À Monaco, il a vaincu Jannik Sinner et Alexander Zverev, les numéros 2 et 5 du classement ATP. Soit ses premiers succès contre des membres du top 5 depuis celui face à Daniil Medvedev lors du Masters 2022, et après six revers consécutifs devant des adversaires de cette caste.
“Je veux me fixer de nouveaux objectifs maintenant (qu’il est de retour dans le top 10), atteindre de nouveaux sommets”, a-t-il ajouté. “J’ai besoin de quelques victoires supplémentaires lors de gros matchs difficiles durant lesquels j’aurais eu à souffrir. Ça ne vient pas comme ça (la place de numéro 1 mondial). Je n’ai pas encore assez poussé pour mériter cette place. Je sais ce que ça demande de l’atteindre. Je suis patient, je vais attendre mon heure.”