“C’est une sensation spéciale” – Sinner, assuré de terminer l’année numéro 1 mondial
Vainqueur de Tomáš Macháč en demi-finale du Masters 1000 de Shanghai, Jannik Sinner ne peut plus être dépassé au classement d’ici la fin de la saison.
Jannik Sinner, US Open 2024 (Antoine Couvercelle / Panoramic))
Pour les Italiens, Jannik Sinner est un peu le Neil Armstrong du tennis – et non le Lance, comme pourraient dire les plus piquants –, parce qu’il pose le pied là où nul n’est jamais allé.
Avant lui, aucune personne issue du pays en forme de botte ne s’était hissée plus haut que le 4e rang mondial en simple, apogée atteinte par Franscesca Schavione et Adriano Panatta. Avant lui, aucun homme transalpin n’avait remporté de titre du Grand Chelem en simple ailleurs qu’à Roland-Garros, où Panatta avait triomphé en1976, après Nicola Pietrangeli en 1959 et 1960.
En 2024, il a fait tomber ces deux barrières. En remportant l’Open d’Australie, d’abord, puis en montant sur la troisième marche du classement ATP suite à son titre à Rotterdam en février, pour y prendre appui jusqu’à se propulser au sommet, à la première place de la hiérarchie planétaire.
C’est une saison incroyable pour moi, et ce n’est pas encore fini.
Jannik Sinner
Une consécration obtenue le 10 juin. Dans la foulée d’un Roland-Garros où le champion 2023, Novak Djokovic, forfait avant son quart de finale, a perdu de précieux points en même temps que son trône. La fin d’un règne record “goatesque” de 428 semaines cumulées.
Depuis, Sinner a vissé la couronne sur sa tignasse rousse. Solidement. Au point de s’être assuré, grâce à sa qualification pour la finale du Masters 1000 de Shanghai, de terminer l’année en tant que patron du circuit. Avec, au minimum, 11570 points à l’issue du tournoi pour avoir une avance colossale de 4450 unités sur son premier poursuivant, Carlos Alcaraz.
“Je suis vraiment heureux d’avoir accompli ça”, a déclaré, en conférence de presse, celui qui a aussi soulevé le trophée à l’US Open cette année. “C’est une saison incroyable pour moi, et ce n’est pas encore fini. Demain, une grande finale m’attend, ma première à Shanghai. J’ai hâte d’y être, en espérant faire un bon match.”
Atteindre la première place mondiale était déjà un rêve, alors finir l’année à cette place, c’est encore une sensation différente, spéciale.
Jannik Sinner
“Atteindre la première place mondiale était déjà un rêve, alors finir l’année à ce rang, c’est encore une sensation différente, spéciale”, a-t-il ajouté. “Mais quand ça se produit en plein tournoi alors j’essaie de ne pas trop y penser, je veux rester concentré pour demain (dimanche), et ensuite on verra.”
Pour tenter de glaner son 17e titre en simple sur le circuit principal, le quatrième en Masters 1000 et le septième de la saison, il a rendez-vous avec un monument. Celui qu’il est parvenu à déboulonner lors de leurs deux dernières rencontres : en demi-finale de Coupe Davis fin 2023, puis au même stade de la compétition à l’Open d’Australie.
Un explorateur qui a été le seul a posé le pied dans bien des endroits de la galaxie du tennis par sa myriade de records. Un extra-terrestre seul sur sa planète. Novak Djokovic.
