Cette fois Djokovic a pris le dessus sur Rune : le Serbe est en demi-finales du Rolex Paris Masters !
Le Serbe s’est imposé en trois sets (7-5, 6-7, 6-4) et jouera Andrey Rublev ou Alex de Minaur pour une place en finale à Paris.
Des petits détails et à ce jeu là, c’est souvent Novak Djokovic qui gagne. Le numéro un mondial a pris sa revanche sur la finale de l’an passée à Paris face à Holger Rune (7-5, 6-7, 6-4) dans un scénario qui a ressemblé à leur affrontement de la saison dernière. L’issue est cette fois différente : Djokovic est en demi-finales du Rolex Paris Masters pour la cinquième année consécutive. Il améliore également une statistique effrayante : cette saison, il compte 31 victoires pour seulement une défaite sur dur.
La bataille aura duré 2h54 et Djokovic y trouvera facilement le petit bémol à cette victoire : le Serbe a eu une balle de match dans la deuxième manche alors qu’il menait 5-4 et aurait pu s’économiser un peu. Bien repoussée par Holger Rune qui effectuait une fin de match sur un nuage. Au point de cramper, semble-t-il, sur sa balle d’égalisation à un set partout.
Avant cela, ce match s’était joué à des détails. Ces mêmes détails qui avaient penché en la faveur de Rune il y a un an en finale. Sur sa seule balle de break du match, une balle de set, Djokovic prenait le service de son adversaire et un ascendant sur la partie. Le virus, qui le touchait depuis trois jour, semblait moins l’handicaper ce vendredi soir à Paris.
Rune moins incisif que l’an passé
Sous les yeux de Boris Becker, nouvel entraîneur d’Holger Rune et ancien coach de Novak Djokovic, le joueur de 20 ans avait le même plan de jeu que l’année dernière : agresser dès que possible le numéro un mondial. Cette stratégie a merveilleusement marché à la fin de la dernière manche, où le déclic avait eu lieu pour le Danois après avoir sauvé une balle de match. Et dans un tie-break où le Serbe est un peu passé à côté. C’est assez rare dans les jeux décisifs. “J’ai joué un tie-break horrible dans le deuxième set, probablement le pire de l’année” reconnaissait-il à l’issue de la rencontre. Difficile de le contredire.
L’état de grâce n’aura pas duré pour le Danois qui a joué plus court et moins juste dans le troisième set. Était-il diminué ? Il a bénéficié d’un temps mort médical au milieu du set juste après avoir concédé un break fatal, sur deux mauvais choix, qu’il n’aura jamais réussi à rattraper jusqu’à la fin de la rencontre. L’an passé, il avait repris le service de son adversaire avant de triompher à Bercy. Pas cette année. Les détails comptent toujours face à Djokovic.
Djokovic touché mais pas coulé
Comme en huitièmes de finale face à Tallon Griekspoor, Djokovic a connu des trous d’air, notamment huit points de suite perdus en début de deuxième set. Mais la tension de la veille l’a aidé dans les moments importants. Il s’est aussi aidé du public qui l’a sifflé en sortant du court entre la première et la deuxième manche. Il a brandi le poing, rugi, pour affirmer sa supériorité : quand il le fallait, il n’a jamais faibli. Mieux, il a élevé son niveau de jeu.
“Nous avons des jeux similaires. Nous nous déplaçons bien, nous défendons bien et nous sommes des joueurs polyvalents. Il joue beaucoup mieux depuis quelques semaines, depuis qu’il travaille avec Boris” a concédé le vainqueur du jour après la rencontre. Un niveau supérieur à ses derniers mois qui n’a pas suffi face au maître des lieux, toujours en lice pour remporter un septième Rolex Paris Masters.
Il faut dire que la tâche était presque impossible pour Rune ce vendredi : seuls Rafael Nadal et Roger Federer avaient réussi à éliminer le Serbe d’un même tournoi deux années consécutives. Djokovic rejoint d’ailleurs l’Espagnol au nombre de demi-finales en Masters 1000 : 76 ! Soit deux de plus que le reste du top 10 cumulé. Il jouera Andrey Rublev ou Alex de Minaur pour viser une 9e finale à Bercy, une 58e en Masters 1000. Pour chasser encore des records.