Medvedev et le public de Bercy, un amour impossible : “Pour moi, ça ne connecte pas, je joue mieux sans”
Le Russe s’est encore écharpé avec le public parisien au cours de sa défaite lors de son entrée en lice au Rolex Paris Masters face à Grigor Dimitrov.
L’image n’a échappé à personne, elle est déjà partout sur les réseaux sociaux. En sortant du court après sa défaite face à Grigor Dimitrov lors de son entrée en lice au Rolex Paris Masters, Daniil Medvedev tente subtilement d’adresser un doigt d’honneur au public parisien. Il mime d’observer ses doigts mais le message est clair : le Russe en veut au public et le fait savoir.
En conférence de presse après la rencontre, Medvedev avait sûrement anticipé la question. Sa réponse relève du génie : “J’ai regardé mes ongles, pas plus que ça en fait ! Pourquoi je montrerais mon doigt à l’ensemble du public ? Non, je n’ai aucune raison de le faire !” On commence à connaître le personnage…
La discorde a démarré dans le deuxième set. Après avoir vendangé deux balles d’égalisation à un set partout, Daniil Medvedev voyait son adversaire recoller à cinq partout. Le Russe jetait alors sa raquette de rage ce qui provoquait, comme sur tous les courts de tennis, les huées du public.
Mais ce qui a déplu Medvedev, c’est que ces sifflets se sont prolongés. Trop longtemps à son goût. Le troisième joueur mondial refusait alors de jouer jusqu’à la fin de ces derniers. “Fermez vos bouches” lançait même le protégé de Gilles Cervara, largement agacé par la situation, au public parisien. Le jeu reprit finalement quand Medvedev décida de stopper sa caprice de star.
En conférence de presse, Medvedev est revenu sur la situation de façon très posé : “J’ai dit, OK, tant qu’ils me huent, je ne vais pas jouer, j’attendrai simplement qu’ils finissent. Et puis, quand j’ai eu l’avertissement, je me suis dit : “Est-ce que vraiment je veux être disqualifié ?” Je ne voulais pas finir le match sur cette note. Je voulais jouer et donc je m’y suis remis” a t-il relativisé.
Ça ne matche pas avec le public parisien
Les joueurs le savent, le public du Rolex Paris Masters est unique. Parfois à la limite du fair-play. Tommy Paul, face à Richard Gasquet lundi, et Francisco Cerundolo, opposé à Gaël Monfils, mardi, peuvent en témoigner. Ce qui est sûr, c’est que cette ambiance ne fait pas l’unanimité chez les joueurs. On vous laisse deviner de quel côté se place Daniil Medvedev.
“Comme je l’ai dit, si on est sur tableau de 60 joueurs, mais peu importe le nombre, il y en aura 30 qui adorent ça, 10 qui s’en foutent, et 20 qui détestent… C’est comme ça partout dans le monde, pour chaque tournoi ! Je n’ai pas envie de dire de mal en général. C’est juste que pour moi, ça ne connecte pas” a résumé le principal intéressé.
Cela n’a pourtant rien à voir avec la France, pays dans lequel il vit et s’entraîne : “Cela dépend du tournoi, la manière dont moi je réagis, dont le public réagit. C’est une question d’alchimie, de mayonnaise !”
C’était pour mieux rajouter une petite pique au public parisien : “Et puis, j’ai beaucoup d’amis français. Ils n’aiment pas beaucoup ce tournoi, et je pense qu’il y a une raison à cela. Quant à moi, je joue beaucoup mieux ici quand le public n’est pas là… Ceci explique peut-être cela”, rappelle celui qui avait gagné le tournoi face à Alexander Zverev en 2020, pendant la pandémie de Covid-19 et donc sur un court vidé de ses spectateurs.
“Même si ça reste ici pendant 10 ans que je joue ma carrière, je vais revenir, essayer de faire mieux, surtout au niveau du tennis, et c’est comme ça que tu mets le public de ton côté” a conclu le joueur russe en réponse aux rumeurs de délocalisation du Rolex Paris Masters. Pas sûr que son public change pour autant.