“Quand je suis prêt, je suis le meilleur, ce n’est pas de l’arrogance”: pour Djokovic pas de doute, le GOAT c’est bien lui
Dans une interview donnée à The National, un média anglais à Abou Dabi, Novak Djokovic s’est exprimé sur le débat du GOAT. Le principal intéressé a un avis très éclairé sur la question.
Novak Djokovic est de nouveau en tête du classement des tournois du Grand Chelem remportés chez les hommes, avec 22 titres majeurs, à égalité avec Rafael Nadal, grâce à son succès à l’Open d’Australie en début d’année.
Mais avec un an de moins que son adversaire espagnol, il semble être en meilleure position pour battre et conserver le record absolu. Dans une interview accordée à The National, le Serbe comprend la mentalité qui a fait dire au basketteur LeBron James, joueur des Los Angeles Lakers : “J’ai l’impression d’être le meilleur joueur de basket-ball qui ait jamais joué à ce jeu. C’est juste ma confiance, c’est juste ce que j’apporte à la table”.
Djokovic a pointé du doigt le nombre d’athlètes trentenaires et quadragénaires et toujours au sommet de leurs performances dans tous les sports, de Tom Brady à Serena Williams en passant par Roger Federer, et a confirmé : “Oui, je peux m’identifier à cela parce que je crois que ce qui a fonctionné pour moi et fonctionne toujours pour moi, c’est la confiance en soi et le niveau de confiance, bien sûr toujours équilibrés avec le respect de l’adversaire, du jeu, l’appréciation du moment et de ce que vous vivez.”
“Mais je sais que lorsque je suis prêt, lorsque je suis sur le terrain, sur n’importe quelle surface, contre n’importe qui, je suis meilleur, je suis le meilleur. Et je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit d’arrogant ou de prétentieux à ce sujet. Je ne vois rien de mal à cela.”
“Avoir une faim de loup”
Dans le même temps, le numéro un mondial maintient qu’il serait satisfait si Nadal et lui terminaient leur carrière de joueur avec le même nombre de Slams. Difficile à y croire tout de même tant le Serbe a toujours mis sa quête de Grand Chelem au-dessus de tout.
“J’aimerais avoir plus que mon plus grand rival, mais quand ce moment arrivera, quand je devrai tirer un trait et regarder l’histoire de ma carrière et ce que j’ai accompli, même si je m’arrête ici et qu’il gagne encore 10 Chelems, je devrai être globalement satisfait. Il y aura peut-être une petite partie de moi qui regrettera de ne pas en avoir eu plus que lui, mais au bout du compte, combien est suffisant ? Vous voyez ce que je veux dire ?” a expliqué le principal intéressé.
“Je me pose aussi cette question parce que c’est un exercice d’équilibre en tant qu’athlète professionnel, dans un sport très exigeant, avec une saison très longue et beaucoup d’opportunités. Il y a quatre tournois du Slam chaque année, donc vous avez des opportunités. Bien sûr, il faut avoir l’esprit de compétition, il faut avoir cette férocité, l’approche mentale d’un loup en quelque sorte, avoir faim toujours plus, parce que c’est ce qui vous pousse, du moins dans mon cas”.
“Mais en même temps, il y a aussi le temps de faire la part des choses et de se dire, ok, wow, on a fait beaucoup de choses, il faut être fier, il faut être reconnaissant pour toutes ces choses, être présent et être humble. Ce sont deux types de personnalités avec lesquelles vous devez composer et vivre en même temps.”
Novak Djokovic reprend la compétition à Dubaï la semaine prochaine, invaincu jusqu’à présent en 2023. Rafael Nadal, de son côté, n’a pas joué depuis son élimination au deuxième tour de l’Open d’Australie, en trois sets, face à Mackenzie McDonald. Le Majorquin s’être blessé au psoas iliaque côté gauche lors de cette rencontre, qui l’a forcé à être éloigné des terrains de dix à huit semaines minimum.