Mouratoglou défend Tsitsipas : “C’est tout sauf un tricheur et je n’accepte pas d’entendre des choses pareilles”
Stefanos Tsitsipas fait beaucoup parler cette semaine pour ses pauses toilettes. Patrick Mouratoglou défend le Grec et répond aux critiques qu’il juge “stupides”.
La polémique du “toilet break” a enflé cette semaine. Un débat qui a jeté la suspicion sur Stefanos Tsitsipas et qui n’est pas du goût de Patrick Mouratoglou. Alors que l’humidité peut frôler les 80% à Flushing Meadows -comme sur les tournois précédents à Toronto et Cincinnati- Stefanos Tsitsipas a pris pour habitude de s’accorder plusieurs minutes de pause au moins une fois par match pour aller se changer.
Ce n’est pas le seul joueur à effectuer des pauses toilettes à rallonge, mais cette habitude n’a pas été appréciée par certains joueurs. Après Alexander Zverev à Cincinnati, c’est Andy Murray qui s’est plaint sur le court auprès de l’arbitre cette semaine à l’US Open.
Ces sorties pouvant parfois interrompre le jeu pendant près de 10 minutes, les deux joueurs ont demandé haut et fort, que pouvait bien t-il faire dans les vestiaires ? Il n’en fallait pas tant pour faire naître la suspicion et susciter les fantasmes les plus divers.
Patrick Mouratoglou, qui suit de près Tsitsipas, a répondu à ce feu de critiques sur Eurosport. “C’est vrai que Stefanos prend beaucoup de temps”, a concédé l’entraîneur de Serena Williams qui accueille le Grec dans son académie à Sophia-Antipolis.
Il n’essaie pas de casser le rythme. Ce serait stupide dans ce cas : il venait de gagner le quatrième set
Patrick Mouratoglou
“Il n’essaie pas de casser le rythme”, a-t-il poursuivi, en revenant sur le premier tour de Tsitsipas contre Andy Murray, où le joueur grec avait pris une pause de huit minutes après la quatrième manche. “Ce serait stupide dans ce cas : il venait de gagner le quatrième set. C’était son moment donc il ne voulait pas l’interrompre. C’est sûr que ce n’est pas le cas.”
Des accusations “stupides”
A Cincinnati, Alexander Zverev avait accusé le Grec de se rendre dans les vestiaires avec son téléphone, alors que son père était en train de pianoter sur son smartphone dans le même temps. Patrick Mouratoglou balaie ces accusations.
“J’ai lu des choses stupides comme ‘il était en train d’échanger par message avec son père’. Il n’avait même pas son téléphone. Il était à l’hôtel, donc ça n’a aucun sens. Et vous ne pouvez imaginer que quelqu’un comme Stefanos puisse faire quelque chose de ce genre. C’est tout sauf un tricheur et je n’accepte pas d’entendre des choses pareilles.”
Au deuxième tour, le numéro 3 mondial avait pris une pause contre Adrian Mannarino après la perte de la troisième manche. A son retour, il avait subi les huées du public, bien au fait de la polémique actuelle sur les “toilet breaks.
Tsitsipas peut aussi jouer les premiers rôles sur le court
“Je n’ai rien fait de mal, donc je ne comprends pas”, avait alors réagi le joueur, qui utilise un point de règlement, manifestement pas assez précis. Deux pauses toilettes par joueur sont autorisées lors d’un match en cinq sets, sans limite de temps indiquée.
Patrick Mouratoglou, lui, a préféré recentrer le débat sur le tennis et le niveau de jeu actuel du numéro 3 mondial, dont il est peu questions ces derniers temps.
“Espérons qu’il puisse aller loin parce que dans les derniers Grands Chelems il a très bien joué : trois demi-finales, une finale. Il y a une grosse compétition en ce moment entre les trois, lui, Medvedev, Zverev et bien sûr le roi Novak. Cela apporte beaucoup de suspens et ça rend ce tournoi extrêmement excitant.”