Paire : “Mon rêve ? Jouer un nouveau huitième de finale en Grand Chelem”
Le Tricolore, particulièrement souriant, s’est exprimé au micro de Tennis Majors avant l’UTS d’Oslo, notamment au sujet de sa fin de carrière.
Largement sollicité par des obligations UTS à Oslo, Benoît Paire a pris l’habitude de se perfectionner en anglais. Même s’il est à l’aise, il avoue ne pas adorer l’exercice. Alors quand nous lui proposons une petite interview en français, le Tricolore ne cache pas sa joie : “Ah enfin, ça fait du bien”, s’amuse t-il. Dans un environnement qu’il commence à connaître par coeur : Paire était à Los Angeles, Francfort et Londres pour l’UTS.
C’est avec un grand sourire que “The Rebel’, son surnom à l’UTS, a répondu nos questions. Un sourire qu’il a récupéré la semaine dernière à Montpellier lorsqu’il a battu Andy Murray, sa première victoire sur le circuit ATP depuis août 2022. Ce qui ravit Paire, c’est de pouvoir de nouveau profiter de l’atmosphère des courts pleins à craquer.
“Pour moi c’est un petit peu comme aller jouer à Montpellier la semaine dernière, c’est beaucoup de plaisir. J’aime être sur le court et kiffer avec les gens. C’est difficile de retrouver ça à part sur les grands courts et les grandes ambiances sur les gros tournois. Je n’en ai pas joué beaucoup ces dernières années parce que mon classement est descendu” se réjouit celui qui affrontera Alex de Minaur, Andrey Rublev et Gaël Monfils dans son groupe.
Si les gens me soutiennent, je pense que je peux faire quelque chose de bien et encore revenir au classement
Benoît Paire
Loin des tournois Challenger qu’il a l’habitude d’arpenter depuis un an (il en a joué 33 depuis le début de saison 2023), Benoît Paire profite de cet instant à part qui révèle son naturel comme nulle part ailleurs. C’est plus compliqué de faire semblant sur le circuit secondaire : “Je suis quelqu’un d’assez simple dans la vie et d’assez naturel. Je l’ai toujours été. Et forcément, sur le circuit Challenger, c’est différent parce qu’on ne me voit pas dans les conditions où j’ai fait mes quinze ans de carrière sur les gros tournois en train de kiffer avec mes potes.”
Jouer les Grands Chelems, son dernier souhait sur ses “deux ou trois dernières saisons”
À Montpellier la semaine passée, Benoît Paire avait insisté sur les critiques qui le touchaient encore, même à 34 ans et avec toute son expérience. Et à l’écouter, il se sent un peu abandonné par le public français qui n’y croit plus trop le concernant. 110e mondial, le natif d’Avignon veut faire comprendre qu’il donne tout pour revenir parmi les meilleurs.
“Ce que les gens ne comprennent pas c’est que moi, si je m’accroche, c’est pour essayer de revenir et parce que je pense que j’ai la possibilité de faire de super résultats encore sur les gros tournois. Si les gens me soutiennent, je pense que je peux faire quelque chose de bien et encore revenir au classement”
En 2023, Benoît Paire n’a joué qu’un tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros, grâce à une invitation (il s’était incliné en cinq sets face à Cameron Norrie au premier tour). Sinon, il a échoué à Melbourne, Londres et New York en qualifications. Alors il souhaite logiquement passer sa fin de carrière parmi les meilleurs dans les tournois les plus prestigieux.
“Jouer encore deux ou trois saisons avec les Grands Chelems chaque année dans le tableau final, c’est tout ce que je veux.” Et son rêve ? “Essayer de faire encore un huitième de finale dans un des Grands Chelems en battant un top dix pour pour vraiment me remettre à fond et être fier de ce que j’ai accompli”. Et lui rappeler les bons souvenirs de l’édition 2019 à Roland-Garros, malgré sa défaite en huitièmes de finale face à Kei Nishikori, l’un des plus beaux souvenirs de sa carrière, selon ses termes.