Norrie : “Quand j’ai vu les noms des quatre demi-finalistes, je me suis dit que j’avais une belle opportunité”
Vainqueur surprise du Masters 1000 d’Indian Wells, Cameron Norrie comptant parmi les révélations de la saison, est plus que jamais dans la course au Masters.
Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, en simple ou en double, aucun Britannique ne l’avait jamais fait. La nuit dernière, Cameron Norrie est devenue la première personne de son pays à soulever un trophée à Indian Wells. Mené d’un set et un break – 6-3, 2-1 – face à Nikoloz Basilashvili dans la nuit de dimanche à lundi, le gaucher s’est finalement imposé 3-6, 6-4, 6-1 en 1 h 49. “C’était un match étrange”, a analysé le vainqueur en conférence de presse. “Ça paraissait terminé assez rapidement, et ensuite, dans le troisième, je m’attendais à ce que ça dure un peu plus longtemps. Il a fait des erreurs à la fin.”
Ayant ouvert son palmarès sur le circuit principal à Los Cabos en juillet, Norrie a disputé sa sixième finale de la saison et la septième de sa carrière. Avant d’arriver dans le désert californien, il n’avait jamais fait mieux qu’un huitième de finale en Masters 1000. “Je n’ai pas encore vraiment conscience de ce que je vis”, a-t-il expliqué. “Ça a été dix jours incroyables. Je suis tellement heureux de la façon dont j’ai géré toutes les occasions, tous les moments importants. Je suis tellement heureux d’avoir gagné mon plus grand titre.”
C’était évidemment miraculeux de voir tous les meilleurs perdre.
Lors de l’interview sur le court, il a confié qu’il ne “l’aurai[t] pas cru si quelqu’un lui avait dit, avant le tournoi, [qu’il] allai[t] le remporter.” Nous non plus. Tête de série numéro 21, il partait avec le statut de second, voire troisième, couteau voué à manquer de tranchant pour pouvoir découper tous ses adversaires. “Oui, c’est (son titre) un peu surprenant”, a-t-il déclaré. “J’ai eu des matchs compliqués au début – surtout contre Bautista Agut (au troisième tour), ma rencontre la plus difficile, très dure physiquement – et quand j’ai vu les noms des quatre demi-finalistes (Basilasvhili, Fritz, Dimitrov et lui-même), je me suis dit : ‘Hmm, j’ai une belle opportunité.'”
Outre l’absence de Novak Djokovic et les blessures de Rafael Nadal, Roger Federer ou encore Dominic Thiem, les favoris Daniil Medvedev, Stéfanos Tsitsipás, Alexander Zverev et Andrey Rublev sont tous tombé avant le dernier carré. “C’était évidemment miraculeux de voir tous les meilleurs gars perdre”, a reconnu Norrie. “En ce qui me concerne, j’ai joué mon meilleur tennis contre Diego (Schwartzman) et Grigor (Dimitrov) en quart et demie. Grâce à mon expérience, mes quatre années sur le circuit, je suis resté très calme dans les moments importants.”
Je pensais déjà au Masters avant le tournoi.
Résultats, deux démonstrations face à l’Argentin et le Bulgare, respectivement battus 6-0, 6-2 et 6-2, 6-4. Grâce à son sacre, le natif de Johannesbourg, 26 ans, est désormais candidat sérieux au Masters. 10e à la Race, il n’est plus qu’à 160 points d’Hubert Hurkacz, 9e, sachant que Rafael Nadal, occupant la 8e et dernière place qualificative, a déjà mis un terme à sa saison en raison de sa blessure au pied gauche. “Même avant le tournoi, j’étais en chasse”, a déclaré Norrie. “J’y pensais déjà. J’étais 14e ou 15e à la Race (14e, ndlr). J’avais mes chances.”
“C’est énorme pour moi d’être dans cette situation”, a-t-il ajouté. “J’ai bien progressé. Et dans un sens, ce n’est pas tellement une surprise, parce que j’ai été dans le top 15 à la Race quasiment toute l’année, j’ai donc toujours eu une bonne chance d’y arriver. Je devais jouer Anvers (cette semaine), mais j’ai dû me retirer étant donné les circonstances. Je jouerai Vienne, Bercy et Stockholm. J’aime beaucoup jouer en indoor. En espérant que ça puisse tourner en ma faveur pour le Masters.” Quoi qu’il advienne, Cameron Norrie a déjà réussi une saison exceptionnelle. 74e mondial en début d’année, il est 15e ce lundi. Son meilleur classement.